Montceaux
(Accueil)

BALLOFY Benoit
BERTHIER Claude
BERTHiER Louis
CAILLAT Louis
CHARRIN Joseph
CHEVALIER Pierre
CHEVROLAT Claude
CHIGNARD Auguste
COTILLON Jean Baptiste
GARNIER Benoit
GARNIER Pierre
MOREL Claude Benoit
OVISTE Antoine
PERRON Jean
PONCET Gaspard
PONTET Claudius
ST MAURICE François


OVISTE Antoine

Ses origines

Antoine OVISTE est né le 25/08/1885 à Montceaux.
Son père Benoit âgé de 33 ans était cultivateur.
Sa mère Claudine née MARTINET avait 29 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Antoine OVISTE mesure 1.74 m; il a les cheveux et les sourcils bruns et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé "1 2 3" : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre


Recensement Montceaux 1896 - La Rache -

Sa fiche du conseil de révision indique la profession de cultivateur.
Antoine OVISTE est incorporé le 7/10/1906 au 2e régiment de zouaves stationné à Sathonay.
Nommé zouave de 1ere classe le 5/08/1908 il est libéré le 25/09/1908.
Antoine OVISTE se marie à Fareins le 2/11/1910 avec Marie Thérèse SAUGERAS.


Recensement Montceaux 1921 - Le bourg - (Après guerre sa femme et ses 3 enfants résidaient à Montceaux au bourg).
 

La guerre

Antoine OVISTE est rappelé le 13/08/1914 au 2e régiment de zouaves.
Il disparait le 22/08/1914 à Ham sur Sambre en Belgique.
C'est à cette date que son décès sera fixé par le tribunal de Trévoux en juillet 1920.

Les combats du 2e régiment de zouaves
Source :
http://www.chtimiste.com/batailles1418/charleroi.htm#jour2208

dont extraits :

Journée du 22 août

Dés l'aube, un épais brouillard traînait sur la vallée. Du côté de Roselies, la fusillade s'était tue; mais, vers l'est, on entendait distinctement le canon de Namur. Cette place était ,en effet, bombardée par l'ennemi sans interruption. Le général Lanrezac avait envoyé à son secours trois bataillons de la 8e brigade (deux du 45e régiment d'infanterie, un du 48e, sous les ordres du lieutenant-colonel Grumbach.
Rien ne faisait encore prévoir la retraite. Cependant, comme les Allemands s'étaient emparés, à 16 heures, du château de Bouloye, le 148e régiment d'infanterie reçut l'ordre de reprendre la position. Il réussit dans son entreprise ; mais écrasé par l'artillerie lourde, le 148e dut enfin reculer. A sa droite et à sa gauche, toutes nos troupes s'étaient repliées.
Le 1e corps d'Armée n'avait engagé sur la Meuse que la moitié de ses effectifs. Il avait donc pu, le 21 au soir, diriger la 2e brigade de la 1e division avec un groupe d'artillerie, sur Sart-Saint Laurent, afin d'organiser la défense sur ce point, et de garder les ponts de Floreffe et de Floriffoux.
L'ennemi multipliait ses patrouilles et ses reconnaissances.

A 4 heures, l'ordre fut donné de faire sauter tous les ponts sur la Meuse, sauf ceux de Givet, d'Hastiéres et de Dinant

Vers 5 heures, furent alors coupés les ponts d'Anseremme, de Houx, d'Yvoir, de Rouillon et de Burnot.
Tandis que le 1e corps était en partie immobilisé sur la Meuse, les 10e et 3e corps d'Armée soutenaient sur la Sambre un violent combat.
Dés 6h30, le colonel du 48e régiment d'infanterie avait reçu l'ordre de reprendre Arsimont, afin de rejeter ensuite l'adversaire au delà de la rivière. Un bataillon du 41e régiment d'infanterie et les 1e et 2e bataillons du 48e devaient mener l'attaque, en attendant l'entrée en ligne de la 37 division. Le village fut rapidement enlevé par le 2e bataillon du 41e, qui gagna la lisière nord.
Le 1e bataillon du 48e avait franchi la cote 190 et atteint le ravin de Ham, soutenu à sa droite par le 2e bataillon du même régiment, quand tout à coup les mitrailleuses ennemies entrèrent en action. En même temps, les obusiers allemands concentrèrent leurs feux sur les boqueteaux où nos troupes se dissimulaient :
Le colonel de Flotte, le commandant du 2e bataillon et deux capitaines furent mortellement atteints. Nos pertes devenaient rapidement sérieuses. Le général Bonnier dépêcha le 3e bataillon du 41e sur le charbonnage d'En-Haut, à l'entrée de Ham. Il lançait en même temps le 2e zouaves sur Auvelais.
Les zouaves rejoignirent les fractions fort éprouvées du 48e régiment d'infanterie, et les entraînèrent au pas de charge.
Les Allemands, abrités dans leurs tranchées et derrière les murs de l'usine, sur lesquels flottait le drapeau de Genève, dirigèrent sur nous un feu meurtrier.
Leur artillerie, qui n'était pas contrebattue, entra en action. Les zouaves firent des prodiges.
Le lieutenant-colonel Trouselle tomba à leur tête. Les hommes se ruaient avec frénésie dans le charbonnage. Mais, écrasés par le nombre, ils succombèrent. Notre attaque était brisée. Sur la gauche, pourtant, les sections du 41e avaient réussi à dépasser Arsimont ; rejointes par des éléments du 2e régiment d'infanterie, elles avaient bousculé l'ennemi jusqu'à l'embranchement de la route de Falisolle. Les Allemands ne se maintenaient, grâce à leurs mitrailleuses, que dans la boucle d' Auvelais.
Le général Bonnier appela alors à son aide le 1e C. A., dont la 2e brigade occupait Sart Saint-Laurent. Mais le général Franchet d'Espérey paraissait peu désireux d'engager ses forces, et, vers midi, le général Defforges donnait l'ordre d'arrêter le combat.
Dés lors, l'attaque n'étant plus alimentée, la retraite commença par petits groupes. Les sections se dégagèrent tant bien que mal, homme par homme, sous le feu des mitrailleuses et de l'artillerie. Le général Rogerie fit des prodiges pour contenir la retraite et organiser la défense dans le secteur à l'est d'Arsimont.