Dommartin
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PELLETIER Jules François Alfred

 

Ses origines

Alfred PELLETIER est né le 13/02/1896 à Dommartin.
Son père Jean Baptiste avait 46 ans et était cultivateur.
Sa mère Josephte née BORNUAT avait 43 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Alfred PELLETIER mesurait 1.61 m; il avait les cheveux blond et les yeux jaune.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 



Recensement Dommartin 1901 - Les bois brulés -


Recensement Dommartin 1911 - Les bois brulés -

 - Marie Reine Valentine née le 2/07/1882 à Dommartin.
 - Marie Françoise née le 28/03/1888 à Dommartin; décédée le 1/08/1977 à La Chapelle de Guinchay.
 - Benoite Adèle née le 23/02/1892 à Dommartin; mariée le 31/08/1911 à Dommartin avec François Irénée BERNIGAUD; décédée le 4/04/1966 à Bâgé la Ville.


Au moment du conseil de révision Alfred PELLETIER exerçait le métier de cultivateur.
 

La guerre

Alfred PELLETIER est incorporé à compter du 9/04/1915 au 15e bataillon de chasseurs.
Il est tué le 8/10/1918 dans le secteur de Thorigny (Aisne).
Il est cité à l'ordre du bataillon le 11/12/1918 : " le 8/10/1918 devant Essigny s'est porté bravement à l'assaut des positions ennemies; a été tué au cours de cet assaut; s'était déjà fait remarquer par son complet mépris du danger dans les opérations précédentes."
Il est transféré le 10/05/1924 au cimetière national de Saint Quentin (Aisne) tombe n° 2383.

Historique du 15e bataillon de chasseurs à pied.

Dont détails : A l'heure indiquée, les compagnies d'attaque n'ont encore que quelques éléments à leur tranchée de départ. Mais grâce à. l'initiative du lieutenant DOREAU (3e), du sous-lieutenant LEVIEUGE (2e), et de l'adjudant BERNARD (lre), notre ligne d'attaque est constituée et s'élance à l'heure prescrite.
L'affaire est menée avec un brio sans pareil. Tous nos objectifs sont atteints, le bataillon a pris et conservé la croupe nord de Remaucourt. La compagnie DAVAL nettoie Remaucourt : 150 prisonniers appartenant à 5 régiments d'infanterie différents et plusieurs bataillons de chasseurs, tels sont les résultats.
Une confusion amène au soir l'évacuation de Remaucourt qui devait être occupé par le bataillon de soutien, ce qui n'a pas eu lieu; l'ennemi s'en aperçoit et le réoccupe.
A 22 heures, une patrouille conduite par l'adjudant BOITEUX rentre dans Remaucourt tenu très fortement, et manœuvre avec tant d'habileté qu'elle s'empare de 40 prisonniers et permet la réoccupation de Remaucourt. Pendant la nuit, on se prépare à l'exploitation des succès de la journée par des patrouilles de contact.
La plus audacieuse est celle du sergent CAILLET (compagnie DOREAU), qui trouve l'ennemi aux lisières d'Essigny, à 1.800 mètres de nos lignes. L'ennemi organise hâtivement une ligne de résistance que demain il défendra avec son acharnement habituel.
Le 7, le bataillon reste sur les positions conquises.
Le 8, le bataillon, en liaison avec la 47e D. I., doit attaquer à l'est de Remaucourt et, débordant Essigny par le nord, se rabattre en direction de Courcelles.
L'assaut doit se déclencher à 6h 20. Deux compagnies d'attaque : compagnie DOREAU (3e), compagnie DAVAL (2e)., L'artillerie de renfort n'a pu pendant la nuit gagner ses positions. Malgré ces conditions défavorables, le bataillon, grisé par les succès de l'avant-veille, enlevé par des officiers sublimes d'héroïsme, part telle qu'une meute lorsque sonne l'hallali.

Malheureusement les défenses d'Essigny sont intactes, on ne pourra le prendre ce jour-là, mais le bataillon, qui s'est engagé à fond, ne reculera pas non plus. Les lieutenants DORMIEN et LEVIEUGE sont tués à. la tête de leur troupe, le capitaine DAVAL grièvement blessé, le lieutenant PICOT blessé. A la compagnie DAVAL, privée de ses officiers dès le début de l'action, le sergent CHOGNARD a pris le commandement et maintient ses derniers chasseurs sous un bombardement d'une violence inouïe. La ligne de repli préparée par l'ennemi va être défendue avec acharnement. La ferme Bellecourt au nord de Remaucourt, la ferme Malval au sud, n'ont pu être enlevées par nos voisins et le bataillon engagé à fond sur les deux rives de la Somme est encore une fois en pointe de l'armée. Le capitaine DOREAU aura l'honneur de voir figurer ce fait dans son motif de décoration de la Légion d'honneur. Malgré une soirée et une nuit terribles, tout le terrain acquis au prix de lourdes pertes sera maintenu.

Dans la nuit du 9, le bataillon, dépassé par le 12e R. I., vient bivouaquer dans les abris de la ligne Hindenburg.