BORDAT
Jean Pierre
Ses origines
Jean Pierre BORDAT est né le 27/10/1881 à Bagé la Ville au hameau de
Charlemagne au domicile de Antoine CROPPET.
Son père Pierre avait 25 ans et était cultivateur à Dommartin au hameau
de Longecourt.
Sa mère Marie née CROPPET avait 21 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Pierre BORDAT mesurait 1.59 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Dommartin 1896 - Longecourt -
- Claude Marie Philippe né à Bagé la Ville le 20/05/1884; a été
fait prisonnier; après guerre a vécu à Mézériat et Curtafond; marié le
16/08/1919 à Curtafond avec Marie Alphonsine Hortense PERDRIX; décédé à
Curtafond le 14/06/1962.
- Jeanne Marie née à Dommartin au hameau de Longecourt le 11/04/1887;
mariée à Dommartin le 22/09/1904 avec Claude Alexandre BORRET ; décédée
à Bagé le Châtel le 27/02/1962.
Au moment du conseil de révision Jean Pierre BORDAT exerçait le métier
de cultivateur à Bagé la Ville.
Ses parents habitaient également Bagé la Ville au hameau de Vernes.
Il est ajourné un an en 1902 pour faiblesse.
Il est incorporé au 44e RI à compter du 15/11/1903.
Il est libéré le 23/09/1905.
Jean Pierre BORDAT se marie à Dommartin le 18/02/1909 avec Marie
Claudine Alexandrine FONTAINE.
Recensement Bagé la Ville 1911 - Chanéaz -
Le couple à priori n'a pas eu d'enfants.
La guerre
Il est mobilisé le 12/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 23/09/1914.
Il est tué le 25/09/1915 à Souain (Marne).
Il est cité à l'ordre du régiment le 30/09/1915 :"Conduite digne
d'éloges pendant l'attaque du 25/09/1915; a été blessé mortellement.
Croix de guerre.
Il a reçu la médaille militaire (JO du 10/08/1920).
Il est inhumé à la
Nécropole Nationale LA CROUEE à Souain-Perthes-lès-Hurlus (51 -
Marne) ossuaire 4.
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Historique du 35e RI |
dont extraits :
Vers la mi-août le régiment s'embarque à la Ferte-Milon
pour aller en Champagne, faire soutenir à l'ennemi le poids de ses
armes. Pendant cinq semaines, les travaux d'approche entre le moulin de
Souain et le bois D. E. furent activement menés, avec cette ardeur que
met au cœur l'espoir d'une victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner
l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme
régnait dans la parallèle de départ.
A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait
toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée
française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête
pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos
compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles
qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des
mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant
brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois
D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement
puissantes.
La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426
prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et
alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul
bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant
qui reprend le lendemain à 5 h. 30.
Les compagnies étaient très éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère
plus de 80 hommes. Pourtant, vers 9 heures, on atteint les lisières nord
du bois 28 et l' on est ainsi non loin de la tranchée des Tantes,
dernière position de l'ennemi avant la rivière « La Py ». Dans l'
après-midi, parvient l' ordre d'attaquer à 16 heures cette tranchée.
Après une demi-heure de préparation d'artillerie, les braves qui restent
s'élancent résolument à l' assaut et parviennent à prendre pied dans la
tranchée des Tantes. Le succès ne peut être complet ni la brèche
élargie, faute de monde ; il faut se replier dans la nuit aux lisières
du bois 28.
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