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RECONDU André


Ses origines

André RECONDU est né à Chaleins le 9/02/1883.
Il a un frère jumeau Aimé.
Son père Jean Claude avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Benoite née BREVET avait 21 ans.
Sa mère décède le 16/02/1888 à 26 ans.
Son père se remariera avec Annette DUC.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
André RECONDU mesurait 1.59 m; il avait les cheveux brun et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Cesseins 1896 - le Poyat -

 - Marie Claudine fille de Anne DUC; née le 21/03/1891 à Cesseins; mariée le 27/11/1912 à Cesseins avec Benoit CARRE.

André RECONDU était célibataire.
Sa fiche du conseil de révision indique la profession de cultivateur.
Il est ajourné un an pour faiblesse en 1904.
Il est incorporé au 23e RI le 9/10/1905 et libéré le 13/07/1907.
Il réside successivement à Chaneins au hameau de Beybleu (1910), Lyon au 16 rue Jouffroy (1910), Saint André de Corcy et Arnas (1911).

 

La guerre

André RECONDU connaitra des ennuis judiciaires et sera affecté au 22e régiment d'infanterie le 7/05/1916.
Il passe au 154e RI le 5/06/1916.
Il est cité à l'ordre du régiment le 22/11/1916 : "Très bon soldat, s'est montré courageux, plein d'initiative devant le danger en remplaçant son caporal blessé le 15/11/1916."
Il est cité à l'ordre de la brigade le 13/12/1916; même citation.
Il a reçu la croix de guerre avec 2 étoiles de bronze.
Condamné en 1917 sa peine est suspendue suite à un engagement volontaire au 3e bataillon de marche d'Afrique le 17/09/1918.

Il est tué le 30/09/1918 à Grand Hameau (Marne)

Son frère Aimé sera tué au combat de Launois à Ban de Sapt le 24/07/1915. Il figure sur le monument au mort de Villeneuve.


 

Extraits gallica.bnf.fr

"Le 15 septembre, l'ennemi déclenche un violent bombardement sur tout le secteur, et, dans la journée, il exécute de nombreux tirs de harcèlement avec obus toxiques de tous calibres.
Vers 18 heures, des rassemblements ennemis étant signalés derrière la voie du chemin de fer, devant le secteur de la 4" compagnie, un tir de barrage demandé par le chef de corps empêche toute tentative de l'ennemi. Aussitôt après, l'ennemi bombarde par obus toxiques les passages de la Vesle et le bois -au sud de la fosse du Diable.
Dans la nuit le bataillon est relevé et se rend au bois des Cinq-Piles, où il bivouaque. Le 16, il va cantonner à Verneuil; le 18, à Vézilly, et le 19, à Arcy-le-Ponsard, où il reste jusqu'au 28 septembre.

Le 29 septembre, le bataillon se rend à la corne est du bois de Courlandon, en réserve de D. I., en vue de l'attaque prévue pour le 30 septembre sur ie même terrain que le 14 septembre. Ainsi, à quinze jours d'intervalle, le bataillon, à effectif réduit, mal encadré, les sous-officiers ayant presque tous été tués le 14, va participer à deux fortes attaques. Mais l'esprit de sacrifice des gradés et chasseurs du bataillon n'a pas faibli; ils veulent se montrer dignes de ceux qui ont combattu dans les Flandres, en Artois, à Verdun. Aussi, pendant ces trois jours de haute lutte, ils briseront la résistance ennemie et refouleront les Boches derrière l'Aisne.

A 5 h. 30, l'attaque se déclenche. Mais la droite du groupe n'a pu franchir les premières lignes ennemies, tenues fortement par de gros détachements, et des éléments subsistent encore dans la partie gauche; le 3e bataillon reçoit alors l'ordre de nettoyer tous les nids de mitrailleuses qui se trouvent dans les premières lignes. Sans souci de la violence du tir des mitrailleuses, qui ont couché près du quart de l'effectif du bataillon de tète, le 3e bataillon se porte en avant, et, par sa menace d'enveloppement, détermine la rupture de la ligne ennemie, en combinaison avec la compagnie Pigot, du génie, et amène la reddition de près de 200 Allemands rassemblés dans la carrière 180. Le bataillon poursuit sa progression et le premier objectif est conquis sur toute la zone du groupe.
Devant l'épuisement et les graves pertes subies par les 1er et 25 B. A., le bataillon poursuit la progression. A 15 h. 30, le bataillon descend dans le Grand-Marais, où il est accueilli par un violent feu de mitrailleuses, et ne peut atteindre le fond de la cuvette. Toute la nuit, des groupes et des mitrailleuses s'opposent à l'ascension des pentes nord du Grand Marais.
Au moment où le bataillon s'élance à l'assaut de la cote 180 ,r sous les feux des mitrailleuses boches, le clairon Douvener, de la 36 compagnie, se met à sonner la charge, électrisant, par sa crânerie, les combattants qui l'entourent. Ce fait lui valut la citation à l'ordre de l'armée : Chasseur d'un courage remarquable, agent de liaison chargé de porter un ordre à son commandant de compagnie et voyant son unité arrêtée par un violent tir de mitrailleuses, s'est placé au milieu de ses camarades, a crânement sonné la charge, entraînant son unité en avant et amenant ainsi la reddition d'une soixantaine de prisonniers."