Dommartin
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BORDAT Pierre Eugène


Ses origines


Eugène BORDAT est né le 21/05/1890 à Dommartin aux Escargots.
Son père Claude avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née FILLOT avait 22 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène BORDAT mesurait 1.68 m; il avait les cheveux châtain et les yeux orangé verdâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Dommartin 1906 - Aux Escargots -

 - Marie Julie née le 2/05/1888 à Dommartin; mariée le 20/04/1910 à Dommartin avec Denis Hippolyte DESCOTTES; décédée le 20/11/1974 à Pont de Vaux.
 - Marie Thérèse née le 16/12/1892 à Dommartin; mariée le 30/6/1920 à Dommartin avec Jean Marie LACOUR; décédée le 5/05/1972 à Lyon 3e.


Recensement Dommartin 1906 - La Bévière - (Eugène BORDAT est domestique)



Au moment du conseil de révision Eugène BORDAT exerçait le métier de cultivateur.


Recensement Dommartin 1911 (la Pérouse) Eugène BORDAT est domestique chez Joseph ECOCHARD avec Constantin GERET.


Il est incorporé au 9e régiment d'artillerie à compter du 9/10/1911.
Il est classé service auxiliaire pour varices.
Il est libéré le 8/11/1913.

 

La guerre

Eugène BORDAT est classé service armé par la commission de réforme de Bourg du 21/10/1914.
Il est incorporé au 23e RI à compter du 28/10/1914.
Il est blessé le 25/08/1916 au bois de Hem (éclats multiples dans la région dorsale; à l'épaule et la face par éclats d'obus.
Il reviendra au front le 27/03/1917.
Il est intoxiqué par gaz le 18/05/1918 au mont Vidaigne.

Le Régiment s'installe avec, difficulté sur les positions occupées, en fin de combat, par le 96e au mont Rouge et au mont Vidaigne (2 kilomètres au sud de Westoutre) ; il a pour mission de tenir à tout prix les hauteurs convoitées par les Allemands, hauteurs qui, dans cette basse plaine (les Flandres) constituent d'excellents observatoires et, en outre, la dernière position de valeur à laquelle puisse s'accrocher la défense pour protéger la riche région de Cassel et l'important nœud de voies ferrées d'Hazebrouck.
Les Allemands connaissent bien la valeur topographique de ces positions ; aussi leur effort y est-i1 porté à son paroxysme. Sachant que les Français ne peuvent reculer et abandonner, même momentanément, les hauteurs, ils arrosent celles-ci nuit et jour d'obus à ypérite qui ont créé, particulièrement sur le mont Vidaigne et le mont Rouge., ainsi que dans le coin qui les sépare, une atmosphère empoisonnée, savamment entretenue, qui détruit les poumons, arrache la peau et brûle les yeux à travers masques et vêtements.


Il retourne au combat le 12/08/1918.

Il est tué le 17/09/1918 au combat du bois de Volvreux (Aisne).
Il est inhumé à la Nécropole Nationale Vailly-sur-Aisne (02 - Aisne) tombe 928.

Historique du 23e régiment d'infanterie.

dont extraits : Ayant pansé sommairement ses blessures, le 23e revient, dès le 14 septembre, reprendre sa glorieuse place de bataille.
Il s'agit, cette fois, d'enlever à l'ennemi la ligne de l'Aisne et, à cet effet, de reconquérir de haute lutte le Chemin-des-Dames, dont nous avions été chassé à la fin du mois de mai précédent.
Mais, pour atteindre la ligne de crêtes que suit ce chemin, désormais célèbre, il faut prendre pied tout d'abord sur les contreforts descendant vers l'Aisne, lesquels se présentent sous l'aspect de plateaux dénudés, sillonnés par les innombrables travaux défensifs français que l'ennemi a retournés contre nous et séparés les uns des autres par de profonds ravins boisés, dont nos attaques doivent escalader les pentes abruptes avant de pouvoir se déployer sur les plateaux.
C'est un de ces plateaux-contreforts, situé à l'est du ravin Sancy-Celles-sur-Aisne, que le Régiment va recevoir la mission d'attaquer; l'ennemi y opposera une résistance acharnée, car il considère que ce plateau constitue « la clef même du Chemin-des-Dames ».
Dans la nuit du 15 au 16 septembre, le Régiment relève des éléments de la. 12e Division qui ont occupé, en fin de combat, les organisations défensives de l'ennemi barrant la vallée de Sancy (tranchée du Filet et tranchée de la Galère).
Dans la journée du 16, les bataillons de ligne doivent effectuer une conversion vers l'est et venir occuper, aux lisières est des bois de Volvreux et de Chantereine, la base d'où l'on partira pour attaquer la hauteur que jalonne une puissante organisation défensive dite « Tranchée du Hangar », s'étendant de Ia ferme de Colombe au nord jusqu'à la corne ouest du bois de Vervins au sud. L'opération est exécutée dans les conditions prévues, mais la progression est rendue difficile par la nature du terrain et la résistance de l'ennemi : le 1er bataillon parvient cependant, en fin de journée, à s'établir aux lisières est des bois de Volvreux et de Chantereine tandis qu'à sa droite, la 7e compagnie (capitaine Ducruet) s'empare brillamment, après un vif combat à la grenade, d'une grande partie de la « Tranchée de la Pirogue ».
L'attaque de la Tranchée du Hangar est prévue pour le 17 septembre à 5 h. 30 du matin; mais en raison de l'intensité des feux de mitrailleuses, seule la 6e compagnie, sous l'énergique direction du capitaine Boyer, parvient à progresser sérieusement et s'accroche au terrain à 300 mètres de sa position de départ dans une situation des plus critiques que la progression ultérieure de la 7e compagnie, par la Tranchée de la Pirogue améliore quelque peu dans le courant de la matinée. Au cours de ce combat, le sous-lieutenant Bredeloux, qui entrainait vigoureusement un groupe de grenadiers, tombe mortellement frappé.
A 17 h. 30, l'attaque de la Tranchée dit Hangar est reprise et, sur le front du Régiment, le 2e bataillon parvient jusqu'au réseau qui couvre la tranchée vers l'ouest. Malgré des prodiges d'héroïsme, il n'est pas possible d'aller plus loin: toutes les tentatives faites pour cisailler ou franchir le réseau sont repoussées avec de lourdes pertes : trois officiers sont blessés ; le sous-lieutenant Ageron qui enlevait sa section au cri de « En avant le beau 23 e » est mortellement frappé. Il faut s'arrêter sur place et, attendre que la progression sur les ailes rende possible la reprise de la marche en avant.
Ce n'est que le surlendemain, 19 septembre, que le 1er bataillon parvient, après la prise par le 128e R.I.. de la ferme Colombe, à s'approcher du réseau et à le cisailler : les 2e et 3e compagnies sautent alors dans la tranchée que l'ennemi évacue précipitamment poursuivi par nos feux.


Volvreux