PETITJEAN Jean Claude
Ses origines
Jean Claude PETITJEAN est né le 15/10/1894 à Biziat au bourg.
Son père Claude avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Françoise BERTILLET avait 30 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Claude PETITJEAN mesurait 1.75 m; il avait les cheveux noir et les
yeux jaune.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Perrex 1906 - La Rape -
- Marie Clémence née le 24/08/1888 Biziat; mariée le
5/01/1907 à Perrex avec
André Hippolyte ROUX né à Mézériat le 20/06/1879 (mort de blessures
de guerre le 20/04/1918 : inscrit monument aux morts de Mézériat).
- Marie Clotilde née le 17/02/1900 à Perrex; décédée le 7/02/1978
à Bourg.
Au moment du conseil de révision Jean Claude PETITJEAN exerçait le métier
de cultivateur à Perrex.
La guerre
Jean Claude PETITJEAN est incorporé le 1/09/1914 au 10e régiment de
cuirassiers.
Il passe au 99e RI le 17/10/1914 puis au 175e RI le 24/04/1915.
Il disparait le 5/06/1915 à Sedd Ul Bahr (Gallipoli);
Fait prisonnier le 5/06/1915 il décède suite à ses blessures.
Son décès sera fixé au 5/06/1915 par le tribunal de Bourg le 28/11/1922.
Sedd Ul Bahr
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175e régiment d'infanterie |
dont extraits :
Les trois bataillons du régiment, formés : le 1er à Riom, le 2e à
Grenoble, le 3e à Saintes, se réunissent à Marseille le 3 mars 1915. Le
régiment embarque le lendemain sur les paquebots Provence, Charles-Roux,
Armand-Behic, Chaouia, etc., etc. Il reçoit son drapeau le 27 mars 1915.
Après un court séjour à Lemnos, puis à Alexandrie, puis de nouveau à
Lemnos, le 175e débarque au cap Helles, sur la plage de Sedd ul Bahr
(presqu'île de Gallipoli, le 27 avril, sous le feu de l'ennemi et
repousse dans la même journée deux attaques des Turcs.
Le lendemain 28, le régiment attaque en direction d'AchiBaba, sous
un feu des plus violents, il progresse de 200 à 300 mètres. Combats
acharnés. Après avoir tenu toute la journée, le régiment, qui subit des
pertes sévères (13 officiers et 650 hommes hors de combat), se replie
sur les positions de la veille.
Le 1er mai, attaque générale des Turcs. Le 2 mai à 1 heure, la
situation est critique : l'ennemi avance partout. Le lieutenant-colonel
PHILIPPE, commandant le régiment, fait sonner la charge et se porte en
avant. A 3 heures nous avons reconquis nos tranchées et repoussé
l'ennemi dans ses lignes. Le lieutenant-colonel PHILIPPE est grièvement
blessé et est remplacé dans son commandement par le commandant LINARES.
Très lourdes pertes chez l'ennemi, chez nous une douzaine
d'officiers et 500 hommes hors de combat. Les Turcs renouvellent leurs
attaques dans la nuit et le lendemain, mais ils sont repoussés. Le 8
mai, le régiment attaque à la baïonnette, et sous un feu violent gagne
les tranchées ennemies et s'y maintient. Nous attaquons à nouveau le 4
juin, le 21, le 13 juillet, le 7 août. Le terrain est particulièrement
difficile, la chaleur accablante. Les Turcs nous opposent une résistance
acharnée et contre-attaquent furieusement, aussi notre progression
est-elle insignifiante, malgré l'héroïsme des troupes.
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