Reyrieux
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BERNALIN Benoit


Ses origines

Benoit BERNALIN est né le 12/06/1895 à Civrieux.
Son père Louis avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née JULIEN avait 28 ans.
Ses parents se sont mariés à Civrieux le 10/11/1887.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit BERNALIN mesurait 1.72 m; il avait les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Parcieux 1906 - Minimes -

 - Jeanne Marie née le 13/07/1890 à Civrieux au lieu dit la Pierre blanche.
 - Marie Francine née le 7/08/1902 à Civrieux; mariée à Reyrieux le 8/01/1921 avec Joséphine PERRAUD.


Cimetière de Reyrieux carré 1 tombe 55.


Recensement Reyrieux 1911 - En Roche - (l'arrivée à Reyrieux doit être récente car son père figurait encore sur les listes électorales de Parcieux en 1910).



Liste électorale Reyrieux 1914.

Au moment du conseil de révision Benoit BERNALIN exerçait le métier de cultivateur.
 

La guerre

Benoit BERNALIN est incorporé le 16/12/1914 au 172e RI.
Il passe au 97e RI le 24/05/1915.
Il est nommé caporal le 29/05/1915.
Il est tué le 9 juillet 1915 à 2 h du matin à Souchez.

Historique du 97e RI

dont extraits : Le cimetière de Souchez devient intenable sous les obus et ses défenseurs ce replient sur le Cabaret Rouge. Le lieutenant Humbert, le dernier dans ce coin, témoin de sa vaillance, tombe grièvement blessé.
Le soir arrive, l'allemand s'est ressaisi et se prépare à régir furieusement contre ceux qui l'ont si fort malmené et qui maintenant dans la nuit travaillent fiévreusement à organiser leurs conquêtes.
Durant les jours suivants, les 10, 11, 12, incessant fut le bombardement par obus de tous et surtout de gros calibres, incessantes aussi furent les contre-attaques. A peine abrités dans des trous peu profonds et creusés à la hâte, les braves se maintiennent désespérément, malgré les pertes repoussent tous les assauts.
Le sous-lieutenant Pelle, au Cabaret Rouge, debout revolver au poing est l'âme de la résistance ; les mitrailleuses de la 1ère CM, malgré le feu intense d'artillerie adverse qui s'acharne sur elles arrêtent toutes attaques venant de Givenchy. La chaleur est lourde, la fièvre mine les combattants sur ce plateau dénudé, pas une goutte d'eau pour rafraîchir les lèvres ; les ravitaillements n'arrivent pas.
Des officiers, des hommes tombent, nombreux ; Sandrin, l'héroïque lieutenant se jette au-devant des grenadiers ennemis qui progressent par un boyau, quand une balle l'atteint au front. Le lieutenant Grimaut, mortellement frappé, sourit doucement à ses hommes et le soldat Derize ne veut pas, malgré d'atroces souffrances, laisser échapper un cri pour ne pas effrayer les Copains.
Barbot, lui-même, l'héroïque soldat, celui qu'on avait toujours vu dans le danger, le 10 mai, tombait mortellement atteint, près des premières lignes.
Que de Morts, que de souffrances et combien d'héroïsme !
Quelques jours après, quand le régiment, quittant le secteur qu'il avait conquis et conservé, défila devant le colonel, les survivants, amaigris, hâves, couverts de terre, les vêtements en lambeaux, marchaient tout de même avec une fière allure ; ils avaient au cœur le sentiment du devoir accompli.
A peine reformé, le 97 remonta en ligne, le commandement espérant réussir plus complètement par la force, là où la surprise nous avait procuré, le 9 mai, un si brillant succès. Mais l'allemand était sur ses gardes, et à la puissance de notre artillerie, il opposa une contre-préparation au moins égal en intensité, supérieur certainement au point de vue des calibres employés. Les compagnies furent effroyablement écrasées dans les tranchées mêmes de départ, certaines perdirent plus de la moitié de leur effectif, mais tel était le sentiment du devoir, l'esprit d'abnégation de tous au 97, que les vagues d'assaut, si l'on peut appeler ainsi les groupes épars souvent sans chef, s'élancèrent le 16 juin à l'heure H dans la fournaise et dans la mort. Un cuisinier, Chapuis, voyant un de ces groupes, composée de bleuets de la classe 1915, hésiter, prit un fusil et s'élança à leur tête. Mais isolés, perdus dans la tourmente, renversés par les explosions et la fusillade, les assaillants sont cloués sur le sol. Le 1er bataillon est seul parvenu au cimetière de Souchez, il reste 3 jours et 3 nuits et l'abandonne enfin, n'ayant plus ni munitions, ni vivre, réduit à 3 officiers et 100 hommes environ.
La bataille est terminée. Le rêve de la percée s'est évanoui, de dures réalités lui succèdent. Durant tout l'été, le régiment demeure sur ce sol que les obus de 150 ou 210, les mines de toute nature ne cessent de bouleverser. Il fait une chaleur torride ; les pauvres morts dont le nombre s'accroît sans cesse, gisent sur le sol et dégagent une terrible odeur, des nuées de mouches obscurcissent l'air par instants, le ravitaillement est toujours difficile on est sans abris, on a soif et pourtant pas une plainte ; tous, chefs et soldats, accomplissent stoïquement leur devoir, forment, morts et vivants, barrière à l'envahisseur. Peu à peu cependant le secteur s'organise, les bataillons se relèvent méthodiquement, et à l'arrière, se préparent à de futurs assauts.
La nouvelle offensive est fixée au 25 septembre.


Souchez