Saint Didier de Formans
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CLAIR Henri


Ses origines


Henri CLAIR est né à Saint Didier de Formans le 28/03/1885.
Son père Claude avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née CHAPOLARD avait 25 ans.
Benoit et Henri CLAIR étaient frères.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Henri CLAIR mesurait 1.67 m; il avait les cheveux blond et les yeux gris bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Didier de Formans 1896 - Les Bruyères -

 - Marie Louise né à Saint Didier de Formans le 26/05/1888; mariée à Saint Didier de Formans le 30/11/1907 avec Jean DUTANG; décédée à Trévoux le 13/07/1975.


Recensement Saint Didier de Formans 1896 - Champ Berthaud -

Au moment du conseil de révision Henri CLAIR exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 23e RI le 6/10/1906.
Il est libéré le 25/09/1908.


Liste électorale Saint Didier de Formans 1910.

Henri CLAIR se marie le 30/11/1912 à Neuville les Dames avec Claudine PAGET demeurant et née à Neuville les Dames le 9/01/1892 (elle se remariera le 18/06/1920 à Toussieux avec Antoine RIGAUDIER).
Fin 1912 il est à Trévoux.


Liste électorale Trévoux 1914.

Le couple ne semble pas avoir eu d'enfants.

 

La guerre

Henri CLAIR est mobilisé le 3/08/1914 au 223e RI.
Il est blessé à Rehainviller le 5/09/1914.
Il est nommé caporal le 1/03/1916 et passe au 333e RI le 1/06/1916.
Il est cité à l'ordre du 333e RI le 13/11/1917 : "Caporal brave et dévoué au front depuis le début de la campagne; au cours du coup de main ennemi du 9/11 étant chef de poste au point attaqué a fait preuve de beaucoup de calme et de sang froid; a participé le 12/11/1917 aux 2 patrouilles qui ont découvert et ramené un cadavre allemand."
Croix de guerre étoile de bronze.
Il est tué au combat de Dhuizel (Aisne) le 27/05/1918.
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Braine (Aisne) Tombe 865.
Son nom figure également sur le monument aux morts de Trévoux.

Historique du 333e RI

dont extraits : Dans la nuit du 26 au 27 Mai, la 157" D. I. reçoit l'ordre d'aller occuper, à l'Est de ses cantonnements, les hauteurs s'étalant sur la rive gauche de l'Aisne, afin de créer sur ce terrain une deuxième ligne générale de défense, en arrière de la première, établie sur la crête du Chemin des Dames.
Que se passe-t-il donc, pour qu'un tel ordre, comportant une exécution immédiate, soit donné en pleine nuit à des troupes au repos? Notre Haut Commandement vient d'apprendre que l'ennemi prépare une offensive formidable, sur un front de 50 kilomètres, entre la Forêt de Pinon et Reims, avec l'appui de toutes les forces qu'il a pu ramener de Russie. Il faut de toute nécessité faire face à cette attaque et pour cela il faut utiliser toutes les troupes que l'on a sous la main.
L'ordre reçu dans la nuit du 26 au 27 Mai fut exécuté de suite par la 157e D. I., et, avant 3 heures du matin, le 333e atteignit ; Dhuizel, à 6 kilomètres de Braisne, ayant à sa gauche le 214* à Brenelle et à sa droite le 252" à Longueval.
Dès son arrivée à Dhuizel, le régiment est soumis à un tir d'obus toxiques.
Trois heures après le commencement de l'attaque, les Allemands avaient franchi l'Ailette. A midi, le gros de leurs troupes était sur l'Aisne.
Cette avance rapide suffit à expliquer comment Dhuizel, qui se trouve à 15 kilomètres à peine des hauteurs de la rive droite de l'Ailette, recevait des coups de canon le 27 Mai, avant trois heures du matin.
A son arrivée à Dhuizel, le 333e se fractionne. Le 6e Bataillon (Commandant Hubert), est envoyé au Nord à Vieil-Arcy avec mission de défendre les passages sur le Canal et sur l'Aisne. Puis ce Bataillon sera soutenu immédiatement en arrière par le 5e (Commandant Faure), maintenu à Dhuizel où se trouve le Chef de Corps, tandis que le 4e Bataillon (Capitaine de France) sera en arrière à Vauxtin.
Mais les événements se précipitent, le mouvement enveloppant de l'ennemi par Craonne, Corbeny, Craonnelle devient de plus en plus menaçant; il faut absolument l'arrêter.
Dans ce but, le 5" Bataillon reçoit l'ordre de se porter à Pargnan où il devra se mettre à la disposition du Général Commandant la 226 D. I.; en même temps le 4e Bataillon vient le remplacer à Dhuizel,
Malheureusement, l'ennemi nous a gagné de vitesse. Lorsque le 5" Bataillon arrive au canal, il se heurte à l'ennemi en forces supérieures et il ne peut que se placer au Sud du canal, à l'Est du village de Villers-en-Prayères, d'où il empêche l'ennemi de déboucher de ce côté. En face du 6e Bataillon, l'ennemi a atteint Pont-Arcy à 9 heures, puis a franchi l'Aisne. Après avoir traversé le village, il passe le canal sous le feu de mitrailleuses, avec l'aide de renforts qui arrivent sans interruption; il attaque Vieil-Arcy qu'il s'efforce d'encercler surtout du côté de l'Est, où il peut facilement s'avancer par la petite vallée au fond de laquelle coule le ruisseau de Dhuizel.
Pour parer à ce danger, la 14e compagnie y est envoyée.
Un peu plus tard, vers midi, la 13e compagnie est dirigée vers Longueval de manière à se relier au 2526, qui occupe ce village dans le but de tenir tête à l'ennemi. Les Boches, en effet, s'infiltrent déjà dans les boqueteaux entre Vieil-Arcy et Longueval. Le peloton de pionniers assure la liaison avec la 158 restée à Dhuizel.

L'ennemi, sans cesse renforcé, continue ses attaques; il entoure Vieil-Arcy qu'il finit par enlever vers 16 heures 30, puis il s'établit au hameau de la Grande Roche (500 mètres Sud de Vieil-Arcy). Il reprend ensuite son infiltration à travers les boqueteaux et les ravins de Dhuizel et de Longueval. Quelques-unes des fractions qui tenaient Vieil-Arcy se sont fait jour à la baïonnette au travers de la ligne ennemie et parviennent à s'échapper. Elles sont recueillies par la réserve établie à Dhuizel.
Mais bientôt cette localité est à son tour menacée. Ses défenseurs résistent héroïquement malgré le nombre des assaillants qui va toujours croissant.
Le terrain n'est cédé à l'ennemi que pied à pied et en combattant : il faut cependant reculer. A 17 heures 15, ce qui reste des défenseurs de Dhuizel se retire sur le Plateau N. E. de Courcelles où il résiste de nouveau, puis sur Paars. L'ennemi est encore une fois maintenu. On profite de son arrêt pour gagner la Vesle qui est franchie sous le feu des mitrailleuses allemandes et des avions volant très bas. Quant au 5* Bataillon, — aux prises avec l'ennemi à Villers-en-Prayères, — il a pu rejoindre Courcelles.
A 20 h. 30, ce Bataillon, avec la plus grosse partie du 4e Bataillon et quelques fractions du 6°, est sur la rive gauche de la Vesle, à la lisière Nord du village de Limé. L'ennemi l'a serré de très près pendant sa marche rétrograde. A la nuit, à son tour, il franchit la Vesle et reprend le contact, les deux lignes d'avant-postes adverses étant seulement séparées par la voie ferrée.
La nuit du 27 au 28 Mai est assez calme.