Pont de Vaux
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BRE Philippe Alphonse Emile


Ses origines

Philippe BRE est né le 20/09/1876 à Château-Chinon dans la Nièvre.
Son père Jean était gendarme et avait 27 ans (décédé à l'hôpital de Pont de Vaux le 5/02/1933).
Sa mère Claudine née BRUANDET avait 22 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philippe BRE mesurait 1.79 m; il avait les cheveux châtain et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 5 : bachelier, licencié ...
 

Sa vie avant la guerre


Philippe BRE est engagé volontaire pour 4 ans le 9/11/1896 à la mairie de Lyon 3e au titre du 158e RI.
Il est nommé caporal le 20/09/1897, sergent le 18/09/1898 et sergent fourrier le 11/03/1899.
Il se réengage pour 2 ans le 28/01/1901 au titre du 115e RI.
Il est promu sergent major le 13/04/1901 et se rengage pour 3 ans le 27/12/1902.
Il est admis à l'école militaire d'infanterie le 13/04/1904.
Il est promu sous lieutenant au 97e RI le 16/03/1905.
Il est promu lieutenant le 1/04/1907.

Philippe BRE se marie à Saint Trivier de Courtes le 30/03/1907 avec Louise Elise Etiennette Baptistine SAULE née le 19/07/1886 à Saint Etienne dans la Loire et demeurant à Saint Trivier de Courtes.
A ce moment il était sous lieutenant à Chambéry.
Son père était receveur des Postes à Saint Trivier de Courtes; sa mère était décédée.
Son père s'est remarié le 20/04/1904 à Feillens avec Marie Louise BEVY veuve GROS Régis Vital.

Philippe BRE résidait à Chambéry rue Gambetta.
 

La guerre

Philippe BRE est nommé capitaine le 22/01/1905.
Il est tué le 9/05/1915 à 10 h à Souchez.
Il est cité à l'ordre de l'armée : "A entrainé vigoureusement sa compagnie à l'assaut des tranchées ennemies; est sorti le premier; a été mortellement frappé après avoir donné à son unité un élan irrésistible".
Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume le 26/07/1920.

Historique du 97e RI.

dont extraits : A la fin de l'hiver, après 2 ou 3 petits glissements dans des secteurs voisins, le 97 est installés entre Carency et le bois de Berthonval, en face de Souchez.
Dans cette région va se déclencher l'offensive décidée par le commandement ; les meilleures troupes : "20e 21e corps, division marocaine, 70e 77e divisions" auront l'honneur d'enfoncer la muraille allemande, de créer la percée où les réserves se lanceront ensuite, pour tomber sur les derrières de l'ennemi.
Grandiose vision qui remplit tous les coeurs d'enthousiasme et d'espérance. On travaille avec acharnement ; artilleurs, fantassins durant tout le mois d'avril, préparent le terrain d'attaque, s'entraînent pour le futur assaut.
Le 9 mai, l'heure a sonné. Le soleil se lève radieux, le ciel est pur, un calme absolu règne sur la plaine. Soudain résonne un bruit de tonnerre qui augmente et qui ne cesse plus ; notre artillerie vient d'entrer en action ; il est 6 heures -- 75, 155, mortiers de 210 crachent sans arrêt, les obus passent avec un sifflement strident, ou avec un ronflement sonore au-dessus des têtes, vont exploser dans les tranchées adverses, et dans le ciel, les hommes regardent monter et descendre les torpilles de 58. --
Les coups se précipitent, les unités sont prêtes ; à 10 heures elles s'élancent avec le plus grand ordre et la plus belle ardeur. Les 1er et 2e bataillons du régiment sont en tête, rien ne peut arrêter leur élan. La première ligne allemande est atteinte, puis la deuxième, l'assaut continue toujours. L'ouvrage Oméga est enlevé par la 1ère compagnie qui pousse plus loin, pénètre dans le cimetière de Souchez ; les 3e et 4e sont aux lisières du village ; d'autres ont atteint le Cabaret Rouge, objectif assigné, devant elles, l'allemand est en dérouté, il fuit de toutes parts ; c'est la victoire et la trouée.
Nos canons se sont tus, les réserves sont loin. Dans cet assaut d'une heure au cours duquel le 97 a enlevé plus de 3 km de terrain, les unités ont éprouvé bien des pertes, se sont fortement mélangées, la plupart des chefs sont tombés. Le bataillon de soutien, le 3e à combler les vides de la ligne d'attaque ; chacun, radieux mais épuisé par cette course et par la lutte, attend impatiemment les renforts pour entamer la poursuite.
Les réserves sont loin, maintenant les balles sifflent, plus nombreuses, les obus tombent sur les assaillants. -- A droite le 159 violemment contre-attaqué reflue vers l'arrière et de la cote 119 qu'il vient de reconquérir l'allemand mitraille la plaine.
Le cimetière de Souchez devient intenable sous les obus et ses défenseurs ce replient sur le Cabaret Rouge. Le lieutenant Humbert, le dernier dans ce coin, témoin de sa vaillance, tombe grièvement blessé.
Le soir arrive, l'allemand s'est ressaisi et se prépare à régir furieusement contre ceux qui l'ont si fort malmené et qui maintenant dans la nuit travaillent fiévreusement à organiser leurs conquêtes.
Durant les jours suivants, les 10, 11, 12, incessant fut le bombardement par obus de tous et surtout de gros calibres, incessantes aussi furent les contre-attaques. A peine abrités dans des trous peu profonds et creusés à la hâte, les braves se maintiennent désespérément, malgré les pertes repoussent tous les assauts.