Arbigny
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TRICAUD Jean Marie
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LACROIX Henri François


Ses origines



Henri François LACROIX est né le 15/07/1895 à Arbigny au hameau de la Croix.
Son père Paul avait 24 ans rt était cultivateur.
Sa mère Césarine Marie Joséphine Lucie née JANAUDY avait 17 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Henri François LACROIX mesurait 1.79 m; il avait les cheveux noir et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre



Recensement Arbigny 1911 - La Croix -

 - Agathe Marie Marthe née le 26/05/1901 à Arbigny au hameau de la Croix; mariée le 16/12/1920 à Arbigny avec Jean Marie Firmin CURVEUR; décédée le 14/03/1983 à Macon.
 - Albert Léon Pierre Marie né le 21/03/1904 à Arbigny au hameau de la Croix; décédé le 18/08/1974 à Pont de Vaux.



Au moment du conseil de révision Henri François LACROIX exerçait le métier de cultivateur.
 

La guerre

Henri François LACROIX est incorporé le 16/12/1914 au 133e régiment d'infanterie.
Il passe au 146e RI (11e compagnie) le 4/06/1915.
Il est blessé le 25/02/1916 à Douaumont et le 25/09/1916.
Il est tué le 16/04/1917 à 7 h à Vendresse (Aisne).
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Cerny-en-Laonnois (02 - Aisne) Tombe 249.


Cimetière de Arbigny
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Historique du 146e RI

