Laiz
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PAQUET Jean Claude
Ses origines
Jean Claude PAQUET est né le 20/11/1888 à Bagé la Ville au hameau de
Boz.
Son père Joseph avait 40 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née JAY avait 38 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Claude PAQUET mesurait 1.77 m; il avait les cheveux brun et les
yeux gris.
Sa vie avant la guerre
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à
Dommartin.
Ses parents résidaient alors à Feillens.
Il est incorporé au 133e RI le 7/10/1909.
Il est nommé caporal le 1/10/1910.
Il est libéré le 24/09/1911.
Le 12/10/1911 il arrive à Laiz chez MAILLET.
Jean Claude PAQUET se marie à Laiz le 8/11/1913 avec Marie Virginie
MORIER née le 16/10/1892 à Cruzilles ( père Michel MORIER; mère Marie
BOUCHY) et résidant à Laiz.
La guerre
Jean Claude PAQUET est mobilisé le 2/08/1914 au 133e régiment
d'infanterie.
Il est nommé sergent le 14/03/1915.
Il est tué le 15/06/1915 à Metzeral cote 830 (Alsace).
Il est cité à l'ordre du régiment le 30/06/1915 ; "Tué le 15/06/1915 en
se portant très crânement à l'assaut d'une position très fortement
organisée et qui a été conquise."
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Historique du 133e RI. |
dont extraits :
Le 4 juin 1915, on fit appel au 133e, pour coopérer en Alsace à
l'attaque de Metzeral. Le bataillon Barberot (1er) et le bataillon
Coipel (2e) y furent transportés en auto-camions.
C'est alors qu'il fut fait appel au 133e. Afin de se familiariser
avec cette guerre de montagne à laquelle il n'était pas accoutumé, le
régiment occupa successivement les secteurs de l'Altmatt et de Sillacker,
et s'employa à creuser des parallèles de départ en vue de l'attaque de
l'Eichwalde et du Braunkopf. Le 12 juin, les deux bataillons étaient
amenés au pied de la cote 830.
Dans le plan primitif, on ne devait tenter qu'une simple
démonstration sur ce dernier point, l'attaque principale devant avoir
lieu sur le Braunkopf et l'Eichwâlde. Au dernier moment on s'aperçut
qu'on faciliterait singulièrement la conquête de ces deux positions, si
l'on pouvait s'assurer la possession de la cote 830, qui, dominant un de
ces sommets et flanquant l'autre, est comme la clef de toute la chaîne.
Les préparatifs de l'attaque durent donc être poussés très rapidement.
Pourtant le succès dépassa toutes les espérances et fit le plus grand
honneur à celui qui l'avait préparé, le commandant Barberot.
La position ennemie, qui au milieu s'avançait en saillant dans nos
lignes, comptait trois énormes lignes de tranchées, prolongées par
d'épais murs en sacs à terre et défendues par trois flanquements de
mitrailleuses ainsi que par des abris étayés avec des rails. Mais le
commandant Barberot avait confiance et comptait sur son bataillon.
La préparation d'artillerie commença à midi et fut prolongée
jusqu'à 4 heures 30. A ce moment, le commandant Barberot monta debout
sur la tranchée pour donner le signal impatiemment attendu.
« En avant ! » Les clairons sonnèrent la charge, les hommes de la
première vague sortirent en poussant des cris et des rugissements et,
bondissant à travers les trous d'obus et les éboulis, franchirent la
1ere, la 2e puis la 3 e ligne avec une telle impétuosité que l'ennemi
n'eut pas le temps d'organiser la défense. Toujours debout sur son
parapet, sa canne levée, et calme comme à la manœuvre, le commandant
Barberot donnait le signal du départ aux cinq autres vagues qui se
succédaient à 50 mètres. Une fois les 5e et 6e vagues, chargées du
nettoyage des tranchées, arrivées, ce fut une lutte épique dans les
boyaux, à coup de baïonnettes et de grenades. Les mitrailleuses ennemies
ne purent pas tirer. Les lance-bombes qui, placés plus en arrière,
n'avaient pas été détruits par le feu de l'artillerie, envoyèrent
quelques énormes torpilles de 100
kilos qui explosaient, en soulevant une trombe de terre, ouvrant des
brèches sanglantes dans nos rangs. Mais nos hommes, arrivant sur les
minenwerfer, clouèrent avec leurs baïonnettes les servants sur leurs
pièces. La position tout entière venait de tomber entre nos mains.
L'assaut n'avait duré que 15 minutes.
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