Reyrieux
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SIMON Pierre André


Ses origines

Pierre André SIMON est né à Reyrieux le 21/03/1875.
Son père Pierre avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Suzanne née CHABERT avait 33 ans.
Ses parents se sont mariés à Reyrieux le 17/05/1863.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre André SIMON mesurait 1.67 m; il avait les cheveux brun et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Reyrieux 1881 - Pouilleux -

 - Etiennette née à Reyrieux le 31/05/1871; mariée à Reyrieux le 7/03/1892 avec Jean Claude VINCENT de Quincieux.
 - Suzanne née à Reyrieux le 28/07/1864; mariée à Reyrieux le 1/12/1883 avec Jean Pierre THOMAS.



Recensement Reyrieux 1891 - Pouilleux -


Recensement Reyrieux 1896 - Pouilleux -

Au moment du conseil de révision Pierre André SIMON exerçait le métier de cultivateur.
Son père était décédé le 6/12/1895 à Reyrieux.
Il bénéficie d'une dispense article 21 "fils unique de veuve".
Il est incorporé au 23e RI le 12/11/1896.
Il est libéré le 18/09/1897.
Pierre André SIMON se marie à Rancé le 17/11/1897 avec Marthe PATOUD demeurant et née à Rancé le 27/07/1873.


Recensement Reyrieux 1911 - Pouilleux -

 - Pierre Benoit né à Reyrieux le 25/06/1899; décédé le 4/12/1971 à Trévoux.

La guerre

Pierre André SIMON est mobilisé et mis en sursis d'appel jusqu'au 32e jour de la mobilisation à la disposition du service de ravitaillement de l'Ain.
Il est rappelé le 5/09/1914 au 55e régiment territorial d'infanterie.
Il est affecté au 54e régiment territorial d'infanterie 14/10/1914.
Il est nommé caporal le 11/04/1916.
Il est blessé le 19/04/1917 à la Neuville**; blessure par obus avec amputation de la jambe droite.
Il décède le 14/05/1917 à 9 h à l'hôpital d'évacuation de Bouleuse suite à ses blessures.
Il est inhumé au cimetière de l'hôpital tombe 168.
Il est cité à l'ordre du corps d'armée : "Excellent caporal modèle de courage et de dévouement; d'un moral très élevé. Blessé grièvement aux tranchées de 1eres lignes le 2/07/1916."
Croix de guerre.

** Village disparu proche de Berry-au-Bac et du canal de l’Aisne à la Marne, sur le ruisseau Loivre. - En 1914, La Neuville est un hameau d’environ 50 habitants dépendant de la commune de Cormicy, de l’autre côté du canal. Il est situé à proximité d’un port fluvial et d’un pont que les deux armées vont se disputer.

Historique du 54e RTI

dont extraits : Dans la nuit du 15 au 16 avril, infanterie d'assaut, artillerie de poursuite, génie, territoriaux, ambulanciers, toutes les unités engagées dans le combat vont occuper leurs emplacements. Le 1 er bataillon, bataillon RÉMOND, passant par Cauroy, rejoint dans le secteur de Cormicy-la-Neuville, la 37e division dont il doit appuyer l'attaque. Le 2e bataillon, RUFFAT, par le même chemin, se rend au Godat et se place en soutien immédiatement derrière les régiments de la 14e division. Nuit terrible, le temps est affreux ; il neige. On ne voit pas à un mètre devant soi. Par quel prodige parvient-on à trouver son chemin ! par quel miracle n'est-on pas écrasé ? On marche dans le noir, aveuglé par les éclairs des explosions au milieu des chevaux, des canons et des camions. Les chemins et les pistes sont encombrés de ravitaillements d'artillerie et d'une foule de combattants qui se hâtent vers les lignes. Les boyaux boueux sont trop étroits pour ces interminables files d'hommes pesamment chargés et largement équipés, dont les musettes pleines de grenades, de fusées, de sacs à terre, plus quatre jours de vivres, s'accrochent partout et s'arrachent difficilement aux parois. Le Boche flaire l'attaque et tape comme un sourd. Nos batteries ripostent ferme et continuent à marteler sans arrêt les tranchées allemandes. On chemine sous une voûte d'acier. Le vent, la neige, l'obscurité que strient les éclairs des départs, le bruit infernal, l'immense mouvement de cette masse de troupes, tout concourt à rendre plus dramatique et plus angoissante la sombre veille d'assaut. Les hommes avancent silencieux, couverts de sueur malgré le froid, les tempes battantes, la gorge serrée, la bouche sèche, tendant toutes leurs énergies, se raidissant contre la fatigue et le sommeil qui les envahit. Enfin, chacun finit par trouver sa case dans l'échiquier de combat, Dieu sait au prix de quel effort. Les compagnies se forment de leur mieux dans les places d'armes pour suivre sans intervalle la progression et coller derrière les premières vagues, car il s'agit d'échapper au barrage. Vivres et munitions de tous genres ont été poussés le plus en avant possible, prêts à être transportés. Les mitrailleurs sont à leurs pièces, en batterie dans les tranchées de départ. L'heure H, 5 heures ! Le jour commence à peine ; le temps est toujours détestable. L'artillerie allonge son tir. Debout, en avant ! chacun sort des tranchées, à sa place de bataille, et file, rasant le sol. Les territoriaux partent comme les autres, traînant, en plus, leurs lourds fardeaux. A gauche, au pied du mont Spin, on est arrêté presque de suite, impossible de progresser. Les nombreux réseaux sont à peu près intacts et des mitrailleuses allemandes se révèlent de toutes parts, dirigeant sur les nôtres un feu extrêmement meurtrier. A droite, en face de Brimont, la 14e division décolle au contraire rapidement et enfonce d'une seule traite, jusqu'au delà de Berméricourt qu'atteint la 6e compagnie du 54e . Mais entre les deux divisions d'attaque, il s'est produit un grand trou. De ce fait, des éléments territoriaux se trouvent, sans le savoir, isolés dans la brèche et faisant immédiatement face aux Allemands. La 5e compagnie arrive même au contact de l'ennemi, portant toujours ses caisses de munitions. Surprise de trouver des Boches où elle cherchait des Français, elle réussit, en combattant avec les grenades qu'elle transporte, à se dégager d'une situation qui aurait pu devenir très critique. Impossible pour la 14e division de garder sa position en flèche, l'ordre est donné d'exécuter un repli partiel, afin de retrouver la liaison à gauche avec la 37e division revenue sur ses positions de départ.
Les 17, 18 et 19 on s'épuise en de nouveaux efforts afin de reprendre et de conserver la voie ferrée, le champ du Seigneur et les pentes du mont Spin. A plusieurs reprises on donne encore l'assaut, mais en vain. Un régiment russe vient relever les zouaves et tirailleurs décimés de la 37e division. Le bataillon RÉMOND demeure mélangé à ces nouvelles troupes avec lesquelles la liaison est particulièrement difficile. L'attaque recommence dans un élan farouche des Russes. Un instant on croit qu'ils vont réussir, quelques-unes de leurs fractions parviennent même au sommet du mont Spin ; elles sont anéanties par des contre-attaques. Nos alliés ont subi des pertes considérables et le 1 er bataillon du 54e reste à peu près seul, sous un feu inquiétant, pour garder nos lignes contre des retours offensifs que l'on redoute. La 1 re compagnie de mitrailleuses est fortement éprouvée et perd presque tous ses officiers et ses gradés. Enfin, le 22, le régiment vient se reformer à Châlons-sur-Vesle.