Montmerle
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GUILLON Tony
Ses origines
Tony GUILLON est né le 10/11/1892 à Montmerle.
Son père Jacques GUILLON avait 31 ans et exerçait le métier de
charpentier.
Sa mère Fanny née FEYEUX avait 28 ans.
Ils habitaient place de la Mairie.
Benoit décédé le 20/08/1888 - Claudia décédée le 28/07/1889.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Tony GUILLON mesurait 1.68 m; il était blond avec les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il était classé "2" : sait lire et
écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Montmerle 1901 - Quai de Saône -
Recensement Montmerle 1906 - Quai de Saône
Tony GUILLON était célibataire.
Sa fiche du conseil de révision indique la profession de charpentier.
Il est incorporé le 10/10/1913.
La guerre
Tony GUILLON est affecté au 60e régiment d'infanterie.
Il disparait le 29/08/1914 à Harbonnières.
Un soldat nommé REVERDY affirma que Tony GUILLON avait été tué lors de
la bataille de Proyat.
Le tribunal de Trévoux dans sa séance du 7/12/1920 fixa le jour du décès
au 29/08/1914.
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Faits de guerre d'infanterie du 60e régiment. |
dont extraits (chtimiste.com) : Le 28 est une journée de repos.
Le 29, le régiment est alerté au petit jour et se porte sur Rosière,
Rainecourt, Proyart et Framerville. Les avant-gardes de l’armée de von
Klück approchent. « Tout semble indiquer l’intention des Allemands de
déborder l’armée française par la gauche. »
Le 28, ils ont occupé Péronne, le 29 ils attaquent vers 9h 30.
Le poids de l’attaque porte surtout sur le 44ème et le 60ème soutenus
par les 45ème et 55ème chasseurs. Un combat acharné s’engage autour de
Proyart, de Rainecourt et Framerville.
Le premier de ces villages est perdu, puis repris et successivement la
plus grande partie des corps de la division viennent renforcer les
éléments de première ligne qui résistent avec acharnement à la poussée
ennemie, malgré l’effet moral puissant produit par les « gros noirs »
que l’on entend pour la première fois et qui seraient capables de jeter
le trouble dans des troupes moins bien trempées. Le capitaine Faucompré,
de la 1ère compagnie, est tué en s’obstinant à rester debout.
Le général Berge, commandant la brigade, est blessé et il passe son
commandement au colonel Bourquin, et le commandant de Pirey dirige
désormais le régiment. La 8ème compagnie, chargée de délivrer une
batterie du 47ème qui est en péril d’être prise, part à l’attaque. Le
capitaine Dènny et le lieutenant Bonmarchand sont tués et reposeront par
la suite dans la même tombe.
Le lieutenant Dupuy continue la charge qui dégage la batterie.
La 3ème compagnie, capitaine Reverchon, reçoit l’ordre vers 11 heures
d’attaquer la cote 80 derrière laquelle se trouve une batterie de 77
allemande.
En cinq minutes la compagnie est balayée et son chef est atteint d’une
balle qui lui fracasse la mâchoire. Le cycliste Gendre, tué depuis, se
fit alors remarquer par son sang-froid et son courage extraordinaire, en
portant les ordres à travers champs dans les conditions les plus
difficiles.
Pendant ce temps, le 3ème bataillon est en réserve. Il reçoit l’ordre
d’aller renforcer le 2ème, en même temps que le 35ème et le 42ème
commencent à entrer en ligne. Mais le C. A. envoie bientôt l’avis de
rompre le combat et de faire un mouvement de repli sous la protection du
35ème.
Le mouvement de rupture, très difficile à exécuter en plein jour et dans
des conditions particulièrement délicates, est commencé à partir de
17h30.
Ce fut l’occasion de pertes très sensibles pour les troupes engagées. Il
se fait néanmoins en deux colonnes, lentement et en bon ordre. Beaucoup
de blessés restèrent sur le terrain faute de moyens de transport. Les
Allemands tardèrent beaucoup à relever nos blessés. Quelque s-uns, se
traînèrent ou furent transportés dans une grange, les autres laissés sur
le terrain y succombèrent pour la plupart, une partie, cependant fut
sauvée par des habitants d’Amiens, en particulier MM. François Lionel et
Bugniez Pirimagny, prévenus au bout de cinq jours par un vieillard de
Proyart. Les morts du régiment furent inhumés sur place ou au cimetière
de Framerville où le curé en recueillit 60. L’ennemi subit lui aussi de
très grosses pertes : 2.000 tués furent, assure-t-on, le prix de son
succès.
On releva trois Allemands pour un Français sur le champ de bataille. |