Misérieux
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LONGEFAIT Antoine
Ses origines
Antoine LONGEFAIT est né le 9/01/1895 à Misérieux au Chanerat.
Sa mère était Marie LONGEFAIT née le 20/03/1877 à Misérieux.
Son père était inconnu.
Il était pupille de l'assistance publique de l'Ain.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Antoine LONGEFAIT mesurait 1.70 m; il avait les cheveux noir et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Misérieux 1896 - Le Chanerat -
Antoine LONGEFAIT avait un frère Claude LONGEFAIT né le 1/02/1893 à
Misérieux de père inconnu; décédé ^à l'age de 6 mois le 22/08/1893 à
Misérieux.
Recensement Misérieux 1906 - Le Chanerat -
Marie LONGEFAIT se marie à Misérieux le 7/02/1896 avec Pierre
BOUCHACOT domicilié à Misérieux et né à Reyrieux le 4/07/1872.
Recensement Misérieux 1911 - Cibeins -
Au moment du conseil de révision Antoine LONGEFAIT exerçait le métier de
cultivateur à Lapeyrouse.
La guerre
Antoine LONGEFAIT est incorporé le 16/12/1914 au 133e RI.
Il passe au 5e régiment d'infanterie coloniale le 18/03/1915 puis au 8e
régiment d'infanterie coloniale le 21/03/1915.
Il disparait le 7/05/1915 à Seddul Bahr (Turquie).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Trévoux le
12/04/1921.
Acte de décès Misérieux 1921
FORMATION Le 8e Régiment
Colonial Mixte, qui devait former par la suite le
58e R. I. C., fut
constitué à Toulon, le 14 mars 1915, par deux Bataillons blancs et un
Bataillon sénégalais : Le 1er Bataillon formé au Dépôt du 8e R. I. C. à
Toulon ; Le 2e Bataillon formé au Dépôt du 5e R. I. C. à Lyon ; Le 3e
Bataillon formé à Hyères avec le 7e B. T. S. du Maroc, Bataillon ayant
antérieurement pris part aux batailles de la Marne et de Belgique. Ces
Bataillons étaient formés chacun à 4 compagnies.
DÉBARQUEMENT Supérieurement entraîné sous la direction de son Chef de
Corps, le Lieutenant-colonel FREREJEAN, le régiment débarquait au Cap
Helles (presqu'île de Gallipoli) dans la journée du 6 mai 1915. Ce
débarquement fut fait dans des conditions particulièrement difficiles et
meurtrières et les Turcs se rendant compte, dès le début, des
difficultés de toutes sortes rencontrées par le Corps Expéditionnaire,
tentèrent, mais en vain, de le jeter à la mer.
Le lendemain, 7 mai, le
Régiment reçoit l'ordre de se porter à l'attaque de la côte 300, à l'Est
de Krithia. Il a à sa droite le 175e d'Infanterie et, à sa gauche et en
arrière, le 57e Colonial Mixte qui se relie lui-même à l'extrême droite
de l'Armée Anglaise. Le Bataillon GALINIER doit prononcer son attaque,
le Bataillon CHAUVELOT l'appuyer à gauche, le Bataillon BODEZ en
réserve. Dans un élan magnifique le Bataillon GALINIER se jette en avant
de la ferme Zimmermann. Le mouvement commence à 13 heures 15, s'exécute
sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses. A 15 heures, le
Colonel FREREJEAN est en liaison avec la droite anglaise. A 15 h.30, la
première ligne du Bataillon GALINIER pénètre dans les tranchées turques,
mais les mitrailleuses ennemies qui se dévoilent sur les pentes d'Achi-Baba,
retardent ce mouvement. Les Bataillons CHAUVELOT et BODEZ, reçoivent
l'ordre d'appuyer l'attaque et cette opération exécutée avec la plus
grande vigueur amène les 3 bataillions au pied de la côte 300 dont ils
commencent à gravir les pentes.
A 18 h.20, ils sont à 100 mètres de la crête à occuper, mais les forces
humaines ont des limites et le Régiment ne peut que se maintenir au pied
de l'éperon, en établissant sa liaison à gauche avec les Anglais, à
droite avec la première Division. Le Commandant BODEZ était tué, le
Commandant CHAUVELOT blessé mortellement, les Capitaines BOUDRY, DREVET
et le Lieutenant GRUNFELDER tués, le Capitaine MASSE, les Lieutenants
PITION et FROIDEFOND blessés.
Le 8 mai, le Régiment qui s'est maintenu pendant la nuit sur les
positions conquises reçoit l'ordre d'appuyer l'offensive anglaise et de
bousculer toutes les résistances qui pourraient s'offrir sur la crête
déjà attaquée la veille. Le Bataillon d'ADHEMAR, du 7e Mixte Colonial se
porte à sa gauche. Et alors, dans cette journée mémorable, se produit
l'effort le plus formidable que puisse donner l'Infanterie en lignes de
tirailleurs dans un mouvement d'offensive. Au moment de l'arrivée en
première ligne du Bataillon d'ADHEMAR, le Colonel FREREJEAN enlève
toutes ses unités à l'assaut de la position à conquérir. Entraînée par
une élite d'officiers adorés de leurs hommes secondés eux-mêmes par un
cadre de sous-officiers merveilleux, animés du plus bel esprit de corps,
enthousiastes, jeunes soldats de la classe 1915, réservistes,
territoriaux, sénégalais, rivalisent de bravoure et d'ardeur guerrière.
La tranchée ennemie est abordée, les Turcs sont bousculés sur tout le
front attaqué et malgré leur artillerie et leur feu terrible de
mitrailleuses formant barrage devant la côte 300, ils sont
définitivement rejetés de la crête et ne réussissent aucune de leurs
furieuses contre-attaques sur ce point dont la possession est, pour eux,
essentielle. Au cours de cet assaut le 8e Mixte accomplit des prodiges
d'héroïsme.
Mais à quel prix ? Son Colonel blessé, est, malgré ses protestations,
enlevé du champ de bataille par ses fidèles Marsouins. Le Commandant
GALINIER et son Adjudant-Major, le Capitaine RAYNAL, sont blessés
mortellement. Les Capitaines BOISET, THERAL, MORET, le lieutenant
ASQUIER, le Sous-lieutenant GAUD sont tués. 5 Capitaines, 11 Lieutenants
ou Sous-lieutenants, sont blessés ; 54 Sous-officiers, 842 Soldats ou
Tirailleurs sont tués, blessés ou disparus. Mais le 8e Mixte a accompli
la mission qui lui était confiée. La nuit du 8 au 9 est employée à
organiser la position conquise. Au matin du 9, le Régiment n'est plus
commandé que par 1 Capitaine, le Capitaine DURAND, adjoint au Chef de
Corps. |