Manziat
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VAYER Claudius J C
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GONOD Philibert Eugène

 


Monument aux morts
Remarque : le nom de ce soldat est écrit de façon différente sur tous les documents officiels (avec un seul "N").


Etat civil Manziat (Naissances 1890 n° 35)


Ses origines



Philibert Eugène GONOD est né le 20/11/1890 à Manziat au hameau des Mamons.
Son père Claude avait 42 ans et était cantonnier.
Sa mère Marie née FEYEUX avait 36 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philibert Eugène GONOD mesurait 1.73 m; il avait les cheveux châtain foncé et les yeux orangé verdâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 



Recensement Manziat 1896 - Les Mamons -

Liens Geneanet :


Au moment du conseil de révision Philibert Eugène GONOD exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 44e RI à compter du 7/10/1911.
Il est libéré le 8/11/1913.


Recensement Manziat 1914.

 

La guerre

Philibert Eugène GONOD est mobilisé le 2/08/1914 au 44e RI.
Il passe au 4e régiment de zouaves le 25/06/1915.
Il est blessé à Douaumont le 4/03/1916 (entorse tibio-tarsienne gauche).
Il est tué le 15/12/1916 à Louvemont (Meuse).

 Historique du 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs ( 4e RMZT)

dont extraits :
C'est le 11 décembre que le régiment est enlevé et monte vers le secteur d'attaque.
Dans la nuit du 13 au 14, le Bataillon de Zouaves y pénètre et prend position en avant des carrières d'Haudromont. La nuit suivante, le 6° Bataillon de Tirailleurs vient se placer à sa gauche.
L'attaque est pour le lendemain matin. La mission, à la suite d'une préparation confiée à un matériel puissant, est d'enfoncer les premières lignes ennemies; puis, en liaison avec le R. I. C. M. d'une part et le 8° Tirailleurs d'autre part, de pousser jusqu'à la crête Louvemont - Les Chambrettes et de s'y établir au-delà de la route qui relie ces deux points. Les deux bataillons de première ligne exécuteront l'attaque. Le 1° Bataillon de Tirailleurs (Capitaine MASSE) marchera en soutien. Le terrain à parcourir revêt une configuration très accidentée. Il est aussi très étendu (1600 mètres). Les premières lignes ennemies sont accrochées à mi-pente d'un ravin escarpé et nous dominent. La gauche du Bataillon MEFFREY se trouve appuyée au ravin profond qui s'allonge jusque vers Louvemont, sensiblement dans l'axe de la direction générale et sur lequel, tailladant le terrain, viennent s'amorcer plusieurs autres ravins presque perpendiculaires. Le plus important est celui du Prêtre, que les bataillons auront l'un après l'autre à franchir.
Le 15 décembre, à 10 heures, l'attaque est prononcée au milieu d'un entrain unanime, en dépit du crépitement des mitrailleuses ennemies qui brusquement se révèlent au moment du départ. A nouveau se reproduit ce tableau plusieurs fois décrit. Glissant dans la boue épaisse, Zouaves et Tirailleurs, électrisés par leurs chefs ou s'électrisant les uns les autres, franchissent la zone de mort que marque, en avant de nos positions, le barrage ennemi.
Mais, cette fois encore, surpris par la fougue et la maestria de l'attaque, l'adversaire ne déclenche son tir qu'après l'écoulement total des Compagnies d'assaut. Déjà elles pénètrent dans les premières tranchées allemandes que l'on nettoie prestement. Des incidents brillants se déroulent. Comme l'avance se poursuit, le Tirailleur Aïssa ben MERZOUCK, bondissant de la tranchée conquise, aperçoit une mitrailleuse en action qui tient en haleine un groupe de camarades. Il s'élance, à courte distance, il braque sur les servants son fusil-mitrailleur : le personnel de la pièce, suffoqué par une telle audace, commet l'imprudence d'hésiter… alors les Tirailleurs se jettent sur l'équipe et la capturent. De tous les points de ces tranchées, des prisonniers, tantôt en file indienne, tantôt dans le plus grand désordre, et toujours dans la plus grande hâte, filent vers l'arrière où le Bataillon MASSE les reçoit.
