Arbigny
(Accueil)

ANTOINAT Edmond
BEIGNER Joseph Pierre
BOURCIER Auguste Louis
BREBOUILLET Pierre Marie
BUIRET Louis Marie
CANICHON Claude François
CANICHON Jean Baptiste
CARREL Pierre Joseph
COPPET Joseph Martial
CURVEUR Paul Auguste
DAUPHIN Louis Joseph
DECOUR Pierre Marie
DELAY Henri Pierre Marie
DOUSSET Claudius Eugène
FATTIER Jules Joseph
FORAY Alphonse Joseph
GAILLARD Eugène Claudius
GUILLET Pierre Théophile
JACQUEROUX Albert Léon
JACQUEROUX Félix
JACQUET Pierre Marie Félix
LACROIX Henri François
MERCIER Claude Prosper
TRICAUD Jean Louis
TRICAUD Jean Marie
TRICAUD Pierre Baptiste
VEUILLET Jean Eugène Paul
VIAUD Claude Marie






 

 

COPPET Joseph Martial Victor


Ses origines


Joseph Martial COPPET est né le 13/07/1888 à Arbigny.
Son père Claude Marie avait 27 ans et était forgeron.
Sa mère Victorine née ROUGEBOUX avait 22 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph Martial COPPET mesurait 1.66 m; il avait les cheveux noir et les yeux roux.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Arbigny 1906 - Les Blaises -

 - Louise Victorine née le 15/11/1889; mariée à Arbigny le 2/11/1912 avec Pierre Marie Baptiste TRICAUD; décédée le 8/12/1957 à Bourg en Bresse.
 - Jean Marie Eugène né le 27/12/1891 à Arbigny; a été blessé pendant la guerre (perte de 3 doigts main droite); marié le 27/04/1918 à Puteaux avec Marcelle Léontine HUTEAU; remarié à Clamard (Seine) le 20/07/1929 avec Louise SCHALL.
 - Pierre Marie Eugène né le 9/09/1900 à Arbigny; marié le 3/01/1925 à Saint Albain (Saône et Loire) avec Marie BOURGEOIS.



Au moment du conseil de révision Joseph Martial COPPET exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 7/10/1909.
Il est libéré le 24/09/1911.


Liste électorale Arbigny 1914.

Joseph Martial COPPET était à cette époque cantonnier.

 

La guerre


Joseph Martial COPPET est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il passe au 4e régiment de zouaves le 25/06/1915.
Il est tué le 8/06/1916 à Esnes (Meuse) cote 304.
Il a reçu la médaille militaire le 9/06/1923 - Croix de guerre étoile de bronze -
"Brave et dévoué zouave; tombé glorieusement au champ d'honneur le 8/06/1916 à la cote 304 en combattant vaillamment pour enrayer la progression de l'ennemi."
Il est inhumé à la Nécropole nationale Esnes-en-Argonne (55) tombe 9.


Cimetière de Arbigny
Cliquez sur l'image pour agrandir.

4° Régiment Mixte de Zouaves et de Tirailleurs

Dont détails : Le 27 mai, alors que la bataille faisait rage depuis trois mois, sonna l'heure du 4° Régiment Mixte de Zouaves-Tirailleurs.
Il avait été, le 17 avril, enlevé en autos de la région de Nieuport; puis" après une période d'instruction de trois semaines dans la région de Dunkerque, il avait, deux semaines durant, au camp de Crèvecœur, dans l'Oise, fourni un entraînement intensif, étudiant dans des manœuvres de régiment et de Division, les leçons des premiers mois de Verdun.
Le 27 mai, le régiment débarque de chemin de fer à Mussey, dans la Meuse; par petites étapes, il gagne Dombasle; le 5 juin, il bivouaque au bois Saint-Pierre; il est là, au seuil de la fournaise.
L'heure est très grave. La France a réussi à fixer l'ennemi et l'ennemi redouble de rage. On combat pied à pied.
On livre un assaut pour gagner un pouce de terrain. Jour et nuit, c'est le grondement ininterrompu du canon; dès que le jour baisse, l'immense, embrasement de la bataille rougeoie à l'horizon du Nord et de l'Est, -que sillonnent les vastes lueurs des artilleries lourdes; les longues fusées paresseuses montent dans le ciel. On imagine tout le caractère tragique de ce champ de bataille où, sur une scène exigue et ravagée, se joue le sort de la Patrie.
Tout à l'entour, les routes sont parcourues d'automobiles qui filent à toute allure; munitions, matériel, vivres, trains de troupes, montent vers la ville. Sur les routes adjacentes avancent les T. C. et les T. R. Les bois sont peuplés de renforts ou d'unités au repos; la voie ferrée est jalonnée de stations de ravitaillement où règne une agitation continue, et d'H. 0. E. où pénètrent en théories incessantes les petites autos sanitaires.
Successivement, du 7 au 25, les bataillons du 4° Mixte monteront en ligne. Entre la célèbre côte 304 et le Bois, d'Avocourt, ils prennent le secteur d'Esnes.
Là, c'est le spectacle de la désolation et de la dévastation. Des boyaux à peu près inexistants, impraticables, conduisent péniblement à des emplacements sans tranchées, sans abris, sur un terrain si bouleversé que même les trous d'obus ne se distinguent pas. Au sein du bombardement qui ne prend jamais fin, on se bat presque corps-à-corps, à portée de grenades. Il pleut; la pluie persistante fait de ce séjour argileux une bourbe épaisse et profonde où il s'agit de vivre et de combattre, entourés de cadavres en putréfaction, parmi des détritus, et des ordures de toutes sortes. La soupe arrive rarement; lorsqu'elle arrive jusqu'aux premières lignes, elle est froide, souillée, immangeable. La maladie s'insinue dans les rangs de ces braves dont les corps sont déprimés par un tel régime.
Les évacuations deviennent nombreuses : l'embarras gastrique, la diarrhée, la gelure des pieds font de véritables ravages. Sous le manteau de plomb que déploie le ciel gris et humide de cette fin de juin, dans cette atmosphère déprimante, au long de cette vallée tragique du Ravin de la Mort, des fantômes casqués, masque en sautoir, ployés sur le bâton qui tâte les trous d'obus où on s'enlise, vont et viennent en hâte. C'est le poseur de lignes téléphoniques qui cherche la rupture d'un fil; c'est un agent de liaison qui porte un ordre urgent, c'est une équipe de brancardiers qui ploie sous son glorieux fardeau, c'est un ravitailleur encore que les autres là-haut attendent avec tant d'impatience.
Qui dira, comme il convient, la grande pitié de ces isolés qui vont ainsi, sous la menace imminente de la camarde !

Enfin, le 25, le dernier bataillon est relevé. Le régiment va se reposer quinze jours, et le 11 juillet il vient reprendre dans son ancien secteur son rôle de sacrifice.