Jassans Riottier (Accueil) BADEZ Pierre Camille |
BERNE Jean Marie Joseph
Signalement
Sa vie avant la guerre
La guerre
dont extraits : Brusquement, le 11, le colonel avertit le capitaine Martin par ces mots sibyllins, mais convenus : « Jules est guéri ; il reviendra demain », que l'attaque était fixée au 12. La brigade Messimy, renforcée par le 44e et le 133e, devait enlever le bois Mairières, puis fixer l'ennemi de front dans Bouchavesnes, tandis que, à droite, la 66e division (174e R. I.), et à gauche le Ier corps, déborderaient le village pour le faire tomber. Tel était le plan que les événements modifièrent. Les bataillons désignés pour l'assaut étaient : à gauche, le 28e bataillon de chasseurs (commandant Coquet) ; au centre, le 2e bataillon du 44e (commandant Mathieu) ; à droite, le 3e bataillon du 133e (capitaine Martin). Les 6c et 27e bataillons alpins devaient suivre le 28e. Le 2e bataillon du 13 3e, avec les deux autres bataillons du 44e, était maintenu en réserve. Le 2e bataillon du 44e vint s'intercaler, dans la nuit du 11 au 12, entre le 28e alpins et le bataillon Martin (3e du 133e). Ce dernier dut se resserrer à droite pour lui faire place. Les niches précaires qui existaient, creusées dans un talus, ne pouvaient pas suffire à abriter les effectifs denses de l'attaque. On avait prévu la création de parallèles de départ. Mais, afin de déjouer la contre-préparation ennemie, qui semblait réglée depuis plusieurs jours sur la crête dite des Observations, en arrière des véritables emplacements de départ, il avait été décidé d'attendre la dernière nuit pour creuser ces parallèles : ainsi l'ennemi n'aurait pas le temps de faire son réglage. Le terrain, assez friable dans le petit vallon d'où partirait le bataillon, permit de travailler assez vite. Il s'agissait de faire ces parallèles à la fois pour le bataillon et pour les camarades du 44e qui n'arriveraient qu'à la fin de la nuit. Il n'y avait pas de temps à perdre. Dès la chute du jour, pendant que des corvées allaient chercher les vivres et l'eau — car il fallait amener toute l'eau de plusieurs kilomètres à l'arrière -, pendant que les brancardiers relevaient les blessés — l'ennemi avait intensifié sa contre-préparation pendant la journée du 11, le 3e bataillon se mit d'arrache-pied à l'ouvrage.
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