Guereins
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SEVE Stéphane
Ses origines
Stéphane SEVE est né le 15/03/1882 à Saint Trivier sur Moignans.
Son père Laurent avait 44 ans et était journalier.
Sa mère Marie née PIN avait 34 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Stéphane SEVE mesurait 1.58 !; il avait les cheveux bruns et les yeux
châtains.
Au niveau instruction générale il est classé "1 2 3" : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Stéphane SEVE était célibataire .
Sa fiche du conseil de révision indique la profession de cultivateur et
il habitait Guéreins.
Au moment du conseil de révision son père était décédé.
Il est incorporé au 44e régiment d'infanterie.
Il est libéré le 15/11/1903.
En janvier 1909 il réside à Saint Julien dans le Rhône au Hameau
d'Espagne chez PERRAYON.
Il est inscrit sur les listes électorales de Guéreins de 1914.
La guerre
Stéphane SEVE est rappelé le 3/08/1914 au 172e RI.
Son service au front est interrompu par 2 fois pour blessures
(26/05/1915 - 6/03/1916 et 25/10/1916 - 18/03/1917)
Il est à nouveau blessé à Soupir le 18/04/1917 en ravitaillant en
munitions les unités de 1ere ligne sous un violent tir de l'artillerie
ennemie.
Il a la jambe droite arrachée par un éclat d'obus.
Il décède le 19/04/1917.
Il a reçu la croix de guerre avec étoile de bronze.
Stéphane SEVE a été inhumé à la Nécropole nationale de Braine dans
l'Aisne (tombe 150).
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Historique 172e régiment d'infanterie |
dont extraits :
Le 18 avril, à 7 heures, une patrouille envoyée pour reconnaître
la tranchée qui, fortement occupée la veille, avait arrêté la
progression du 1er bataillon, rend compte que cette tranchée est
inoccupée., Le bataillon se porte immédiatement en avant dans la même
formation que le 16, soit 1ere compagnie à gauche, 3e compagnie à
droite, 2e en soutien, et atteint la Cour-Soupir vers 9 heures.
Là, le bataillon se reforme face au nord-ouest et reçoit l'ordre de
reprendre la progression à 12 heures. Cette progression est gênée par le
tir de l'artillerie lourde française qui, non au courant de la
situation, continue à battre les abords de la Cour-Soupir. En outre, le
bataillon doit traverser un barrage allemand de 105 peu dense.
Dans le ravin de la Pierre d'Ostel, une tranchée occupée par l'ennemi
oppose peu de résistance et le 1er bataillon s'empare de trois cents
prisonniers appartenant à plusieurs régiments.
Le 1er bataillon, après s'être reformé, reprend sa progression à 15
heures et atteint à 16 h. 30, sans rencontrer de résistance, la ligne
qui avait été fixé pour le troisième bond par l'ordre d'attaque.
Dès 6 heures, le bataillon de gauche (2e bataillon) sous l'énergique
impulsion du Chef de bataillon ALLARD, prend pied à la Cour-Soupir après
avoir fait un bon nombre de prisonniers qui se présentèrent drapeau
blanc déployé, les bras en l'air en criant à pleins poumons: "Kamerades".
Le bataillon se reforme alors face au nord-ouest, deux compagnies en
première ligne, une compagnie en soutien, à la gauche du 1er bataillon,
les deux bataillons stationnent comme les ordres avaient été donnés,
attendant l'ordre de reprendre la 'marche en avant.
Pendant ce temps, le 3e bataillon, suivant la progression du 1er
bataillon, se reforme et s'installe sur la route Cour-Soupir. Le poste
de commandement du Colonel est installé dans les carrières voisines de
la Cour-Soupir où se trouve un amas de minenwerfers, de fusils,
baïonnettes, munitions et vivres de réserve boches.
A 12 h. 30, le 2e bataillon se porte en avant dans la direction de
Pierre d'Ostel-Ferme Gerleaux, suivi de près par le 3e bataillon. Dans
ce mouvement les trois bataillons traversent avec une crânerie
remarquable et un ordre parfait un plateau nu, vu de l'ennemi et
violemment battu par l'artillerie allemande, l'enthousiasme parmi les
troupes est indescriptible, on avance dans la boue, dans un terrain
complètement retourné par notre artillerie, couvert de réseaux non
détruits. Malgré ces difficultés l'avance s'opère rapidement, au point
que deux compagnies ennemies environ, garnison d'une tranchée habilement
dissimulée derrière le camouflage de Chemin Ostel-Ferme les Grinons
(tranchée des Hessois), se rendent sans combat devant l'élan
irrésistible des admirables soldats du 172e Régiment d'Infanterie. Là,
le 1er bataillon capture 3 officiers et 300 hommes appartenant à
plusieurs régiments, mais en particulier au 186e régiment d'infanterie.
Le 2e bataillon capture environ 200 hommes dont un officier.
Puis, la marche en avant continue; à la tombée de la nuit la Ferme
Gerleaux était dépassée par les deux bataillons de tête. A ce moment,
les troupes voisines n'ayant pas progressé rapidement, et le régiment
étant très en pointe, l'ordre est donné au régiment de stopper et de
s'organiser définitivement sur place. Des patrouilles sont envoyées en
avant et l'une d'elles arrive aux abords de la Ferme Hammeret encore
tenue par l'ennemi, Le 3e bataillon vient en réserve dans les carrières
à l'ouest de la Ferme Rochefort où est installé le poste de commandement
du Colonel. La 10e compagnie se détache pour couvrir le flanc droit du
1er bataillon qui, par suite de sa progression rapide, n'est plus en
liaison avec le 106e Régiment d'Infanterie.
Dans cette seule journée le bataillon a capturé plus de 500 prisonniers
dont 4 officiers, 4 canons de 105,4 canons de 150, 2 canons de 77.
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