SIMARD Victor Joseph
Ses origines
Victor Joseph SIMARD est né à Mézériat aux Pigots le 14/05/1884.
Son père Joseph avait 51 ans et était aubergiste.
Sa mère Prudence née TEMPOREL avait 37 ans.
Ses parents se sont mariés à Marsonnas le 19/04/1882.
Son père était veuf de Pauline RONGIER décédée le 10/12/1881.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Victor Joseph SIMARD mesurait 1.61 m; il avait les cheveux châtain et
les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Mézériat 1886 - Les Pigots -
Recensement Mézériat 1891 - Les Pigots -
Au moment du conseil de révision Victor Joseph SIMARD exerçait le métier
de boulanger à Bourg en Bresse.
Il bénéficie d'une dispense article 21 "fils ainé de septuagénaire"
puis suite au décès de son père au titre de "fils ainé de veuve".
Il est incorporé à la 7e section des commis et ouvriers le 8/10/1905.
Il est libéré le 18/09/1906.
Recensement Mézériat 1911 - Les Pigots -
Liste électorale Mézériat 1914
La guerre
Victor Joseph SIMARD est mobilisé le 2/08/1914 à la 7e section des
commis et ouvriers.
Il passe au 133e RI le 12/03/1916 puis au 44e régiment d'infanterie (11e
compagnie) le 4/07/1916.
Il disparait le 12/08/1916 à Hem (Somme).
Il aurait été prisonnier.
Son décès sera fixé au 12/08/1916 par le tribunal de Trévoux le
13/07/1920.
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Historique du 44e RI |
Dont extraits : Le 21 juillet, la division est transportée sur la
Somme où l'on se bat déjà depuis quelques jours. Le 44e est à
l'avant-garde. Dès le 9 août, deux compagnies du bataillon VIGNAUD
attaquent le bois de la Pépinière, au nord de Cléry. C'est le capitaine
LAMARQUE qui est à leur tête, un vieux soldat de 58 ans, qui a voulu
servir dans un régiment de l'active ; il tombe mortellement blessé en
plein assaut.
Le 11 août, le 2e bataillon s'engage contre le bois de
Hem. Le bois tout entier
et un chemin creux qui le borde ont été fortifiés comme un réduit :
partout des abris, quelques-uns en maçonnerie ; partout des nids de
mitrailleuses qu'en raison du terrain l'artillerie ne peut parvenir à
contrebattre efficacement. Vers 10 heures, de la parallèle où ils
attendent avec impatience le moment de l'assaut, les hommes bondissent,
alignés comme pour un défilé. C'est la belle guerre à la française, le
mouvement, l'offensive. Les Allemands se défendent en désespérés. Leurs
feux de flanc prennent le 2e bataillon à revers et nos pertes sont
lourdes ; mais elles sont payées au centuple. Le bois de Hem est enlevé
et, le lendemain, lorsque les 1e et 3e bataillons font le passage de
ligne pour attaquer à leur tour, c'est un sol jonché de débris de toutes
sortes qu'ils traversent, où les cadavres allemands forment d'horribles
tas. Le régiment a pour objectif un système de défense sur le sommet
d'une croupe qui barre l'accès d'un long ravin. L'organisation est
étayée par un chemin creux qui constitue une place d'armes de choix pour
l'ennemi. Mais une préparation d'artillerie formidable bouleverse les
organisations adverses ; les vagues d'assaut progressent rapidement, les
mitrailleuses crépitent. A toute allure, nos hommes ont envahi les
tranchées.
350 Allemands se rendent, et les défenseurs qui restent sont cloués sur
place, à la baïonnette, dans un corps à corps furieux. L'adversaire
réagit, sort de ses places d'armes, contre-attaque. Mais toutes les
précautions sont prises : mitrailleuses, fusils mitrailleurs, canons de
37 sont braqués vers le ravin d'où part la contre-attaque. Sous ce feu
d'enfer, les bataillons ennemis s'arrêtent, tourbillonnent et
disparaissent.
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