Pont de Vaux (Accueil) AUJAS Fernand Pierre |
FAVIER Claude
Joseph
Sa vie avant la guerre
La guerre
dont extraits : A peine reformé, le 97 remonta en ligne,
le commandement espérant réussir plus complètement par la force, là où
la surprise nous avait procuré, le 9 mai, un si brillant succès. Mais
l'allemand était sur ses gardes, et à la puissance de notre artillerie,
il opposa une contre-préparation au moins égal en intensité, supérieur
certainement au point de vue des calibres employés. Les compagnies
furent effroyablement écrasées dans les tranchées mêmes de départ,
certaines perdirent plus de la moitié de leur effectif, mais tel était
le sentiment du devoir, l'esprit d'abnégation de tous au 97, que les
vagues d'assaut, si l'on peut appeler ainsi les groupes épars souvent
sans chef, s'élancèrent le 16 juin à l'heure H dans la fournaise et dans
la mort. Un cuisinier, Chapuis, voyant un de ces groupes, composée de
bleuets de la classe 1915, hésiter, prit un fusil et s'élança à leur
tête. Mais isolés, perdus dans la tourmente, renversés par les
explosions et la fusillade, les assaillants sont cloués sur le sol. Le 1er bataillon
est seul parvenu au cimetière de Souchez, il reste 3 jours et 3 nuits et
l'abandonne enfin, n'ayant plus ni munitions, ni vivre, réduit à 3
officiers et 100 hommes environ. |