Chanoz Chatenay
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AULEN DIT AUBER Camille Godefroy
BIAJOUX Claude
BROYER Lucien
BUIRON Claude Denis
CALTON Marius Joseph
CHARVET Jean Marie
CURTIL Alphonse
DAGALLIER Benoît Joseph
DEGOTTEX Claude Benoît
DEGOTTEX Claude François
DÉRUDET Félix Jean Marie
DÉRUDET Jean
DUMONT Louis
FOURNÉRON Jean Marie
GENOUX Léon
GERVAIS Jean Maurice
GUILLERMOZ Nicolas
JACQUET Pierre Frédéric
JAY Joseph
MOINE Henri
MONACHON Louis Claude
MONNIER Claude
MUZY Antoine
MUZY Joseph
PERDRIX Joseph Louis
PERRET François Victor
PERRET Jean Marie
PERRET Paul
PETIT Jean
PETIT Pierre François
PIRET Claude
RATIVAL Joseph
RENAUD François Alphonse
RIGOULOT Henri Joseph
RONJON Jean Louis Claudius
TEPPE Esther Joseph
TREMBLAY Benoît





 

 

PERDRIX Joseph Louis


Ses origines


Joseph Louis PERDRIX est né le 11/10/1889 à Chanoz Chatenay.
Son père Joseph avait 41 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née MONACHON avait 31 ans.
Ses parents se sont mariés le 9/12/1877 à Vonnas.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph Louis PERDRIX mesurait 1.63 m; il avait les cheveux brun et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre


Recensement Chanoz Chatenay 1896 - Corrobert -

 - Marie Claudine née à Chanoz Chatenay le 5/04/1883; mariée à Chanoz Chatenay le 26/09/1901 avec Marie Joseph JANODY; décédée à Chanoz le 28/06/1954.


Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Corrobert -


Recensement Chanoz Chatenay 1906 - Corrobert -

Au moment du conseil de révision Joseph Louis PERDRIX exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI le 1/10/1910.
Il est clairon le 25/09/1911 et libéré le 25/09/1912.
Joseph Louis PERDRIX se marie à Chaveyriat le 18/11/1913 avec Julie Benoite Henriette NEVORET demeurant à Chaveyriat et née à Perrex le 7/03/1893 (décédée à Chanoz Chatenay le 1/08/1964).


Liste électorale Chanoz Chatenay 1914.

Le couple ne semble pas avoir eu d'enfants.
 

La guerre

Joseph Louis PERDRIX est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI 4e compagnie.
Il disparait le 30/08/1914 au col de Journaux (Vosges).

Historique du 133e RI

dont extraits : A Fraize, où le Ier bataillon arriva vers 10 heures, les habitants firent à nos soldats un sympathique et généreux accueil. Mais des blessés des 13e et 22e B. C. P. racontaient que là-haut, au col des Journaux, depuis quatre jours, leurs bataillons se battaient sans répit.
Le canon tonnait sans arrêt et le crépitement des mitrailleuses arrivait distinct, proche déjà. On comprit tout de suite la gravité de la situation qu'une heure auparavant on ne soupçonnait même pas. Le combat engagé devait être décisif. Le Ier bataillon était arrivé comme renfort et il allait être engagé immédiatement.
Vers 11 heures, le colonel Dutreuil vint se mettre à sa tête, avec ordre de prendre aussi le commandement des 13' et 22e B. C. P., pour s'emparer de la cote 639 et de la Tête de Béhouille. Le départ de Fraize se fit avec une gravité émouvante : chacun était prêt au sacrifice qui pouvait lui être demandé.
Après une ascension d'une heure et demie on arriva au col occupé par le 13e chasseurs. La fusillade crépitait sans discontinuer.
Au travers des sapins, sur de petites crêtes à l'est du col, on distinguait la ligne des tirailleurs ennemis. Le bataillon descendit le versant et s'installa derrière le premier mouvement de terrain.
En arrière, parallèle au front d'attaque, passait le col des Journaux, hérissé de grands sapins. A mi-pente des contreforts, et perpendiculairement à eux, courait un mouvement de terrain, en forme de dos d âne. Ce mouvement se décomposait lui-même en quatre bosses successives dont la plus extrême, boisée au sommet, était aussi la plus élevée et formait la pointe de l'éperon qui dominait les vallées de la Meurthe et de la Fave ainsi que le débouché du col de Sainte-Marie-aux-Mines : c'était la Tête de Béhouille. De chaque côté de cet éperon dentelé, deux ravins profonds : à gauche celui de Mandray, à droite celui de la Croix-aux-Mines.
Le premier bataillon avait pris position derrière le premier repli de terrain, et l'ennemi était dans le bois à 100 mètres à peine.
Le capitaine Cornier indiqua au commandant Falconnet qu'il convenait de commencer l'attaque par la corne du bois. Malheureusement les trois autres compagnies s'élancèrent avec trop d'entrain, avant que l'ennemi n'eût été attiré à la  corne. Pendant qu'elles franchissaient les 100 mètres à découvert, un feu meurtrier les faucha, et la plupart des officiers, - capitaines Tusseau et Audé, lieutenants Dircksen et Desbazeilles, tombèrent, tués ou blessés.
Le bataillon n'en continua pas moins sa marche, et, la 4e compagnie en tête, il bouscula l'ennemi et commença la poursuite.
Accroché aux pentes de la troisième crête, il finit par s'en rendre maître, capturant même des prisonniers. Il ne restait plus qu'à enlever le dernier piton rocheux, au sud de la Tête de Béhouille.
Mais là, on se heurta à des positions fortement organisées ; d'autre part, les chasseurs, qui attaquaient la Tète de Béhouille par l'ouest, étaient fatigués par les combats des jours précédents et n'en pouvaient plus. On fit alors appel au 3e bataillon qui était au col de Mandray, et, en fin de journée, on tenta un nouvel effort. Vers 19 heures, on réussit à pénétrer à nouveau dans les positions ennemies. La 4e compagnie — qui, moins éprouvée au début, avait pris ensuite la tête du mouvement, — parvint jusqu'aux pentes sud-est de la Tête de Béhouille, mais, arrêtée par une violente fusillade, elle ne put pas la gravir.
La nuit d'ailleurs était venue. Le régiment coucha sur ses positions à 100 mètres de l'ennemi. De toutes parts s'élevaient les plaintes des blessés appelant nos brancardiers, dont les silhouettes s'éclairaient aux rayons blafards de la lune : « Kamaraden », criaient les Allemands. Certains d'entre eux s'avisèrent d'appeler en français pour faire croire qu'ils étaient des nôtres. Mais une patrouille conduite par le lieutenant Girard, choisi pour sa parfaite connaissance de la langue allemande, éventa le guet-apens, et la nuit finit dans un calme relatif. Au loin, on entendait rouler les convois ennemis : les Boches amenaient des renforts et de l'artillerie.