PRUDENT Alexandre
Ses origines
Alexandre PRUDENT est né le 20/10/1883 à replonges au hameau de la
Madeleine.
Son père
Jean Baptiste avait 23 ans et était cordier.
Sa mère Marie Louise Claudine née BROUILLARD avait 23 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Alexandre PRUDENT mesurait 1.64 m; il avait les cheveux brun et les yeux
marron.
Sa vie avant la guerre
Recensement Replonges 1896 - La Madeleine -
- Jean Baptiste né le 20/08/1879 à Bourg; décédé à Replonges le
23/02/1927.
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Jeanne Benoite née le 19/07/1891.
Au moment du conseil de révision Alexandre PRUDENT exerçait le métier de
cordonnier.
Il est exempté en 1904 pour une
taie centrale à l'oeil droit.
Alexandre PRUDENT se marie à Macon en 1905 avec Joséphine JANIN.
La guerre
Alexandre PRUDENT est classé service auxiliaire par le conseil de
révision de Saône et Loire du 2/12/1914.
Il est affecté à la 7e section des commis et ouvriers (COA) le
1/03/1915.
Il est classé service armé par la commission de réforme de Dole le
4/08/1915.
Il passe au 23e Ri (13/08/1915), au 9e bataillon du 44e RI(27/08/1915)
puis au 69e bataillon de chasseurs à pied le 5/12/1915.
Il a des gelures aux pieds le 19/04/1917 à Braye en Laonnois.
Il est affecté au 65e bataillon de chasseurs à pied le 17/11/1917.
Alexandre PRUDENT disparait le 29/03/1918 au point 65 de Notre Dame de
Montdidier dans la Somme.
Présumé prisonnier son décès sera finalement fixé au 25/03/1918 par le
tribunal de Macon le 3/01/1922.
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Historique du 65e bataillon de chasseurs à pied |
Embarqué le 23 mars, il est à Ailly sur Noye le 25, puis à Sourdon.
Dés le soir, il est transporté à Guerbigny et à Warsy sur les rives de
l’Avre.
Il crée une position défensive, mais le 27, tourné à droite par les
Allemands, il reçoit l’ordre de se replier.
Il combat en retraite et ne cède le terrain que pied à pied, malgré ses
pertes sanglantes.
Le 29 mars 1918, à 9 heures, il reçoit l’ordre d’attaquer en partant de
Fontaines sous Montdidier, mission de sacrifice.
A peine sorti des parallèles de départ, il est accueilli par un barrage
violent de mitrailleuses et d’artillerie. Il continue sa progression
quand même, et il est complètement décimé par des feux de flanc partant
des hauteurs de Courtemanche et de Montdidier. Quelques éléments seuls
peuvent se replier.
Le commandant DE FRAYSSINET, frappé mortellement, tombe en criant : «
Vive la France ! ».
Le lieutenant MÉNARD, seul officier mitrailleur restant, reforme ce qui
reste du Bataillon, et le lendemain résiste à plusieurs contre-attaques
allemandes.
Engagé avec 13 officiers et 648 chasseurs, le 65e ne revient qu’avec 1
officier et 225 chasseurs. Il a subi 65% de pertes.
Sur trois compagnies de voltigeurs, aucun officier n’est revenu.
Sa brillante conduite lui valait une seconde citation à l’ordre de
l’armée.
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