Cruzilles
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ROZAND Frédéric


Ses origines


Frédéric ROZAND est né le 11/03/1887 à Saint Jean sur Veyle au Drouillet.
Son père Victor avait 27 ans et était garçon meunier.
Sa mère Claudine née HYDRAY avait 28 ans (décédée le 13/06/1889).

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Frédéric ROZAND mesurait 1.70 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.

 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Jean sur Veyle 1896 - La Croix -

 - Jeanne : née le 15/05/1889; mariée le 21/12/1916 à Pont de Veyle avec Philibert Jean Marie TERRIER.

Son père devenu veuf le 13/06/1889 se remarie avec Claudine PERDRIX; Frédéric ROZAND aura plusieurs demi-frères et demi-sœurs.

 - Auguste : né le 19/09/1891 à Saint Cyr sur Menthon; décédé le 26/02/1941 à Pont de Veyle.
 - Louis : né le 21/10/1892 à Saint Cyr sur Menthon; tué le 14/09/1914 à Soissons.
 - Joseph : né le 24/11/1893 à Saint Jean sur Veyle; disparu le 4/06/1915 à Seddul-Bahr.

4 autres frères et sœurs sont nés entre 1897 et 1905 :
 - Emile : né le 17/07/1897.
 - François : né le 23/09/1899; marié à Feillens le 1/05/1923 avec Maria GRANGER; décédé le 1/03/1980 à Macon.
 - Joséphine : née le 27/07/1903.
 - Claude Lucien : né le 25/04/1905; marié à Laiz le 18/11/1933 avec Marie Joséphine DESMARY; décédé à Crottet le 20/07/1966.

Au moment du conseil de révision Frédéric ROZAND exerçait le métier de charretier à Saint Jean sur Veyle.
Il était classé soutien de famille.
Il est incorporé au 23e RI à compter du 8/10/1908.
Il est libéré le 25/09/1910.

Frédéric ROZAND se marie le 6/09/1913 à Cruzilles lès Mépillat avec Joséphine Virginie GONDCAILLE (voir fiche GONDCAILLE).

 

La guerre


Frédéric ROZAND est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 23/09/1914.
Il est tué à la ferme de Wacques à Souain (Marne) le 25/09/1915.
Par décret du 25/02/1921 il a reçu la médaille militaire :" très bon soldat courageux et dévoué, d'une belle conduite au feu; mort glorieusement pour la France le 25/09/1915 en Champagne".
Croix de guerre avec étoile de bronze.
Il est inhumé à la Nécropole Nationale 'LA CROUEE' Souain-Perthes-lès-Hurlus (51 - Marne) ossuaire 4.

Historique du 35e RI

dont extraits :

Vers la mi-août le régiment s'embarque à la Ferte-Milon pour aller en Champagne, faire soutenir à l'ennemi le poids de ses armes. Pendant cinq semaines, les travaux d'approche entre le moulin de Souain et le bois D. E. furent activement menés, avec cette ardeur que met au cœur l'espoir d'une victoire prochaine et décisive.

C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme régnait dans la parallèle de départ.

A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie est faite sur le bois D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement puissantes.

La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426 prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l'avant et alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant, vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois 28 et l' on est ainsi non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi avant la rivière « La Py ». Dans l' après-midi, parvient l' ordre d'attaquer à 16 heures cette tranchée. Après une demi-heure de préparation d'artillerie, les braves qui restent s'élancent résolument à l' assaut et parviennent à prendre pied dans la tranchée des Tantes. Le succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il faut se replier dans la nuit aux lisières du bois 28.

Le 27, vers 16 heures, on attaque de nouveau la tranchée des Tantes où l' on réussit à se maintenir. Toute la journée du 28, les Allemands attaquent, bombardent la poignée de braves qui occupent ainsi une portion de leurs lignes ; rien ne peut les en déloger.