PERNODAT Louis Fulgence
Ses origines
Louis Fulgence PERNODAT est né à Foissiat au bourg le 13/09/1884.
Son père
Louis Ferdinand avait 36 ans et était charpentier.
Sa mère Marie Rosalie Anais née EMONARD avait 24 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis Fulgence PERNODAT mesurait 1.58m; il avait les cheveux et les yeux
noir.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Foissiat 1891 - Le bourg -
- Marie Angèle Faustine née à Foissiat le 22/04/1883
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Marie Léontine Anais 1886 - 1967
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Alphonse Félix né à Foissiat le 21/11/1889; décédé accidentellement
à Besançon le 20/12/1915.
- Marie Victorine Fortunée 1894 - 1973
Recensement Foissiat 1896 - Le bourg -
Au moment du conseil de révision Louis Fulgence PERNODAT exerçait le métier
de charpentier.
Il est incorporé au 23e RI le 9/10/1905.
Il est libéré le 28/09/1907.
Il s'installe à Mézériat
Louis Fulgence PERNODAT se marie le 29/04/1909 à Foissiat avec Marie
Louise GIVORD demeurant et née à Mézériat le 23/05/1888 (décédée à
Poligny le 9/07/1963).
Recensement Mézériat 1911 - Le bourg -
Liste électorale Mézériat 1914.
La guerre
Louis Fulgence PERNODAT est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il est cité le 1/12/1915 : "A assuré le ravitaillement pendant les
attaques du 15, 16 17 octobre traversant à plusieurs reprises de
violents tirs de barrage d'artillerie".
Croix de guerre.
Il passe au 333e RI le 1/06/1916.
Il est tué par éclats d'obus le 23/10/1916 à 22 h en avant de Verdun
(Meuse) au fort de Vaux.
Son nom ainsi que celui de son frère Félix figure également sur le
monument aux morts de Foissiat.
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Historique du 333e RI |
dont extraits : Le régiment quitte Hargeville et revient cantonner
à Haudainville.
Le 23 Octobre, les musettes rebondissantes de munitions et de vivres,
tous s'acheminent par le faubourg Pavé, la route d'Etain, le ravin du
tunnel de Tavannes et Le boyau Belmont, vers les emplacements assignés.
Montée pénible, arrêtée par de nombreux embouteillages dus au grandi
nombre de troupes dirigées sur ce point. Elle s'accomplit au milieu de
l'un des plus formidables vacarmes qu'ait produit la guerre moderne. Un
millier de bouches à feu tonnent et hurlent sans arrêt de notre côté.
L'artillerie allemande riposte, mais les oreilles exercées se rendent
compte de l'écrasante supériorité de notre feu et ce symptôme est de
bonne augure. Car il faut le dire, ce n'est pas sans une grosse
appréhension que l'on monte en ligne ce soir-là. On n'ignore pas que les
places d'armes sur lesquelles on doit se rassembler sont extrêmement
précaires : de simples tranchées à peine à hauteur d'homme, sans aucun
abri. On sait que l'ennemi se doute du mouvement et de l'heure de
l'attaque. Une contre-préparation ferait dans nos rangs d'irréparables
ravages. La fortune souriante nous épargne cette aventure et ce ne fut
pas la moindre chance de ces quatre journées.
L'heure H. est fixée, pour le 24, à 11 heures 40.
Le jour se lève dans un brouillard épais; à 11 heures 40, il n'est pas
encore dissipé et nos vagues d'assaut sortent de lia tranchée sans être
aperçues de l'ennemi.
Extrait des pertes du régiment. |