Manziat
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BERRY
Jean Baptiste Alfred
Ses origines
Alfred BERRY est né le 9/01/1895 à Manziat au hameau des Jacomes.
Son père Benoit Abraham avait 23 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Louise née VALLIER avait 19 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Alfred BERRY mesurait 1.80 m; il avait les cheveux roux et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Manziat 1911 - Rue vieille -
Au moment du conseil de révision Alfred BERRY exerçait le métier de
boulanger.
La guerre
Alfred BERRY est incorporé au 172e RI à compter du 16/12/1914.
Il passe au 5e régiment d'infanterie coloniale le 16/03/1915 puis au 58e
régiment d'infanterie coloniale le 21/03/1915.
Il disparait à Seddul Bahr entre le 8 et le 12/05/1915 (Turquie).
Son décès sera fixé au 16/05/1915 par le tribunal de Bourg le
16/11/1920.
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Historique du 58e régiment d'infanterie coloniale
(Lieutenant-colonel FREREJEAN : voir Guéreins) |
dont extraits : Supérieurement entraîné sous la direction de son
Chef de Corps, le Lieutenant-colonel FREREJEAN, le régiment débarquait
au Cap Helles (presqu'île de Gallipoli) dans la journée du 6 mai 1915.
Ce débarquement fut fait dans des conditions particulièrement difficiles
et meurtrières et les Turcs se rendant compte, dès le début, des
difficultés de toutes sortes rencontrées par le Corps Expéditionnaire,
tentèrent, mais en vain, de le jeter à la mer. Le lendemain, 7 mai, le
Régiment reçoit l'ordre de se porter à l'attaque de la côte 300, à l'Est
de Krithia. Il a à sa droite le 175e d'Infanterie et, à sa gauche et en
arrière, le 57e Colonial Mixte qui se relie lui-même à l'extrême droite
de l'Armée Anglaise.
Le Bataillon GALINIER doit prononcer son attaque, le Bataillon CHAUVELOT
l'appuyer à gauche, le Bataillon BODEZ en réserve. Dans un élan
magnifique le Bataillon GALINIER se jette en avant de la ferme
Zimmermann.
Le mouvement commence à 13 heures 15, s'exécute sous un feu violent
d'artillerie et de mitrailleuses. A 15 heures, le Colonel FREREJEAN est
en liaison avec la droite anglaise. A 15 h.30, la première ligne du
Bataillon GALINIER pénètre dans les tranchées turques, mais les
mitrailleuses ennemies qui se dévoilent sur les pentes d'Achi-Baba,
retardent ce mouvement. Les Bataillons CHAUVELOT et BODEZ, reçoivent
l'ordre d'appuyer l'attaque et cette opération exécutée avec la plus
grande vigueur amène les 3 bataillions au pied de la côte 300 dont ils
commencent à gravir les pentes.
A 18 h.20, ils sont à 100 mètres de la crête à occuper, mais les forces
humaines ont des limites et le Régiment ne peut que se maintenir au pied
de l'éperon, en établissant sa liaison à gauche avec les Anglais, à
droite avec la première Division.
Le Commandant BODEZ était tué, le Commandant CHAUVELOT blessé
mortellement, les Capitaines BOUDRY, DREVET et le Lieutenant GRUNFELDER
tués, le Capitaine MASSE, les Lieutenants PITION et FROIDEFOND blessés.
Le 8 mai, le Régiment qui s'est maintenu pendant la nuit sur les
positions conquises reçoit l'ordre d'appuyer l'offensive anglaise et de
bousculer toutes les résistances qui pourraient s'offrir sur la crête
déjà attaquée la veille. Le Bataillon d'ADHEMAR, du 7e Mixte Colonial se
porte à sa gauche. Et alors, dans cette journée mémorable, se produit
l'effort le plus formidable que puisse donner l'Infanterie en lignes de
tirailleurs dans un mouvement d'offensive. Au moment de l'arrivée en
première ligne du Bataillon d'ADHEMAR, le Colonel FREREJEAN enlève
toutes ses unités à l'assaut de la position à conquérir. Entraînée par
une élite d'officiers adorés de leurs hommes secondés eux-mêmes par un
cadre de sous-officiers merveilleux, animés du plus bel esprit de corps,
enthousiastes, jeunes soldats de la classe 1915, réservistes,
territoriaux, sénégalais, rivalisent de bravoure et d'ardeur guerrière.
La tranchée ennemie est abordée, les Turcs sont bousculés sur tout le
front attaqué et malgré leur artillerie et leur feu terrible de
mitrailleuses formant barrage devant la côte 300, ils sont
définitivement rejetés de la crête et ne réussissent aucune de leurs
furieuses contre-attaques sur ce point dont la possession est, pour eux,
essentielle. Au cours de cet assaut le 8e Mixte accomplit des prodiges
d'héroïsme.
Mais à quel prix ? Son Colonel blessé, est, malgré ses protestations,
enlevé du champ de bataille par ses fidèles Marsouins. Le Commandant
GALINIER et son Adjudant-Major, le Capitaine RAYNAL, sont blessés
mortellement. Les Capitaines BOISET, THERAL, MORET, le lieutenant
ASQUIER, le Sous-lieutenant GAUD sont tués. 5 Capitaines, 11 Lieutenants
ou Sous-lieutenants, sont blessés ; 54 Sous-officiers, 842 Soldats ou
Tirailleurs sont tués, blessés ou disparus. Mais le 8e Mixte a accompli
la mission qui lui était confiée.
La nuit du 8 au 9 est employée à organiser la position conquise. Au
matin du 9, le Régiment n'est plus commandé que par 1 Capitaine, le
Capitaine DURAND, adjoint au Chef de Corps.
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