Montmerle
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ROMAND Eugène


Ses origines

Eugène ROMAND est né le 4/12/1882 à Montmerle.
Son père Jean Baptiste avait 29 ans et était fabricant de chaises.
Sa mère Marie Claudine née DEPRAT avait 24 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène ROMAND mesurait 1.74 m; il avait les cheveux et les sourcils bruns et les yeux châtains.
Au niveau instruction générale il était classé "1 2 3 " : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre


Recensement Montmerle 1905 - Rue Papier -

Sa fiche du conseil de révision indique la profession de chaisier.
Eugène ROMAND est incorporé le 14/11/1903 au 23e régiment d'infanterie.
Il est nommé soldat de 1ere classe le 21/08/1904 et libéré le 18/09/1904.
Il se marie le 29/04/1911 à Régnié avec Madeleine BAIZET.


Liste électorale Montmerle 1914.

L
e couple a eu une fille Lucienne née le 20/01/1912 à Montmerle; mariée à Lyon 1er le 24/07/1937 avec Daurian Pierre Sylvestre Noel VAL; remariée à Veynes (Hautes Alpes) le 18/12/1946 avec Louis Marcel Denis GARCIN.
 

La guerre

Eugène ROMAND est mobilisé le 9/11/1914 ayant obtenu un sursis de 3 mois.
Il intègre le 23e RI puis passe au 104e régiment d'infanterie le 27/03/1915.
Il est nommé caporal le 4/05/1915.
Il disparait le 25/09/1915 à Auberive sur Suippes. Son corps est retrouvé le 14/10/1915 et inhumé près d'Auberive.
La date du décès sera fixée au 25/09/1915 par le tribunal de Trévoux.


Faits de guerre du 104e régiment d'infanterie
Auberive
   

Extraits faits de guerre du 104e RI

Du 22 au 29 septembre 1915

Ce 22 septembre paraît l’ordre qui prescrit l’offensive générale. Le 104ème T. y participera de la manière suivante : le 3ème Bataillon restera dans les tranchées qu’il occupe à l’Ouest de la route d’Auberive ; le 2ème Bataillon occupera celles qui se trouvent à l’Est de la même route, après le départ des vagues d’assaut ; le 1er Bataillon dont les compagnies stationnent, respectivement au poste de l’Espérance, au bois de la Chapelle, au bois des Marmites et au bois Allongé, assurera le ravitaillement de la 7ème D.I.
Après une préparation d’artillerie de trois jours, le signal de l’attaque est donné le 25 à 9 heures du matin. Malgré l’intensité, inusitée à cette époque, du bombardement préparatoire, l’attaque ne donna pas le résultat attendu sur la ligne d’Auberive dont une seule tranchée est enlevée.
En conséquence, le 2ème Bataillon dont les têtes de colonnes s’avancent dans les boyaux Canrobert Est et Ouest et Chanzy Est et Ouest n’a pas à remplir entièrement la mission qui lui avait été tracée et les 5ème met 6ème compagnies sont renvoyées à 18 heures au bois des Réserves. Par suite de son stationnement dans les boyaux soumis au tir de barrage ennemi, ce bataillon se trouve particulièrement éprouvé. A la 8ème compagnie, le même obus tue le capitaine BLANC et le Sous-lieutenant ROUFFIAC et blesse grièvement le Sous-lieutenant MOULY.
Plusieurs autres gradés et hommes sont également tués ou blessés au cours de la même journée.

Le Régiment reste à la disposition des 13ème (Général FARRET) et 14ème Brigades (colonel BASTON) et de la place de Mourmelon jusqu’au 29 septembre, date à laquelle le Lieutenant-colonel TALLON, Commandant le 104ème T. prend le commandement du secteur devant Auberive avec P.C. au bois des Marmites. La répartition des unités est la suivante :
1er Bataillon aux tranchées du Bois-Sacré,
2ème Bataillon au saillant des Dragons et 3ème Bataillon en repos au bois des Réserves.

Dans ce secteur qui commence à se stabiliser, le régiment se met immédiatement au travail.
La première tâche qui s’impose est la création des abris de première ligne dont l’absence s’est fait cruellement sentir pendant la réaction ennemie qui a suivi notre offensive du 25 et qui s’est prolongée jusqu’à l’attaque de la deuxième position par les corps voisins le 6 octobre.
Un grand nombre de ces abris sont commencés simultanément sur tout le front du secteur. Les cuisines dont le rassemblement sur la lisière S. du bois des Marmites attiraient journellement le feu de l’ennemi, notamment le 29 septembre où le bombardement cause des pertes très sérieuses à la 2ème compagnie, sont déplacées, séparées et rapprochées considérablement des premières lignes.
Un puits est remis en état près de la voie Romaine. Le ravitaillement est réorganisé par un choix judicieux des pistes et des points de distribution.
Une équipe de charbonniers installée dans les bois fournit à la première ligne le combustible nécessaire ; Des abris à l’épreuve sont creusés au bois Sacré et au bois des Marmites. Tous ces travaux sont poussés avec la plus grande activité, indépendamment de ceux qui sont prescrits par le Commandement, notamment le renforcement du réduit 137 et l’établissement d’une ligne de couverture d’artillerie auxquels le bataillon au repos travaille toutes les nuits.