Pont de Veyle
(Accueil)

ALDON François
BALVAY Georges Michel
BANANT Célestin
BARBERY Antoine
BARBERY Théodore
BERGIER Marie Georges
BOURGEOIS Albert
BOURGEOIS Jean Pierre
CATHERIN Eugène
CONDEMINE Joanny  
DUTHY Jean
DUVERNAY Jean Marie
FEYEUX Ernest Jean Claude
FEUILLET Prosper
GAIGNOU Louis
GENTIL Pierre
GERVAIS Jean Marie
GILLET Jean Marie
GOY Joseph
GUILLARD Jean Baptiste
LAROZEY Jean Marie
LARROZÉ François
LAURENT Marie
LOUP Henri
LUC Pierre
MARCHAT Etienne Henri
MEGRET Jean Louis 
MEGRET Michel
MERCIER Denis
MERCIER Hippolyte
MEUNIER Claude
MEUNIER Philibert
MOREL Joseph
MORIER Alexandre
MORIER Jean Marie
NALLARD Antonin
NIERMONT Auguste
NOIRAT Jean
PERRET Jean Louis
PEULET Jean Baptiste
POYET Jean Baptiste
REVERCHON Amédée Paul
RIVON Jean Claude
ROLLIN Pierre
RUBY Jean
THEVENARD Jean
VEYNE Gilbert
VULIN François
 

 

MEUNIER Philibert Louis


Ses origines



Philibert Louis MEUNIER est né le 7/04/1898 à Saint Jean sur Veyle au bourg.
Son père Louis avait 40 ans et était perruquier.
Sa mère Marie née GREFFET avait 38 ans et était cultivatrice.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philibert Louis MEUNIER mesurait 1.54 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Jean sur Veyle 1906 - Le bourg -

 - Jean Marie né le 4/09/1883; marié avec Claudia BERNOLLIN; décédé à Pont de Veyle le 6/06/1951.
 - Marie Claudine née le 3/04/1885; mariée en 1912 à Pont de Veyle avec Claude ZURBRUGG (né à Beaujeu le 29/07/1883); décédée à Pont de Veyle le 4/1/1963.
 - Joséphine Stéphanie née le 18/11/1891; mariée à Saint Jean sur Veyle le 25/09/1909 avec Jean Joseph JANIN (né à Grièges le 1/11/1884); décédée à Macon le 3/7/1968.
 - Claude né le 4/08/1895; engagé pour 4 ans le 11/08/1914; réformé le 22/09/1914 pour épilepsie; décédée à Macon le 2/05/1921.



Recensement Pont de Veyle 1911 - La ville -

Son père est décédé le 27/10/1906.




Recensement Pont de Veyle 1911 ( son frère Jean Marie marié tient un café à Pont de Veyle)

Au moment du conseil de révision Philibert Louis MEUNIER exerçait le métier de charcutier à Pont de Veyle.
 

La guerre

Philibert Louis MEUNIER est incorporé le 17/04/1917 au 44e régiment d'infanterie.
Il passe au 281e RI le 8/03/1918 puis au 125e RI le 6/06/1918.
Il est évacué le 9/06/1918 de Lataule pour bronchite par gaz.
Il décède de ses blessures le 5/11/1918 à l'ambulance 16/21 S P 21.
Son corps sera transféré au cimetière militaire de Saint Quentin le 15/01/1920.

Le 281e régiment d'infanterie

dont extraits :
Vers le 20 mai, le régiment est en ligne en avant de Mortemer. Nous sommes loin des divers secteurs parfaitement organisés, occupés jusqu'à ce jour. Ici, peu ou point de. boyaux, pas d'abris souterrains. On commence à entrevoir cette guerre de mouvement si longtemps espérée celle qui, quelques mois plus tard conduira à la victoire.
Nous arrivons à la nuit fatale du 8 au 9 juin. Le commandement français connaît les intentions du Boche. Grisé par ses derniers succès, celui-ci va tenter une grande attaque sur le front ébranlé, croit-il, de Montdidier-Noyon.
« Il ne faut qu'un bon coup et Paris est conquis ». Mais il y a loin du désir à la réalisation! Le Boche en fit l'amère constatation et ce fut pour lui la fin d'un beau rêve.

En cas d'attaque, les éléments de première ligne doivent tenir sur place afin de permettre, d'abord le repli de l'artillerie. en suite l'occupation de la ligne où le commandement fl résolu de livrer bataille.

Il est minuit, deux bataillons, le 4e et le 6e sont en ligne en avant de Mortemer. Le 5e bataillon vient d'être relevé par le 6e et se dirige vers ses nouveaux emplacements.
Mais tout à coup, l'artillerie allemande rompant le silence qu'elle avait gardé durant trois jours, malgré nos plus violents tirs, ouvre un feu terrible.
Le commandement ennemi veut en finir et a accumulé là v un formidable matériel d'artillerie. A 6 heures du matin, le roulement dure encore plus violent que jamais, il s'accompagne de gaz asphyxiants. Un brouillard artificiel enveloppé les troupes et - prolonge cette nuit tragique.
Sous l'effet d'un tel bombardement, les éléments de première ligne d'un régiment immédiatement voisin, à droite, attaqués, cèdent sous le nombre, malgré une lutte opiniâtre.

Le 281e est certainement tourné. Cependant les compagnies de première ligne combattent avec acharnement. La sombre mort fait ses ravages. Longtemps cette lutte héroïque se prolonge et l'ennemi occupe quelques villages de l'arrière qu'encore des éléments résistent.

Grâce à cette résistance, l'artillerie a pu se replier et le commandement a pris ses dispositions. Cette offensive, la dernière, sera brisée, l'ennemi refoulé! L'Allemagne connaîtra bientôt la déroute. Mais le 281e R, I. ne sera plus. Là s'arrête son histoire. Décimé dans cette bataille, il ne sera pas reconstitué.


Lataule au nord de Compiègne.