Montceaux
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PERRON Jean


Ses origines

Jean PERRON est né le 19/06/1883 à Montceaux.
Son père Claude avait 33 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née PERRIER avait 26 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean PERRON mesurait 1.69 m; il avait les cheveux et les sourcils blonds et les yeux châtains.
Au niveau instruction générale il a été classé "1 2 3" : sait lire, écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre


Recensement Montceaux 1896 - En Charlet -

 - Marie née le 25/09/1881 à Montceaux; mariée à Montceaux le 5/10/1901 avec Joseph Jules CHAINTREUIL tourneur en cuivre demeurant à Belleville (décédé à Marseille en 1921).
 - Claude mort le 2/08/1889.
 - Marguerite décédée le 21/03/1895.
 - Marie décédée le 5/04/1901.
 -

Sa fiche du conseil de révision indique la profession de cultivateur.
Il est incorporé au 23e régiment d'infanterie le 15/11/1904.
Il passe au 60e régiment d'infanterie à compter du 7/11/1906 et libéré le 12/07/1907.
Il se marie le 21/11/1908 à Dompierre sur Chalaronne avec Marie JANIN.
A la fin de l'année 1909 il réside à l'Abergement Clémenciat au hameau de la chèvre.


Recensement l'Abergement Clémenciat 1911 (La chèvre)

 - Claude (voir ci-dessus).
 - Marie Victorine née à l'Abergement Clémenciat au hameau de la chèvre le 4/05/1911.


A partir de novembre 1913 ii réside à Sathonay Camp 12 boulevard Castellane.
 

La guerre

Il est mobilisé le 12/08/1914.
Il est au 223e régiment d'infanterie 31e compagnie.
Il est blessé par balle le 20/06/1915 au combat du Reillon (Meurthe et Moselle).
Il décède le 21/06/1915 à Vého.
Jean PERRON est inhumé à la nécropole nationale du Reillon - tombe 794

Les combats du Reillon
Sources :
http://www.blamont.info/textes454.html
http://www.blamont.info/textes834.html

Jurnal de marche et opérations du 223ème régiment d'infanterie

19 juin.
Le régiment reçoit l'ordre de s'emparer pendant la nuit du 19 au 20 juin des côtes à l'Est et au Nord de Reillon (carrefour des routes Blemerey-Amenoncourt et Gondrexon-Reillon) et d'organiser cette position.
Cette opération est dirigée par le Lt Colonet Bluzet Ct le régiment qui a en outre sous son commandement : 1 Bataillon du 217e - 1 bataillon du 230e - 1 peloton du Groupe cycliste de la 2e D.C. - le détachement des sapeurs cyclistes de le 2e D.C.
A 20 h 30, le 5e bataillon (Cdt Berthelot) quitte son bivouac et se dirige vers 1 section de mitrailleuses à l'extrémité S. O de la croupe des vergers de Reillon face à 293 (1/50 000) point donné comme rassemblement.
A 20 h 10 le 6e Bataillon (Cdt Dunod) quitte son bivouac et se dirige avec 1 section de mitrailleuses sur la lisière N.O. de Reillon face à Gondrexon, point donné comme rassemblement.
La 3e section de mitrailleuses qui bivouaquait au pré Gradel, quitte le bivouac en même temps que le bataillon et va se mettre en batterie à la lisière N. du boqueteau 251, pour servir de couverture à l'attaque.
A 22 heures, le Lt Colonel ct l'attaque donne l'ordre aux groupes de quitter leurs positions de rassemblement et de se porter sur leurs objectifs.
Bataillon Berthelot croupe 293,4
Bataillon Dunod ouvrage allemand et croupe 293,3
Chaque Bataillon part avec 2 compagnies en 1ère ligne et 2 en renfort ; les 2 premières compagnies doivent attaquer et puis couvrir les travaux exécutés ensuite par les 2 dernières.
A 22 h 30, tir de préparation d'Artie qui dure 15 minutes, après lesquelles elle exécute des tirs de barrage par derrière.
Vers 22 h 45 fusillade sur toute la ligne indiquant que les tranchées sont occupées (par l'ennemi).

