Manziat
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CORDIER Claude
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COUTURIER Tony
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DOTHAL Honoré Camille
DRAVET Eugène François
DUVERNEY Athanase
DUVERNAY Claude
EXTIER René Jean François
FALQUET Louis Henri
FERRAND J M Camille
FERRAND Maurice J C
FEYEUX Jean Marie
GEAY Edouard
GONNOD Eugène Philibert
JOLY Joanny
MORIER Edouard François
MORIER Eugène Claude
MORIER Raymond Pierre
NILLON Adrien Laurent
NILLON Alexandre Joseph
PARIZET Marius
PERDRIX Edouard
PERROT Gustave Humbert
PIN Eugène Claude
RATTON Alexis
RATTON Henri Pierre
REBOUX Claude
RENAUD Joanny Joseph
VAYER Claudius J C
VIVIER André Pierre










 

 

BENOIT Pierre Claudius
 

Le monument aux morts comporte 2 inscriptions "BENOIT Gustave"; l'une avec l'année 1915 (fiche n° 4); l'autre avec l'année 1914.
Les recherches sur l'année 1914 ne donnent aucun résultat; par contre un soldat nommé BENOIT Pierre Claudius est bien décédé en 1914.
Or ce soldat ne correspond à aucun autre profil.
On peut penser que BENOIT Gustave correspond à BENOIT Pierre Claudius.

Ceci est confirmé par le site Geneanet :
 

Pierre Claudius dit Gustave BENOIT.

 


Ses origines

Pierre Claudius BENOIT est né le 20/03/1890 à Manziat au hameau des Borjons.
Son père Jean Michel avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine BENOIT avait 22 ans.
Pierre Claudius et Victor Jean Claude BENOIT étaient frères.


 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre Claudius BENOIT mesurait 1.76 m; il avait les cheveux châtain clair et les yeux bleu clair.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Manziat 1906 - Les Borjons -

 - Jean Claude Victor
né le 18/10/1891 au hameau des Borjons.
 - Prosper Alexandre né le 9/10/1895 au hameau des Borjons; marié à Manziat le 17/04/1923 avec Marie Adèle DRAVET; décédé le 8/11/1968 à Manziat.
 - Eugénie Anaïs née le 5/07/1897 au hameau des Borjons; mariée le 14/05/1920 à Manziat avec Pierre Marie Augustin NILLON; décédée le 7/09/1987 à Pont de Vaux.
 - Jean Michel Auguste né le 11/12/1899 au hameau des Borjons; marié à Manziat le 17/04/1923 avec Marie Eugénie RENAUD; décédé à Manziat le 8/12/1962.
 - Lucien Emile Eugène né le 11/04/1903 au hameau des Borjons; marié le 17/02/1925 à Manziat avec Marie Francine BOUCHOUX; décédé le 20/02/1974 à Manziat.
 - Amédée Michel né le 6/05/1905 au hameau des Borjons; marié le 14/05/1929 à Manziat avec Marie Hortense BOYAT; décédé le 11/03/1956 à Macon.


Au moment du conseil de révision Pierre Claudius BENOIT exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 7/10/1911.


Recensement Manziat 1906 - Les Borjons - ( Pierre Claudius est cité sous son véritable prénom)

Il est libéré le 8/11/1913.
Pierre Claudius BENOIT se marie le 18/05/1914 à Manziat avec Adélaide Alexandrine FERRAND demeurant au hameau des Borjons et née à Manziat le 7/04/1894 (décédée le 6/11/1982 à Macon).


Liste électorale Manziat 1914.
 

La guerre


Pierre Claudius BENOIT est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il décède de ses blessures de guerre le 7/09/1914 à 7 h du matin à l'hôpital d'évacuation de Gérardmer.
Il est inhumé au Carré militaire Gérardmer (88 - Vosges) tombe 47.

Historique du 133e régiment d'infanterie.

dont extraits : Les Allemands occupaient, au débouché des Journaux, un groupe de maisons, d'où ils commandaient le glacis de près de 2 kilomètres qui descend de là dans le fond de la vallée. On partit à 15 heures 20.
Les Ier et 3e bataillons se mirent en marche, précédés par deux compagnies s'avançant en colonnes d'escouades, à 50 mètres d'intervalle ; les autres compagnies suivaient dans le même ordre. On aborda la pente et l'ennemi nous laissa monter à bonne portée, sans tirer un coup de fusil. Mais, quand nous fûmes au tiers, ses mitrailleuses commencèrent à faucher. Par bonheur, à cet instant, deux 65, qui à la faveur d'un mouvement de terrain avaient réussi à se glisser jusqu'à 1.000 mètres du repaire de l'ennemi, commencèrent leur tir. Les murs des maisons furent éventrés. Affolés, les Allemands s'en échappèrent. Les 75 ouvrirent le feu à leur tour, avec une rapidité jusque là inconnue de nos soldats. Un vrai ouragan de fer et de feu s'abattit sur le col. Les Allemands, broyés par cette avalanche, résistaient avec moins de vigueur. Presque sans pertes, le régiment, dont les escouades s'alignaient sur les pentes,, posées en bandes régulières jusqu'au fond de la vallée, avait gagné les abords du col qu'un dernier rayon de soleil illuminait. Le lieutenant-colonel Dayet, parti, un fusil sur l'épaule, à l'attaque avec le Ier bataillon, était maintenant en tête avec la première ligne de tirailleurs. Seul, une simple canne à la main, le capitaine Barberot marchait calme, au milieu des balles dont il semblait voir les arrivées. Le mouvement fut arrêté aux maisons dont les Allemands avaient si vite décampé, et nos soldats firent honneur au repas qu'ils avaient préparé et que nos 65 ne leur avaient pas laissé le temps d'absorber.
Vers 21 heures, le mouvement fut repris par la route. Éclipsant la pâle clarté de la lune qui était apparue, une immense lueur rouge embrasait le ciel au-dessus du col. L'ennemi, de dépit, avait arrosé de pétrole les maisons du Chipai et y avait mis le feu. La route était jonchée des cadavres des ennemis anéantis par nos 75. On croisa les habitants du Chipai, chassés par l'incendie, qui traînaient avec eux dans des carrioles quelques objets qu'ils avaient pu sauver des flammes. Leurs bêtes les suivaient et mugissaient, inquiètes, en regardant la lueur sanglante qui filtrait au travers des sapins. « Vengeance! » criait le lamentable cortège qui fuyait sans savoir où, dans la nuit.

Après une courte lutte, le 1er bataillon parvint à réoccuper le col des Journaux, en même temps qu'une grande clameur s'élevait : c étaient les chasseurs qui, dans un dernier élan, s'emparaient, à côté de nous, des positions vers Mandray.
Le lendemain, 7 septembre, l'ordre fut donné de s'assurer la possession des abords du col. Mais le Boche ne voulait pas non plus rester sur son échec de la veille. Lui aussi attaqua. Avec des 77, des 105, des 150, dès le matin il bombarda nos positions. Ayant reçu des renforts, il essaya de reprendre le col tenu à droite par le Ier bataillon, à gauche par le 3e. Le combat fut dur pour des troupes qui étaient physiquement et moralement épuisées par une lutte incessante, sans ravitaillement en vivres possible.