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BENOIT Marcel Jean Marie
Ses origines
Marcel BENOIT est né le 12/07/1896 à Grièges au hameau des Hautes
Corcelles.
Son père Philibert avait 41 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née BOURGEOIS avait 34 ans.
Marcel et Marius BENOIT étaient frères.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Marcel BENOIT mesurait 1.69 m; il avait les cheveux blond et les yeux
marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
fixé
Sa vie avant la guerre
Recensement Grièges 1901 - Les Hautes Corcelles -
Recensement Grièges 1911 - Les Hautes Corcelles -
- Léon né le 14/10/1887; décédé le 23/07/1913.
- Claudius né le 19/01/1890.
- François né le 20/04/1892; marié le 27/12/1920 à Nevers avec Francine
PANNETRAT; décédé à Paris (16e) le 15/09/1971.
- Marie Claudine née le 17/09/1898; mariée le 1/05/1919 avec Jean Marie
TRANCHANT.
Au moment du conseil de révision Marcel BENOIT exerçait le métier de cultivateur.
La guerre
Marcel BENOIT est incorporé au 133e RI à compter du 9/04/1915.
Il passe au 23e RI le 2/12/1915.
Il disparait le 16/04/1917 à Loivre (Marne).
Son décès sera fixé à cette date.
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Historique du 23e RI |
Dont extraits : Le 16 avril, à 3 heures du matin, le 23e occupe
ses emplacements de départ pour l'attaque ; ce mouvement s'exécute sous
un bombardement assez vif, au cours duquel un obus frappe mortellement
le commandant du 3 e bataillon (capitaine de Chatouville).
Le terrain sur lequel le 23e va se porter à l'attaque est constitué
par une plaine légèrement ondulée hérissée des défenses que les deux
adversaires y ont accumulées depuis que la. guerre s'est stabilisée dans
cette région, à l'automne 1914. Cette plaine est dominée par le massif
de Brimont dont elle est séparée par le double obstacle du canal de
l'Aisne (à peu près desséché) et de la voie ferrée de Reims a Laon.
Face au 1er bataillon, les ruines du village de Loivre, la Verrerie et
les hauteurs de Bermericourt constituent un ensemble défensif très
puissant, que l'ennemi a soigneusement aménagé et qui prolonge vers le
nord-ouest les formidables défenses du massif de Brimont, objectif final
assigné au 2e bataillon.
L'attaque débouche à 6 heures : 1er et 2e bataillons en première ligne,
3e bataillon en réserve de brigade, savoir : 1er bataillon : de la
tranchée de Jemmapes ; 2e bataillon : de la tranchée de Fleurus ; 3e
bataillon : de la tranchée des Voltigeurs
D'un seul élan et dépassant rapidement la zone du barrage d'artillerie
ennemie, les 1er et 2e bataillons s'emparent de toute la première
position allemande à l'ouest du canal et réduisent, en quelques
instants, les puissantes défenses du « bastion de Luxembourg, que le 1er
bataillon déborde par la gauche, et du « Grand-Bois », où des centres de
résistance garnis de mitrailleuses ralentissent un instant la
progression du 2e bataillon. Le 3e bataillon, qui a débouché de la
tranchée des Voltigeurs sous un tir de barrage meurtrier, suit le
mouvement général.
A 7 h. 10, le 1er bataillon a franchi le canal ; le 2e bataillon
l'atteint a son tour, après avoir confié à quelques fractions de
deuxième ligne le soin de nettoyer les quelques îlots de résistance où
l'ennemi tient encore derrière lui.
A 7 h. 35, toute la position du Luxembourg est conquise et nettoyée; de
nombreux prisonniers affluent au P. C. du Régiment.
A partir de 8 h. 30, la progression est reprise sur tout le front : à
gauche, le ler bataillon, en liaison avec la 14e D. I., marche vers la
voie ferrée de Laon ; à droite, le 2e bataillon progresse vers la
Verrerie de Loivre, avec mission d'atteindre également la voie ferrée.
La lutte est dure, mais l'ennemi, déconcerté par la vigueur de notre
attaque, cède sur tous les points. A gauche, le 1er bataillon, s'empare
à 8 h 50 d'un ouvrage fermé, situé au nord-est de la Verrerie ; il
signale, à 10 heures, qu'il a atteint son objectif et fait plus de 400
prisonniers.
A droite, le 2e bataillon se heurte, après le passage du canal au boyau
du « Blanc de Craie « fortement tenu par des mitrailleuses, la 7e
compagnie réduit brillamment cette résistance : 150 prisonniers (dont 5
officiers) tombent entre nos mains. Il faut ensuite enlever la Verrerie
puissamment organisée par l'adversaire : le 2e bataillon liquide la
question en 25 minutes et fait encore prisonniers 150 Allemands (dont un
officier supérieur) ; à 11 h. 40, il s'empare de la station de Loivre et
s'installe à son tour le long de la voie ferrée.
Quant au 3e bataillon (en réserve de brigade) qui a continué à marcher
en combattant dans les traces des bataillons de ligne, il atteint à 10
h. 30 le Moulin du « Blanc de Craie « où il est remis à la disposition
du Régiment.
A midi, le Régiment a atteint la totalité de ses premiers objectifs ; il
a capturé au total 1.300 prisonniers (dont 30 officiers) et tout le
matériel accumulé par l'ennemi pour s'opposer à notre avance dans ce
secteur ; nos pertes s'élèvent à 52 tués (dont un officier) 39 disparus
et 255 blessés dont 5 officiers.
Cette journée glorieuse qui permettait les plus beaux espoirs sera
malheureusement sans lendemain, par suite de l’insuccès de nos troupes
sur d'autres parties du front ; en ce qui concerne le Régiment,
l'attaque du fort de Brimont, qui devait constituer pour lui le 2e acte
de l'offensive, est remise sine die par le commandement.
Pendant les huit jours qui suivirent (du 17 au 24 avril) le Régiment,
installé sur des positions sommairement organisées, privé de toute
communication couverte vers l'arrière ; supporta sans faiblir, dans le
froid et dans la boue, le poids effroyable de la réaction d'un ennemi à
demi battu, avide de réparer, par la brutalité de sa riposte, les pertes
sanglantes qu'il venait d'éprouver.
Dès le 17 avril, le bombardement allemand sur nos lignes prend une
intensité croissante.
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