Pont de Vaux
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SORDET Eugène Joseph
Ses origines
Eugène Joseph SORDET est né le 1/08/1889 à Pont de Vaux grande rue.
Son père Jean Claude avait 28 ans et était coiffeur.
Sa mère Marie née FAIVRE avait 30 ans.
Il avait un frère jumeau Joanny Joseph.
Son grand père Michel SORDET était cloutier à Pont de Vaux; il était né
dans cette ville et y décède en avril 1896.
Sa vie avant la guerre
Recensement Pont de Vaux 1896 - Grande rue est -
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Joanny Joseph né le 1/08/1889 (frère jumeau).
Eugène Joseph SORDET a passé devant le conseil de révision de Paris.
Il se marie à Paris 19e le 19/07/1913 avec Alice Marie JACQUEMET.
La guerre
Eugène Joseph SORDET est mobilisé au 346e Régiment d'infanterie.
Il décède de blessures de guerre le 23/09/1914 à Lironville (Meurthe et
Moselle).
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Historique du 346e RI |
dont extraits : ..... La place est cédée à une division du 8e
corps d'armée et la 73e division est remise à la disposition du général
gouverneur de Toul ; le 346e se porte dans la région de Flirey. L'ennemi
a repris son offensive et s'avance dans la direction de Toul. Le 21 au
soir, la 19e compagnie (capitaine Brandelet) arrête par son feu l'ennemi
qui débouche du bois de Mortmare après avoir contraint le 356e à se
replier. Le capitaine Dervillée, avec le 6e bataillon, occupe le bois de
Jury à gauche de la division; il s'y retranche, se couvre par des
abatis, y résiste toute la journée du 21 jusqu'à 17 heures, ne se replie
que sous la menace d’enveloppement, poursuivi par les feux de l'ennemi
qui occupe les bois de la Hazelle, couvert par la 23e compagnie qui,
restée dans les bois sous l'énergique commandement du capitaine Vesque,
pendant plus de deux heures tient, sous son feu deux bataillons ennemis
et ne se replie à à 20 heures qne lorsque les colonnes d’assaut sont
arrivées à 30 mètres d'elle.
Le 22, au matin, le régiment est rassemblé au bois des Hayes, face à
Lironville, que l'ennemi
a occupé, le 5e bataillon à gauche du 5e bataillon du 356e , le 6e
bataillon en réserve. La division a reçu l'ordre d'attaquer Lironville
devant lequel s'étend un mamelon aplati et un glacis qui aboutit au
village, à peine coupés de petits bois de sapins. Le 5e bataillon
(bataillon Gillot) a comme objectif le clocher et doit essayer de
déborder le village par l'ouest. A 15 heures, le débouché du bois
s'effectue en ordre parfait, compagnie par compagnie, mais il faut bien
vite se déployer car les sections sont prises de front et d'enfilade par
un feu violent et nourri de fusils et de mitrailleuses qui semble partir
du bois de la Voisogne et des tranchées devant le village, à moins de
400 mètres. Les pertes sont sensibles, la progression est extrêmement
lente, on est fauché par le feu d'un ennemi invisible auquel on ne peut
répondre et sur lequel les quelques obus de 75 qui soutiennent ont un
effet nul. Un vide s’étant produit au cours de la progression entre le
5e bataillon et le bataillon du 356e , le 6e bataillon reçoit l’ordre de
le combler. Successivement, les 23e et 24e compagnies débouchent du bois
des Hayes, mais sont immédiatement prises à partie par l'artillerie et
les mitrailleuses allemandes. Une fumée épaisse couvre le terrain,
rendant toute liaison impossible. Le capitaine de Féligonde arrive à se
déployer, avec un peloton de la 24e , à la hauteur de fractions du 356e
qu'il rencontre à la crête. Toutes les fractions s'accrochent sur le
plateau, font tentative sur tentative pour se porter en avant, mais sont
recouchées chaque fois avec de nouvelles pertes par de violentes rafales
de mitrailleuses. Vers 19 heures, un ordre de rassemblement parti,
semble-t-il, de la droite, se propage jusqu'à la gauche de la ligne,
provoquanl un mouvement de repli. Mais le lieutenant colonel Cadet et
son adjoint, le capitaine Maréchal, arrête les fractions en retraite
vers le coude de la route Noviant-aux-Prés Lironville. Le régiment
voisin, qui a gagné presque en entier Noviant-aux-Prés, est ramené vers
21 h. 30 par le capitaine Maréchal. A la faveur de la nuit, toutes les
positions de première ligne conquises dans la journée sont réoccupées.
Le 23, à l'aube, l'ennemi ouvre un feu nourri de toutes ses
mitrailleuses sur la première ligne qui subit de fortes pertes. Les
sections de renfort, puis le 367e sont jetés en avant sans pouvoir
réussir à faire avancer la première ligne qui est clouée au sol. De
même, les 23e et 24e compagnies viennent renforcer le 356e . Le 5e
bataillon du 353e , qui a reçu l'ordre de déborder le village de
Lironville par la gauche, échoue dans son mouvement, impuissant lui
aussi en face du feu ennemi qui fauche ses unités. Toute la journée, ce
sont des alternatives d'avance et de recul pour se cramponner à la crête
militaire du plateau de Lironville. D'une part, le feu ajusté des
mitrailleuses et les violents rafales de l'artillerie ennemie; d'autre
part le tir trop court de notre artillerie provoquent des pertes énormes
en différents endroits de la ligne, où des fractions tentent de se
replier mais sont vivement et énergiquement maintenues par les officiers
et les gradés. Des lignes entières de tirailleurs aplatis sur le sol
semblent rester impassibles dans cet enfer … ce sont des morts ! Les
blessés s'enfuient vers l'arrière, affolés, ou se traînent comme ils
peuvent pour trouver un abri. Et cependant, à chaque instant, des
fractions se reportent en avant avec acharnement, essaient d'aborder la
ligne ennemie; elles sont malheureusement bien vite balayées.
Enfin, à la tombée de la nuit, la 145e brigade est relevée, par la 146e
. Le 346e va cantonner à Domèvre-en-Haye.
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