Montmerle
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JEUNE Claude
Ses origines
Claude JEUNE est né le 19/09/1890 à Chaleins (Ain).
Son père Edouard était cultivateur à Chaleins; il avait 23 ans.
Sa mère, Reine, née NUGUET était âgée de 21 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude JEUNE mesurait 1.59 m. Il avait les cheveux châtain clair et les
yeux bleu.
Au niveau instruction générale il était classé "2" : sait lire et
écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Montmerle 1906 - Le Peleux -
Recensement Montmerle 1911 - Le Peleux -
Claude JEUNE était célibataire.
Sa fiche du conseil de révision indique la profession d'agriculteur.
Il est incorporé le 10/10/1911 au 44e régiment d'infanterie.
Il est caporal moniteur d'escrime le 10/10/1912.
Il se rengage pour 2 ans et 9 jours le 19/03/1913 à compter du
1/10/1913.
La guerre
Claude JEUNE est cité à l'ordre du régiment le 30/04/1916 "Pendant une
période d'occupation du secteur du régiment où presque quotidiennement
les allemands effectuaient sur le ravitaillement des tirs de barrage
d'une grande violence, a su maintenir par son sang froid et son énergie
l'ordre de son convoi et la régularité dans l'accomplissement de sa
mission; a été blessé dans cette tâche le 24 avril".
Il est nommé sergent le 22/06/1916.
Il décède suite à des blessures le 4/09/1917 à 1 h 15 lors des combats
de la cote 344 (Verdun) qui se sont déroulés du 25 août au 13 septembre
1917.
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Faits de guerre du 44e régiment d'infanterie. |
Dont extraits : La cote 344.
Le 20 août, l'offensive de Verdun a enlevé aux Allemands la ligne cote
304 – Mort-Homme - cote 344. La division relève les unités qui ont mené
l'attaque et doit achever leur œuvre. Le 44e est en réserve, au début,
sur la côte du Poivre. Il s'abrite dans des tranchées et des trous
d'obus, contre un bombardement incessant ; l'âcre odeur des gaz toxiques
exige le port à peu près continuel du masque.
Le 3 septembre, il prend sa place à la droite du 60e qui tient le sommet
de la cote 344. Là il ne trouve ni tranchées ni boyaux et, au fur et à
mesure qu'on travaille, l'artillerie écrasante de l'ennemi nivelle le
terrain. Les ravins d'accès sont interdits par les nappes de gaz ; les
croupes sont constamment sous le feu et ne présentent pas d'abri ; des
trous d'obus reliés entre eux forment tout le système de défense sur
lequel nous pouvons compter, pour barrer la route à l'ennemi, avec les
fusils et les mitrailleuses.
Le 7, le régiment, en compagnie du 60e, attaque avec un bataillon la
tranchée de Trèves ; il fait des prisonniers. Mais le 9, à 5 heures du
matin, après une violente préparation, les Allemands sortent en vagues
profondes de leurs tranchées, avec des troupes spéciales d'assaut
massées la veille dans les vastes abris-cavernes qui constituent leur
base de départ. Surpris, bousculés, les éléments avancés du bataillon
DUBIN refluent sur quelques centaines de mètres, et cette faible avance
donne à l'ennemi le point d'observation qu'il convoite. Officiers et
soldats se ressaisissent aussitôt et, avec acharnement, défendent le
terrain pied à pied. Le lieutenant FROIDUROT, qui commande la 10e
compagnie, est sur le point d'être fait prisonnier à son poste de
commandement ; il échappe à l'ennemi et, en bras de chemise, la grenade
à la main, il repart en tête de ses hommes. C'est alors que les éléments
en réserve immédiate, sans attendre d'ordre, s'élancent et logent les
Allemands en leur inftigeant des pertes sanglantes. A midi, avec les
seules ressources du secteur, la situation était entièrement rétablie.
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