FILIOT
Jean Marie
Ses origines
Jean Marie FILIOT est né le 27/05/1881 à Bagé la Ville au hameau des
Teppes de Biche.
Son père Louis Marie avait 46 ans et était cultivateur.
Sa mère Joséphine née PREVEL avait 36 ans.
Jean Marie FILIOT avait un frère jumeau Jules Antoine.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie FILIOT mesurait 1.66m; il avait les cheveux châtain et les
yeux roux.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Bagé la Ville 1886 - Teppes de Biche -
- Jeanne Marie Benoite née le 4/10/1872 à Bagé la Ville au hameau de
Teppes de Biche.
- Jules Antoine frère jumeau de Jean Marie FILIOT; marié le 13/12/1909 à
Manziat avec Marie Reine MORIER; remarié le 28/01/1920 à Bagé la Ville
avec Mélanie Esther PAUGET.
Au moment du conseil de révision Jean Marie FILIOT exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI le 15/11/1902.
Il est libéré le 23/09/1905.
En février 1910 il est à Laiz puis à Mézériat en janvier 1911.
Recensement Mézériat 1911 - Les Pigots -
En décembre 1912 il est à Cortevaux (Saône et Loire).
La guerre
Jean Marie FILIOT est mobilisé le 12/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 17/09/1914.
Il disparait le 25/09/1915 à la
ferme des Wacques.
Il est inhumé dans le secteur de la ferme des Wacques sur la commune de
Souain.
Il a reçu la médaille militaire le 5/05/1921 : "Soldat brave et
dévoué; glorieusement tombé pour la France en 1915 à la ferme de Wacques."
Croix de guerre avec étoile de bronze.
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Historique du 35e régiment d'infanterie |
Vers la mi-août le régiment s'embarque à la Ferte-Milon
pour aller en Champagne, faire soutenir à l'ennemi le poids de ses
armes. Pendant cinq semaines, les travaux d'approche entre le moulin de
Souain et le bois D. E. furent activement menés, avec cette ardeur que
met au cœur l'espoir d'une victoire prochaine et décisive. ,
C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner
l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme
régnait dans la parallèle de départ.
A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait
toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée
française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête
pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos
compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles
qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des
mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant
brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois
D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement
puissantes.
La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426
prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et
alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul
bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant
qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très
éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant,
vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois 28 et l' on est
ainsi non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi
avant la rivière « La Py ». Dans l' après-midi, parvient l' ordre
d'attaquer à 16 heures cette tranchée. Après une demi-heure de
préparation d'artillerie, les braves qui restent s'élancent résolument à
l' assaut et parviennent à prendre pied dans la tranchée des Tantes. Le
succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il
faut se replier dans la nuit aux lisières du bois 28.
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