Le 20 à 0 h 30 la situation est la suivante :
le Bataillon Dunod n'a pu faire partir sa charge dans les réseaux, les compagnies de 1e ligne ont obliqué un peu trop à gauche ; la 23e (de la 2e ligne) s'est portée aux réseaux mais n'a pu les couper à cause de la faiblesse des cisailles.
Une très vive fusillade par d'un blockhaus allemand intact, à cheval sur la route de Gondrexon grosses pertes surtout à la 22e Cie.
Le Bataillon Berthelot ne dispose que de cisailles - les compagnies de 1ere ligne (17e et 19e) s'efforcent de faire des brèches - vive fusillade - les compagnies de 2e ligne (18e et 20e) s'installent face à l'Est et face au N. et creusent des tranchées.
Les efforts des compagnies qui cherchent à couper les réseaux à la cisaille sont rendus infructueux par la fusillade partant des tranchées ennemies.
Quelques éléments franchissent la 1ère ligne de réseaux ; d'autres entrent dans le réseau principal et des isolés (sergent Lefranc, sergent Billaudy, blessé, parviennent même de l'autre côté) mais les colonnes d'attaque ne peuvent franchir l'obstacle constitué par le fil de fer américain.

Au petit jour la situation est la suivante :
le Bataillon Dunod est installé en deçà de la crête, parallèlement à la route Blemerey-Leintrey.
le Bataillon Berthelot a 2 compagnies dans les tranchées face à l'E et au N. les premières en deçà de la crête, les autres ayant leur gauche vers un arbre coupé de la croupe N. de reillon.
Le Lt Colonel prescrit de maintenir à tout prix le terrain acquis - les unités laissées dans les tranchées continuant à travailler de jour.
Le régiment se trouve ainsi disposé :
Bataillon Dunod - 1 Cie (23e) et demie (21e) et 1 Cie (24e) garnison de Reillon - le reste à l'emplacement de bivouac.
Bataillon Berthelot - 1 Cie (20e) et demie (18e) et 1/2 Cie (18e) garnison de Reillon - le reste à l'emplacement de bivouac (19e et 17e compagnies).
Les Sections de mitrailleuses restent à leurs emplacements. Le nombre de prisonniers allemands faits est d'une quarantaine.
Dans l'après-midi, le bataillon du 217e mis à la disposition du Lt Colonel ct le 223e et qui dans le nuit après avoir franchi les réseaux allemands, s'était emparé des tranchées allemandes dites de "l'Observatoire" en saillant S.O de la ligne ennemie avait été forcé d'évacuer ces ouvrages après une contre-attaque de l'adversaire et après avoir lutté longtemps à coups de grenades et de raquettes dans les boyaux.
Le Lt Colonel ct le 223 reçoit l'ordre du Général commandant le D.A.L. de monter une contre-attaque avec tous les éléments dont il peut disposer. Il doit profiter du succès pour élargir la brèche et l'occupation de la veille.
La conduite de cette contre-attaque est confiée au Ct Villemin du 217e. Y participent :
 - 3 compagnies du 217e
 - 1 Bon du 230e
 - le groupe léger de la 2e BL
 - la moitié de la 18e Cie (S.Lt Savary) et la 1/2 de la 20e Cie (Capitaine de Lancesseur)
Cette contre-attaque menée avec un entrain endiablé fortement appuyée par l'artillerie, réussit au delà de toute espérance.
Les troupes franchissent les réseaux sans les couper. On s'empare de l'Observatoire, du blockhaus de la route Reillon-Gondrexon. Des unités de droite du 230 s'étendent jusque Gondrexon. Le 223 se distingue par son ardeur. Un clairon de la 23e tombe, les 2 jambes brisées par un éclat d'obus. Il continue à sonner la charge jusqu'au bout.
Le 230 occupe tous les ouvrages allemands devant notre front ; nous détruisons les réseaux de l'ennemi ; notre ligne est portée franchement en avant.
A la nuit, le 223e reste encore autour de Reillon les unités qui n'ont pas passé la journée dans les tranchées sont relevées par les 17e, 19e, 24e Cie et 1/2 des 21e ; les autres au bivouac autour de Reillon.
[...]
Tués : 21
Blessés : 86
Disparus : 27

Le 20 juin à 17 h. soir l'ordre d'opérations prescrit de reprendre l'offensive ; les troupes d'attaques sont placées s. les o. du Colonel Challe ct la 148e Brigade. Le 223e reste aux environs de Reillon prêt à soutenir la contre-attaque.