Pont de Vaux
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PROMONET Nicolas


Ses origines

Nicolas PROMONET est né le 7/08/1878 à Gorrevod aux Bruyères.
Son père Jean Marie avait 55 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née DESMARIS avait 33 ans.
Son père était veuf de Marie BELLEVRAT MOIROUX.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Nicolas PROMONET mesurait 1.73 m; il avait les cheveux et les yeux brun.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 

Nicolas PROMONET avait une soeur Marie Caroline née le 29/12/1875 à Gorrevod.
Au moment du conseil de révision Nicolas PROMONET exerçait le métier de comptable.
Son père était décédé.
Il bénéficie d'une dispense article 21 : "fils unique de veuve".
Il est incorporé au 23e RI le 14/11/1899.
Il est libéré le 22/09/1900.
De fin 1900 à 1914 il va résider à Paris
Nicolas PROMONET se marie le 13/04/1901 à Paris 5e avec Marie Madeleine HERMANT.
Le couple aura 2 enfants :
 - Louis Claude François,
 - Jeanne.

 

La guerre

Nicolas PROMONET est mobilisé le 3/08/1914 au 55e régiment territorial d'infanterie.
Il est nommé caporal le 21/10/1915, caporal fourrier le 1/11/1915.
Il passe au 230e RI le 1/06/1916.
Il est blessé par éclat d'obus le 28/05/1918 à Venizel (Aisne).
Il est cité à l'ordre du régiment le 28/06/1918 : "D'une conscience et d'un dévouement exemplaire; blessé grièvement en assurant la liaison sur la ligne de feu."



Il est nommé sergent le 18/09/1918.
Il est tué le 28/09/1918 à Bouconville (Ardennes).
Il est cité à l'ordre de la 64e division : "Blessé grièvement à Soissons en mai 1918 est revenu à la compagnie sans attendre sa complète guérison; a été mortellement frappé devant Bouconville en assurant son service de liaison."
Croix de guerre étoile de bronze, étoile d'argent.

Historique du 230e RI

dont extraits :
Dans la nuit du 24 au 25, le régiment prend position dans le secteur déjà connu de la Main-de-Massiges, d'où son attaque doit déboucher le 26 au matin. dans leurs grandes lignes, les directives reçues comportent deux séries d'opérations : d'abord une bataille de rupture consistant à forcer l'ennemi sur sa première position, puis l'exploitation ultérieure du succès en direction générale de l'Argonne... Pour la première phase, le régiment partant du ravin des Noyers doit s'emparer des organisations ennemies de l'ouvrage de la Défaite et du bois de la Clef, coiffant cette croupe, en fin de manœuvre, face au nord et face à l'est. A cet effet, les IVe et VIe bataillons, ce dernier renforcé des groupes francs et d'une compagnie du Ve bataillon, amenés à pied d'œuvre pendant la première partie de la nuit du 25 au 26, donneront l'assaut à l'heure H, tandis que le reste du Ve bataillon viendra les remplacer sur leurs emplacements. Les trois compagnies de mitrailleuses seront employées à des tirs indirects sur des points sensibles des positions adverses.
La préparation d'artillerie commence à 23 heures, à 4 heures du matin, l'attaque se déclenche et nos éléments pénètrent dans les lignes ennemies. On s'aperçoit de suite que l'ennemi, comme au 10 août, rompt le combat et se retire sur ses arrières ; on capture sur place, avant leur travail, des détachements de pionniers restés en ligne pour faire sauter les abris et rendre inutilisables la position. Dès le milieu du jour, les objectifs assignés sont occupés conformément à l'ordre d'opération. On se dispose immédiatement à passer à la deuxième phase du mouvement. L'examen attentif des renseignements révèle que l'ennemi a transporté sa résistance sur deux lignes sérieuses. L'une, descendant des pentes est du plateau de Gratreuil, parsème la vallée de la Dormoise des tranchées d'Olmütz, de Prague et des Ardennaises, l'autre continuant l'éperon de Bellevue et le piton du Cuvelet se poursuit en avant et à l'est du village de Bouconville (Ouvrage Rond, tranchée de Bouconville). Le 27, la vallée de la Dormoise est aisément nettoyée. L'ennemi n'y conservant que de faibles effectifs, sauf aux Ardennaises où le régiment de droite doit mener un dur combat. Dès le 27 au soir, les trois bataillons sont poussés en avant des tranchées d'Olmütz et de Prague, elles y capturent ainsi qu'aux abords du Bois-sans-Nom et du carrefour Dreckeck, d'importants contingents de prisonniers. Sur la gauche, le massif de Gratreuil n'est pas encore tombé, sur la droite l'avance se fait plus lente ; le 28, à 16 heures, le 230e reçoit l'ordre de passer sans désemparer à l'attaque des lignes de Bouconville. En moins de trois quarts d'heure, les IVe et VIe bataillons sont orientés, se portent en avant, enlèvent tous leurs objectifs, de la gauche de l'Ouvrage Rond au Calvaire de Bouconville, et capturent toute la garnison. Malheureusement le régiment de droite n'a pu déclencher son action en même temps que la nôtre, il fait savoir que son mouvement ne sera prêt que dans la seconde partie de la nuit et demande une nouvelle préparation d'artillerie. Il eût été dangereux d'effectuer cette préparation, nos troupes restant en position : force nous est donc de les faire rétrograder sur leurs emplacements de départ, mouvement pénible par une nuit épaisse aggravée d'une pluie diluvienne.
Au matin, les positions sont reprises, l'ennemi, au lieu de se ressaisir, ayant vidé les lieux après notre attaque de la veille. A deux kilomètres nord de Bouconville, s'étend le bois de la Malmaison, ancien camp de repos de l'ennemi. C'est là que l'adversaire s'est retiré. Dès le milieu du jour, le Ve bataillon amorce sa marche d'approche qu'il effectue avec une grande habileté, s'infiltrant à l'insu de l'ennemi le long de la lisière ouest du bois. Le VIe bataillon est poussé à la nuit tombante le long de la lisière sud et au matin l'un et l'autre effectuent une attaque convergente. La garnison, composée d'éléments les plus disparates (plus de dix unités différentes), tombe entre nos mains et le régiment en entier se rassemble dans le bois. A partir de ce moment, les opérations, les opérations vont devenir plus délicates : à 2 kilomètres au nord, en bordure de l'Aisne, se trouve le village de Vaux-lès-Mouron, flanqué à l'ouest par le mamelon du Frankfürtenberg, double bastion que l'ennemi a aménagé en tête de pont solide en avant de la fameuse ligne Brünehild. Nos éléments sont poussés jusqu'à la voie ferrée de Vouziers, à hauteur de la ferme Joyeuse. A gauche, la division en liaison avec nous éprouve de grosses difficultés pour s'emparer de Challerange, à droite les avancées de Monchentin résistent et l'on prévoit une lutte opiniâtre pour le massif de la Berlière. Il faut stopper quelques instants. Le 3 octobre, le Ve bataillon tâte l'ennemi au mamelon du Frankfürtenberg