MEUNIER Philibert Louis
Ses origines
Philibert Louis MEUNIER est né le 7/04/1898 à Saint Jean sur Veyle au
bourg.
Son père Louis avait 40 ans et était perruquier.
Sa mère Marie née GREFFET avait 38 ans et était cultivatrice.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philibert Louis MEUNIER mesurait 1.54 m; il avait les cheveux blond et
les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Jean sur Veyle 1906 - Le bourg -
- Jean Marie né le 4/09/1883; marié avec Claudia BERNOLLIN;
décédé à Pont de Veyle le 6/06/1951.
- Marie Claudine née le 3/04/1885; mariée en 1912 à Pont de Veyle avec
Claude ZURBRUGG (né à Beaujeu le 29/07/1883); décédée à Pont de Veyle le
4/1/1963.
- Joséphine Stéphanie née le 18/11/1891; mariée à Saint Jean sur Veyle le
25/09/1909 avec Jean Joseph JANIN (né à Grièges le 1/11/1884); décédée à
Macon le 3/7/1968.
- Claude né le 4/08/1895; engagé pour 4 ans le 11/08/1914; réformé le
22/09/1914 pour épilepsie; décédée à Macon le 2/05/1921.
Recensement Pont de Veyle 1911 - La ville -
Son père est décédé le 27/10/1906.
Recensement Pont de Veyle 1911 ( son frère Jean Marie marié tient un
café à Pont de Veyle)
Au moment du conseil de révision Philibert Louis MEUNIER exerçait le métier
de charcutier à Pont de Veyle.
La guerre
Philibert Louis MEUNIER est incorporé le 17/04/1917 au 44e régiment
d'infanterie.
Il passe au 281e RI le 8/03/1918 puis au 125e RI le 6/06/1918.
Il est évacué le 9/06/1918 de Lataule pour bronchite par gaz.
Il décède de ses blessures le 5/11/1918 à l'ambulance 16/21 S P 21.
Son corps sera transféré au
cimetière militaire de Saint Quentin le 15/01/1920.
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Le 281e régiment d'infanterie |
dont extraits :
Vers le 20 mai, le régiment est en ligne en avant de Mortemer. Nous
sommes loin des divers secteurs parfaitement organisés, occupés jusqu'à
ce jour. Ici, peu ou point de. boyaux, pas d'abris souterrains. On
commence à entrevoir cette guerre de mouvement si longtemps espérée
celle qui, quelques mois plus tard conduira à la victoire.
Nous arrivons à la nuit fatale du 8
au 9 juin. Le commandement
français connaît les intentions du Boche. Grisé par ses derniers succès,
celui-ci va tenter une grande attaque sur le front ébranlé, croit-il, de
Montdidier-Noyon.
« Il ne faut qu'un bon coup et Paris est conquis ». Mais il y a loin du
désir à la réalisation! Le Boche en fit l'amère constatation et ce fut
pour lui la fin d'un beau rêve.
En cas d'attaque, les éléments de première ligne doivent tenir sur
place afin de permettre, d'abord le repli de l'artillerie. en suite
l'occupation de la ligne où le commandement
fl résolu de livrer bataille.
Il est minuit, deux bataillons, le 4e et le 6e sont en ligne en
avant de Mortemer. Le 5e bataillon vient d'être relevé par le
6e et se dirige vers ses nouveaux
emplacements.
Mais tout à coup, l'artillerie allemande rompant le silence qu'elle
avait gardé durant trois jours, malgré nos plus violents tirs, ouvre un
feu terrible.
Le commandement ennemi veut en finir et a accumulé là
v un formidable matériel
d'artillerie. A 6 heures du matin, le roulement dure encore plus violent
que jamais, il s'accompagne de gaz asphyxiants. Un brouillard artificiel
enveloppé les troupes et - prolonge cette nuit tragique.
Sous l'effet d'un tel bombardement, les éléments de première ligne d'un
régiment immédiatement voisin, à droite, attaqués, cèdent sous le
nombre, malgré une lutte opiniâtre.
Le 281e est certainement tourné. Cependant les compagnies de
première ligne combattent avec acharnement. La sombre mort fait ses
ravages. Longtemps cette lutte héroïque se prolonge et l'ennemi occupe
quelques villages de l'arrière qu'encore des éléments résistent.
Grâce à cette résistance, l'artillerie a pu se replier et le
commandement a pris ses dispositions. Cette offensive, la dernière, sera
brisée, l'ennemi refoulé! L'Allemagne connaîtra bientôt la déroute. Mais
le 281e R, I. ne sera plus. Là
s'arrête son histoire. Décimé dans cette bataille, il ne sera pas
reconstitué.
Lataule au nord de Compiègne.
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