Le 15, c'est l'installation sur les emplacements de départ pour l'attaque, le 3e bataillon appuie sur sa droite pour faire place au 1er, le 2e quitte Bourg-et-Comin le soir à 20h 30 et prend son emplacement de réserve derrière le 3e.
Le front d'attaque est limité à droite au centre de Montfaucon (liaison avec la 153e D. I.), à gauche par le ruisseau du Tordoir (liaison avec le 153° R.I.). D'après le mécanisme prévu, le 2e bataillon doit marcher derrière le 3e, et exécuter ultérieurement un passage de ligne pour continuer le combat. On n'attend plus que le signal. Ce signal, c'est un tout petit bout de papier qui parvient aux chefs de bataillon le 16 vers 4 heures, sur lequel on lit J =16 avril; H = 6 heures. Ces quelques mots qui arrivent en ce moment sur un front de 40 kilomètres vont jeter deux armées sur l'ennemi. A 6 heures, les bataillons de première ligne bondissent hors de la tranchée. Aussitôt les mitrailleuses ennemies. crépitent... On croirait que l'ennemi attendait le doigt sur la détente et ce n'est pas une supposition si invraisemblable. N'a-t-on pas vu, quelques minutes avant l'attaque, un avion allemand survoler nos lignes à faible altitude et lancer des fusées? Devant le 3e bataillon le terrain se présente en espalier. Ce bataillon n'a pas achevé de traverser nos réseaux par les passages pratiqués à l'avance et ses pertes sont déjà sensibles. Il est obligé de s'arrêter au delà. Le 1er bataillon est en présence d'un terrain marécageux. La compagnie de droite est arrêtée près du ravin. La compagnie de gauche peut gagner la lisière nord du bois du Tordoir et faire un bond dans une tranchée ennemie, mais elle y est immobilisée par les mitrailleuses. La recherche de la liaison avec le 153e provoque un vif combat à la grenade. Le lieutenant Larroutis, commandant la 2e compagnie, est grièvement blessé; le lieutenant Délepine, tué; le sous-lieutenant Landé-Verdier, atteint mortellement; la compagnie de réserve vient s'intercaler, le sous-lieutenant Lagaly est tué; le sous-lieutenant Eslaut, blessé. A partir de 11 heures l'artillerie ennemie bat violemment le fond du Tordoir. Le-village de Chivy est bourré de mitrailleuses et les deux bataillons de première ligne se trouvent dans la situation difficile d'une troupe immobilisée sous le feu. Cependant, le 2e bataillon a remplacé le 3e dans la parallèle de départ. Le mouvement prévu pour lui n'est plus possible. Lancer de nouvelles troupes sur Chivy n'aboutirait qu'à un sacrifice sans résultat. Le capitaine Freyler, commandant la 7e compagnie, qui, sous le feu, s'est porté en avant pour préparer l’engagement de sa compagnie, tombe grièvement blessé. Mais s'il faut renoncer à l'attaque directe, il reste la ressource de la manœuvre. C'est ce parti qui est adopté. Sur la droite, les Marocains ont avancé, mais ce mouvement trop éloigné n'a eu aucune répercussion sur les défenseurs de Chivy. L’éperon nord du village, dénommé Paradis Lager, n’est pas dégagé. Si on peut occuper ce point, la résistance du village tombera. C'est la mission qui est confiée au 2e bataillon. Ce bataillon commence immédiatement son mouvement pendant que l'artillerie procède à une préparation sur les hauteurs du Paradis Lager. Faisant face à droite, il suit la parallèle de départ pendant 800 ou 900 mètres. A 13h 15, il est face à son objectif; il s'élance en avant en formation à larges intervalles et dévale à toute allure dans le ravin, traversant sans pertes, grâce à la vitesse, le barrage ennemi déclenché par son apparition. Ce mouvement n'a pas échappé aux défenseurs de Chivy qui ont de bonnes raisons pour surveiller de ce côté ; mais ils ne sont pas très dangereux, une dénivellation du terrain les empêche d’agir efficacement. Le bataillon aborde la hauteur du Paradis Lager, par le haut du ravin, puis se rabat à gauche. Les derniers occupants se replient après quelques coups de fusil. Pendant ce temps, le 3e bataillon harcelait sans répit l'ennemi et le maintenait sous une menace permanente. Il avait essayé de progresser par petits groupes, mais avait subi de fortes pertes : capitaine Saint-Guilhem, sous-lieutenants de Graveron, Clausel et Rougery, tués; lieutenant Villemot, grièvement blessé.. Des groupes de la 10e compagnie avaient attaqué une mitrailleuse à la grenade. La 10e menaçait la lisière sud-est de Chivy et le  lieutenant Sarrazin, grièvement blessé, avait pu glisser sa section de mitrailleuses près de la sortie sud-ouest. Les résultats de la manœuvre sur le Paradis Lager ne tardent pas à se faire sentir. Sous la rude pression du 3e bataillon et la menace que constitue la position du 2e, la résistance faiblit et l'ennemi cherche à se replier. Les 9e et 11e ne lui en donnent pas le temps et sautent sur le village dont presque tous les défenseurs sont faits prisonniers. Chivy est dépassé et le mouvement en avant se continue sans arrêt. Les deux bataillons libérés de l'obstacle atteignent, d'un seul élan, le rebord sud du plateau du Chemin des Dames, et occupent une ancienne tranchée ennemie appelée tranchée de la Saale. Mais fortement éprouvés, ils ne peuvent que s'organiser sur place. Le 2e bataillon, reprenant son rôle de bataillon de deuxième ligne, occupe solidement le Paradis Lager. L'artillerie ennemie exécute inutilement de violents tirs de barrage en arrière, dans le ravin de Chivy. Cette journée coûte 7 officiers, 55 hommes tués; 6 officiers, 192 hommes blessés. Parmi les tués, figurait l'abbé Remy, dont le dévouement était proverbial et qu'on voyait constamment circuler en première ligne, sous les feux les plus violents.


Chivy - Lieu-dit de la commune de Vendresse-Beaulne - Avant 1914, le hameau de Chivy comptait environ 250 habitants et faisait partie de la commune de Beaulne-et-Chivy. - Au matin du 16 avril 1917, Chivy est situé sur le front (côté allemand) depuis plus de deux ans. Le Régiment de tirailleurs marocains (153e DI) prend le hameau vers 13 heures. - Il est entièrement détruit par les combats : aujourd’hui ne subsistent plus qu’une ferme et la chapelle Saint-Pierre, qui commémore la mémoire de Chivy anéanti. - Le terrain aux pieds de la chapelle conserve les traces des bombardements.