Mais en tête, la crête du premier ravin perpendiculaire à l'axe de la marche est atteinte. Suivant au plus près le barrage roulant de notre artillerie, les assaillants poussent l'attaque avec une vigueur et une assurance imperturbables sur la deuxième position. Les lignes allemandes, maintenant, sont solidement organisées, De tous côtés, les mitrailleuses qui les défendent entrent en action, semant la mort. L'instant devient critique. Une seconde d'hésitation sous cette grêle de balles, donnant à l'ennemi quelque assurance, compromettrait le succès de la journée. Mais les vétérans de Douaumont en décident autrement. Les premières vagues des Compagnies de tête, composées de grenadiers et de fusiliers-mitrailleurs d'élite, 23 redoublent d'intrépidité. Une à une des mitrailleuses prennent la fuite ; d'autres sont assaillies furieusement.
Un indigène de la 22° Compagnie de Tirailleurs, tombant lui seul sur un nid, massacre les servants et ramène, l'une après l'autre, deux pièces à son Commandant de Compagnie. Déjà les Tirailleurs descendent l'autre versant, lorsque le Bataillon de Zouaves se heurte sur tout son front à une vaste organisation ennemie que sa position à contre-pente a préservée de notre bombardement et que défend un personnel entêté et un matériel nombreux. Ces occupants résolus opposent une résistance opiniâtre. Le Bataillon DHOMME est retenu sur place, subit des pertes. C'est alors, dans un bel esprit de solidarité et de camaraderie de combat, que le Commandant MEFFREY lance sur le flanc droit de l'obstacle, à l'aile gauche des Zouaves, sous les ordres du Lieutenant JOURDAN qui lui a signalé le danger, deux sections de Tirailleurs.
D'autre part, les Zouaves s'acharnent : leur Compagnie de soutien manœuvre rapidement sur la droite de l'obstacle. Une section de mitrailleuses parvient à se placer de manière à prendre d'enfilade la tranchée ennemie sur toute sa longueur. Bientôt la garnison assiégée capitule : les Zouaves font prisonniers 5 officiers, 111 hommes et s'emparent d'une dizaine de mitrailleuses. Cet obstacle imprévu a retardé, d'une demi-heure le Bataillon de Zouaves. Il peut enfin reprendre sa marche. Pressant l'allure, il arrive bientôt sur la route Louvemont - Les Chambrettes que nos batteries ont pilonnée. Dans les abris creusés sous la voie même se trouve un important détachement ennemi. Sans même tenter de résister, domptés à l'avance, ces hommes — un chef de bataillon et 200 soldats — se rendent. Et, sans autre incident, le Bataillon DHOMME atteint son objectif, à droite du Bataillon de Tirailleurs qui a rallié le sien sans coup férir. Aussitôt, on s'organise sur les pentes du nouveau ravin d'où se découvre vers l'avant un vaste panorama. Des reconnaissances offensives sont envoyées vers des emplacements de batteries ennemies connus et repérés. Vers midi, sous la protection d'un engagement puissant d'artillerie, une reconnaissance de la 23° Compagnie de Tirailleurs, commandée par le Lieutenant JOURDAN, reçoit la mission d'aller détruire une batterie allemande à 600 mètres environ en avant de la position conquise. Quatre canons de 77 sont mis hors de service par les pionniers du bataillon. Les grenadiers, appuyés de deux sections, exécutent le nettoyage des abris où tout le personnel ennemi s'est réfugié. Sous les ordres du Sous-lieutenant LANTERNE, qui a remplacé le Lieutenant JOURDAN blessé, la vaillante petite troupe rentre sans hâte dans nos lignes, ramenant 23 prisonniers.