Jassans Riottier
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BADEZ Pierre Camille
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du VERNE Louis Albert
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DU VERNE Louis Marie Albert


Ses origines
 

Louis Marie Albert DU VERNE est né le 19/11/1894 à Fareins au hameau de La Praye.
Son père Louis avait 37 ans et était rentier.
Sa mère Félicie Cécile Berthe Marie née BOUCHET avait 22 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis Marie Albert DU VERNE mesurait 1.71 m; il avait les cheveux châtain et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre
 



Recensement Jassans 1906 - Le bourg -

 - Paul Marie né le 1/10/1893 à Fareins; né le 24/09/1918 à Apremont (Cher) avec Louise Marguerite Marie Josèphe DU VERNE.
 - Madeleine née en 1896
 - Marie Jean Guy né en 1898.
 - Marie Jean Baptiste né à Jassans le 17/10/1903


Au moment du conseil de révision Louis Marie Albert DU VERNE était étudiant.
 

La guerre

Louis Marie Albert DU VERNE est engagé volontaire pour 8 ans le 12/08/1914 à la mairie de Nevers au titre de l'Ecole Spéciale militaire de Saint Cyr affecté au 13e RI.
Il est nommé caporal le 5/11/1914.
Il est nommé sous lieutenant à titre temporaire pour la durée de la guerre le 5/12/1914.
Il est tué le 1/07/1916; il était alors affecté au 37e RI.
Il est inhumé au potager de Suzanne (Somme).

Historique du 37e régiment d'infanterie

Après huit jours passés à Lisle-en-Rigault, le régiment s’embarqua à destination de la Somme. Il sortait du secteur de Verdun, très éprouvé par la bataille, mais couvert de gloire par sa belle attitude dans une série de durs combats défensifs. Il allait être appelé à donner à brève échéance toute la mesure de sa valeur offensive dans la première phase de la bataille de la Somme (1er - 6 juillet 1916. Arrivé à Ailly-sur-Noye, le régiment alla cantonner à Bussy lès poix, Fresnois, Quevauvillers, où il resta un mois consacré à réorganiser ses unités fortement épuisées à Verdun, à rétablir leur cohésion et à étudier les modifications apportées aux méthodes de combat par l’expérience des dernières attaques. Le 1er juin, le régiment releva les Anglais entre le village d’Éclusier, sur la Somme, et le moulin de Fargny. Le 20e C.A. tout entier montait en ligne pour prendre part à l’attaque qui allait être menée par ces superbes troupes que quelques mois auparavant, les Allemands avaient pensé anéanti sous les ruines de Verdun. Cette offensive inattendue d’une armée qu’ils croyaient abattue, fut pour eux le plus dur des réveils. Pendant un mois dans les tranchées, le régiment prépara lui-même son terrain d’attaque au prix de pénibles travaux de nuit, sous le feu, exposé à toutes les réactions de l’ennemi au cours de la préparation d’artillerie. Et cependant la fatigue, les veilles prolongées, une tension d’esprit incessante ne surent ébranler le moral merveilleux des hommes, pas plus d’ailleurs que la connaissance des grandes difficultés qu’ils savaient les attendre dans leur zone d’action. L’attaque devait comprendre deux phases distinctes : Le premier jour, le régiment avait pour mission de s’emparer de la première position allemande, entre la route de Péronne au nord et la Somme au sud. Il devait enlever trois lignes de tranchées successives et, en fin d’attaque, atteindre le Crucifix, la carrière d’Eulenbourg et la lisière est de Curlu. Les 2e et 3e bataillons devaient attaquer en première ligue, le 2e au nord de la carrière d’Eulenbourg, le 3 e au sud.
La préparation d’artillerie commença le 24 juin. L’attaque, se déclencha le 1er juillet, à 7h30. Un brouillard intense empêchant l’ennemi de voir nos vagues d’assaut, ses tirs de barrage n’eurent lieu que quelques minutes après notre départ, lorsque nous avions déjà atteint les tranchées Gallieni, du Vilebrequin, du Chapeau de Gendarme et du Marais. Sur toutes ces tranchées, la préparation d’artillerie avait été complète, elles étaient bouleversées. Malheureusement, il n’en avait pas été de même sur le village de Curlu dont la résistance coûta des pertes très lourdes au 3e bataillon. Arrivé aux lisières de Curlu à 8 heures, ce bataillon avait progressé à la grenade jusqu’à l’église. Mais là, soudain, les portes des granges s’ouvrent et un feu de mitrailleuses très violent fauche nos hommes. En même temps, une contre-attaque, partie de la lisière est, oblige nos compagnies à se replier jusqu’à l’entrée du village en disputant le terrain pied à pied. Le capitaine ESSLING, les lieutenants DU VERNE et LAMOTHE sont tués, les sous-lieutenants BELIN, PASQUIER, EHRMANN, DUBET sont blessés, 200 hommes sont mis hors de combat.