DUBY Eugène
Ses origines
Eugène DUBY est né le 11/05/1880 à Grièges au bourg.
Son père Philibert avait 33 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née BURTIN avait 34 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène DUBY mesurait 1.66 m; il avait les cheveux châtain clair et les
yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à
Grièges.
Il est incorporé au 60e RI le 15/11/1901.
Il est libéré le 21/09/1904.
Il s'installe à Bey le 21/11/1904.
Recensement Bey 1906 - ferme de Monspey -
Eugène DUBY se marie à Bey le 29/09/1906 avec Françoise BAS dite
Fanchette née à Bey le 25/02/1884.
Il s'installe à Grièges le 12/12/1906 puis à Saint Symphorien d'Ancelles
le 14/05/1911 et enfin à Saint Amour Bellevue au hameau des Bruyères
chez VACHET.
Enfants nés à Grièges :
- Marius Philibert né au hameau de la Valla le 28/02/1909.
- Cécile Yvonne Julie née au hameau de la Valla le 1/02/1910; mariée à
Macon le 14/09/1929 avec Francisque JUILLARD.
La guerre
Eugène DUBY est mobilisé le 11/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 23/09/1914.
Il est nommé caporal le 17/10/1914.
Il est tué le 25/09/1915 sur le champ de bataille de Souain Ouest.
Il est inhumé à la Nécropole Nationale 'LA CROUEE'
Souain-Perthes-lès-Hurlus (51 - Marne) ossuaire 4.
Il a reçu la médaille militaire le 21/12/1920 : "Bon et brave caporal;
mortellement frappé à son poste de combat le 25/09/1919 à Souain".
Croix de guerre avec étoile de bronze.
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Historique du 35e RI (gallica.bnf.fr) |
dont extraits :
Vers la mi-août le régiment s'embarque à la Ferte-Milon pour aller en
Champagne, faire soutenir à l'ennemi le poids de ses armes. Pendant cinq
semaines, les travaux d'approche entre le moulin de Souain et le bois D.
E. furent activement menés, avec cette ardeur que met au cœur l'espoir
d'une victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner
l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme
régnait dans la parallèle de départ.
A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait
toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée
française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête
pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos
compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles
qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des
mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant
brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois
D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement
puissantes.
La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons
426 prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et
alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul
bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant
qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très
éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant,
vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois 28 et l' on est
ainsi non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi
avant la rivière « La Py ». Dans l' après-midi, parvient l' ordre
d'attaquer à 16 heures cette tranchée. Après une demi-heure de
préparation d'artillerie, les braves qui restent s'élancent résolument à
l' assaut et parviennent à prendre pied dans la tranchée des Tantes. Le
succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il
faut se replier dans la nuit aux lisières du bois 28.
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