Bagé la Ville
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BONHOMME
Joanny Jean Marie
Ses origines
Joanny BONHOMME est né le 3/05/1894 à Bagé la Ville au hameau d'Onjard.
Son père Pierre avait 36 ans et était cultivateur
Sa mère Marie Geneviève née BROYER avait 22 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joanny BONHOMME mesurait 1.74 m; il avait les cheveux et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Bagé la Ville 1911 - Onjard -
Au moment du conseil de révision Joanny BONHOMME exerçait le métier de
cultivateur.
- Francisque Alphonse né le 26/05/1907 à Bagé la Ville au
hameau d'Onjard; marié à Bagé la Ville le 9/05/1931 avec Marguerite
Hélène DAUJAT; décédé le 6/09/1987 à Pont de Veyle.
La guerre
Joanny BONHOMME est incorporé le 1/09/1914 au 23e RI.
Il passe au 26e RI le 28/12/1914.
Il disparait à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais) le 9/05/1915.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 16/11/1920.
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Historique du 26e RI |
dont extraits : Les organisations allemandes que le 26e a
devant lui sont formidables. C'est un enchevêtrement inextricable de
tranchées et de boyaux, qui porte le nom, bien justifié, de « Labyrinthe
»; le terrain complètement dénudé et plat s'étend ensuite entre les
villages organisés de Neuville-Saint-Vaast et de Thélus jusqu'au bois de
la Folie et à la crête de Vimy.
Rien n'est plus angoissant que ces journées qui précèdent une grande
attaque. Chacun étudie dans sa sphère la partie du terrain qu'il aura à
enlever; mitrailleuses et batteries ennemies sont soigneusement
repérées, et le fantassin suit avec anxiété la destruction par
l'artillerie de tout ce qui peut arrêter son élan.
Cette fois les chefs avaient à préciser d'autant plus méticuleusement le
rôle et le scénario de leurs unités que c'était la première fois qu'une
attaque de grande envergure était montée avec les procédés tactiques
nouveaux, résultant de l'expérience de la guerre.
Le 3 mai, les chefs de corps seuls savent que l'attaque est fixée au 7
mai et que la préparation par l'artillerie lourde commence le jour même.
Mais le temps, beau jusqu'alors, se gâte et la pluie commence à tomber
dans la soirée.
Les 4, 5 et 6 mai, la préparation d'artillerie va en s'intensifiant,
mais la pluie continue à tomber par intermittence. Le 6, à 18 heures,
contre-ordre : l'attaque est retardée et remise au 9 mai.
Le 8; il fait enfin beau. Les derniers détails de l'attaque sont
minutieusement réglés; tout le monde connaît exactement ses objectifs et
les chefs sont munis de plans à grande échelle où sont portées avec la
plus grande précision toutes les organisations ennemies.
Le 9 mai, le temps est superbe; toutes les troupes sont en place à 3h 30
du matin. A notre gauche est le 79e R. I. ; à notre droite le IIe R. I.
(17 e corps).
L'attaque va être déclenchée sur un front de 5 corps d'armée. Notre
mission est d'enlever le Labyrinthe, puis successivement les Tilleuls-Thélus,
le signal du Télégraphe-cote 132 sur la crête de Vimy, d'où l'on doit
déboucher ultérieurement dans la plaine de Lens.
C'est un des morceaux les plus durs du front d'attaque, car il a été
impossible à l'artillerie, dans l'enchevêtrement des tranchées du
Labyrinthe, de reconnaître les principales organisations à détruire.
D'autre part, les réseaux de fils de fer, échappant en de nombreux
endroits aux vues des artilleurs, sont absolument intacts et bien des
mitrailleuses sont encore signalées même au cours de la préparation
d'artillerie, qui acquiert toute son intensité entre 6 heures et 10
heures.
A 9h 35, deux mines que nos sapeurs devaient faire sauter à l'intérieur
du Labyrinthe, explosent... mais en avant des tranchées allemandes,
formant deux entonnoirs que l'ennemi occupe aussitôt. A gh 55, cinq
minutes avant l'attaque, les mitrailleuses ennemies tirent encore.
Les conditions de l'attaque s'annonçaient donc très défavorables, et
c'est ce qui augmente encore le mérite du 26e; le débouché des premières
vagues est splendide. Les 2e, Ire, 7e et 5e compagnies s'élancent,
officiers en tête, pendant que près du P. C. du colonel, la clique sonne
la charge. C'est un spectacle inoubliable! Mais notre joie est de courte
durée. Les mitrailleuses ennemies se révèlent en nombre formidable dès
que notre vague d'attaque a bondi de sa tranchée de départ. Certaines
unités, comme la 2e compagnie, sont fauchées dans les fils de fer
qu'elles n'ont pu traverser. Le lieutenant THUAILLON, commandant la 2e
compagnie, officier de tout premier ordre, est ainsi tué avec toute sa
liaison au milieu des réseaux. D'autres plus heureuses, comme les Ire et
5e compagnies, poussent jusqu'aux deuxième et troisième lignes, mais
tombent sur de nouveaux réseaux de fils de fer et de nouvelles
mitrailleuses intactes. L'héroïque lieutenant PARENTEAU, commandant la
Ire compagnie, qui s'était élancé au cri de « Vive la France ! » et le
capitaine BRUNEL, commandant la 5e compagnie, un ancien Africain au
sourire narquois, officier plein d'entrain et méprisant le danger, qui
avait entraîné ses braves en brandissant son fanion de compagnie,
tombent ainsi glorieusement à l'intérieur des lignes ennemies.
Quant au lieutenant DESPLATS, un entraîneur d'hommes, dont la compagnie
(la 7e) est arrêtée comme la 2e devant les fils de fer non détruits, il
échappe par miracle à la mort, en se terrant toute la journée dans un
trou d'obus d'où il pourra rentrer dans nos lignes à la nuit.
La deuxième vague, composée des 3e, 4e et 8e compagnies, ne peut
déboucher qu'en partie, car de nouveaux défenseurs ayant surgi des
tranchées, les sapes mêmes sont enfilées par les mitrailleuses ennemies.
Le colonel décide alors d'arrêter le mouvement de front et de modifier
le plan d'attaque. 800 hommes viennent d'être tués ou blessés en
quelques minutes !
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