Replonges
(Accueil)

ALACOQUE Gabriel
ALACOQUE Louis
ALIBERT Marius
ALIBERT Prosper
AUGOYAT Pierre
BERNARDET Jean Marie
BERNOLIN Marius
BOURGEOIS Pierre
BRIVET Joseph
BROYER Hubert
BROYER Joanny
BROYER Louis Marius
BROYER Maxime
BROYER Philippe
BROYER Pierre
BUTILLON Georges
BUTILLON Jean
CHAMPANAY Louis
CHAMPLY Claude Michel
CHARTON Tony
CHATELET Édouard Joseph
CHATELET Maxime
COMTET Eugène
CORDENOD Jean
DESMARIS Alexandre Joseph
DOMBEY Vincent
DUCAS Emile
DUCAS Louis
DUCAS Marcel
EXTIER René Jean François
FENOUILLET Benoit
FLAMAND Benoit
FLAMAND Jean Marie
FLAMAND Pierre
FONTANEL Louis
FORESTIER Célestin
GOUDEFER Laurent
GRANGER Joanny
JACQUET Alfred
JOLY Francisque
LACOUR Francisque
LACOUR Louis
MANIGAND Jean Marie
MARGUE Benoît Francisque
MARGUIN Louis
MAURIN Philippe
MINGRET Marius
MONTERRAT Claudius
MORIER Eugène Philibert
NALLET Jean
NALLET Joannes
NALLET Philibert
NILLON Henri
NIZET Pierre
PAILLOUX Eugène
PERRAUD Benoit
PERROUSSET Jean Baptiste
PREVEL Louis
PRUDENT Alexandre
RENAUD François
RETY Joseph
REY Antoine
RION Claude
RION Jean Marie
RUDE Joseph
SEGUIN Antoine
SURATEAU Louis
THEVENARD Clovis
TRICAUD François
VERCHER Joanny
VOISIN Jean Benoit










 

 

MAURIN Philippe


Ses origines


Philippe MAURIN est né le 22/03/1887 à Saint Jean d'Ardières.
Son père Pierre avait 30 ans et était homme d'équipe.
Sa mère Marie née BALVAY avait 22 ans et était couturière.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philippe MAURIN mesurait 1.78 m; il avait les cheveux châtain clair et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre


Au moment du conseil de révision Philippe MAURIN exerçait le métier de charcutier à Besançon.
Ses parents résident à Replonges.


Liste électorale Replonges 1905.

Il est incorporé au 44e RI à compter du 6/10/1908.
Il est libéré le 1/10/1910.
Il réside successivement à :
 - octobre 1911 : Chambéry au 16 rue Croix d'or chez BLANC charcutier,
 - janvier 1912 : Boën dans la Loire employé comme garçon boucher chez Roux.

Philippe MAURIN se marie le 20/02/1912 à Boën avec Marie Rozine MESSANT.

 - février 1912 : Replonges.
 - novembre 1912 : Lyon cours Suchet n° 32 au P L M.
 - juin 1913 : Saint Laurent sur Saône  maison Vuillot.
 - novembre 1913 : Chalamont.


Liste électorale Chalamont 1914.

Le couple a eu une fille Georgette Antonia née le 2/02/1915 à Replonges hameau de La Lie Bouteuse; mariée le 11/05/1931 à Replonges avec Thomas François LUQUET; remariée à Ambilly (Haute Savoie) le 23/04/1960 avec Ernest Louis DOMBRE.

 

La guerre

Philippe MAURIN est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 333e RI le 1/06/1916.
Il est cité à l'ordre du régiment le 2/07/1916 : "Toujours plein de vigueur et d'entrain; a assisté à toutes les affaires du régiment depuis le début; s'est encore distingué au cours de l'attaque du 24 juin du bois de Cheminot."
Il est tué par éclat d'obus le 26/10/1916 à minuit en avant de Verdun devant le fort de Vaux.

333e régiment d'infanterie.

dont extraits : L'heure H. est fixée, pour le 24, à II heures 40. Le jour se lève dans un brouillard épais; à 11 heures 40, il n'est pas encore dissipé et nos vagues d'assaut sortent de lia tranchée sans être aperçues de l'ennemi. C'était à la fois une chance et un risque, car la direction devenait périlleuse et des erreurs pouvaient se produire qui auraient été dangereuses pour le succès de l'opération. Heureusement la minutieuse préparation nous évita ces avatars.

D'un seul élan, le 5* Bataillon (Commandant Deleuze) saute dans les tranchées ennemies, balayant tout et cueillant des prisonniers dans chaque tranchée dépassée. Il lance aussitôt en avant les reconnaissances prévues.
Des trous se sont produits à gauche, entre le régiment et le 230e; à droite entre le régiment et les chasseurs. Le 5e Bataillon les comble de sa propre initiative. De ce fait, il n'y a plus de réserves, mais point n'en est besoin, car rien ne résiste à un pareil ouragan; des fils de fer sont restés intacts mais ne peuvent arrêter nos hommes.
Le 6e Bataillon (Cdt Lourdel), à l'heure dite, passe en Ire ligne et marche sur son objectif. Mais à gauche on progresse moins vite qu'au 333e. Il y a un vide. Le 5e Bataillon s'y installe et les deux bataillons demeurent tout entiers en première ligne, bientôt rejoints par le 4e (Cdt Grollemund) qui prend la droite du 5°.
Le 25, le 6" Bataillon, soutenu à gauche par le 5°, doit continuer l'attaque à l'ouest du fort de Vaux. D'un élan superbe, il se rue à l'assaut et gagne rapidement du terrain, quand arrive l'ordre de ne plus bouger.
Entièrement en ligne pendant quatre jours de bombardement intense, le régiment s'installe sur le terrain conquis, et maintient tous ses gains malgré des pertes sévères et une densité de front considérablement diminuée : 21 officiers dont 5 tués et 816 hommes manquent en effet à l'appel.
Des canons, des mitrailleuses, un nombre considérable de prisonniers étaient les trophées cueillis par le 5e Bataillon dans les tranchées allemandes et dans les Carrières. Les objectifs avaient été atteints dans leur totalité et conservés. Le 333e s'était montré l'égal des troupes d'Afrique combattant à gauche.
Après les glorieuses journées d'Octobre, le régiment est mis au repos, puis envoyé sur les côtes de Meuse, Fort de Troyon, où il assure la garde du sous-secteur de Ranzières.