Saint Bénigne
(Accueil)
BALLAND François
BATHIAS Alphonse
BERTHAUD Camille
BERTHAUD Eugène
BERTHAUD Joseph
BORJON-GUIL Hippolyte
BOURDON Claude Eugène
BROUILLARD François
CORDIER Eugène
CURVEUR Alphonse
DANANCHER Eugène
DANANCHER Francisque
DANANCHER François
DELISLE Claude Marie
FATTIER Charles François
FATTIER Claudius
GAGNEUX Auguste
GAGNEUX François Clément
GAILLARD Alphonse
GEISEN Pierre
GOYARD Eugène
GUYENNON Honoré
GUYON Claude
JACQUEROUX Claude Marie
JACQUEROUX Louis
JOLY Eugène
JOUBERT-GRANGER Claude
JOUBERT-GRANGER J M
JOUBERT-GRANGER Louis
LAURENT Auguste
MIGNOT Eugène
MOREL Louis
PARNET MOREL Auguste
PARNET Pierre Marie
PAUGET Léon Eugène
PELLETIER François
PRABEL Auguste
PRABEL Henri
RONGEAT Amédée
TEMPORAL Alexandre
VITTE Lucien
VITTE Raymond
|
PELLETIER François Joseph
Ses origines
François Joseph PELLETIER est né le 29/03/1889 à Saint Bénigne au hameau
des Vernettes.
Son père Claude François avait 27 ans et était cultivateur.
Sa mère Julie née BOURCIER avait 21 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François Joseph PELLETIER mesurait 1.66 m; il avait les cheveux noir et
les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Bénigne 1901 - Vernettes - (Eugène doit
correspondre à François Joseph)
Recensement Saint Bénigne 1906 - Vernettes -
-
Jean Marie Auguste (frère jumeau de François Joseph)
-
Claude Marie Alphonse né le 28/04/1897.
Au moment du conseil de révision François Joseph PELLETIER exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 8e régiment de chasseurs à compter du 1/10/1910.
Il est libéré le 25/09/1912.
Son père décède le 26/11/1912 à Saint Bénigne (la même année que son
frère jumeau Jean Marie Auguste : 30/01/1912).
Liste électorale Saint Bénigne 1914.
La guerre
François Joseph PELLETIER est mobilisé le 2/08/1914 au 23e RI (6e
compagnie 2e bataillon).
Il est blessé le 20/04/1917 à Loivre (Marne) : large plaie du genou
gauche avec fracture de la rotule par éclat d'obus et par balle.
Il décède de ses blessures le 2/05/1917 à l'hôpital d'évacuation de
Bouleuse.
|
Historique du 23e RI |
dont extraits : Le 16 avril, à 3 heures du matin, le 23e occupe
ses emplacements de départ pour l'attaque ; ce mouvement s'exécute sous
un bombardement assez vif, au cours duquel un obus frappe mortellement
le commandant du 3 e bataillon (capitaine de Chatouville).
Le terrain sur lequel le 23e va se porter à l'attaque est constitué par
une plaine légèrement ondulée hérissée des défenses que les deux
adversaires y ont accumulées depuis que la. guerre s'est stabilisée dans
cette région, à l'automne 1914. Cette plaine est dominée par le massif
de Brimont dont elle est séparée par le double obstacle du canal de
l'Aisne (à peu près desséché) et de la voie ferrée de Reims a Laon.
Face au 1er bataillon, les ruines du village de
Loivre, la Verrerie et
les hauteurs de Bermericourt constituent un ensemble défensif très
puissant, que l'ennemi a soigneusement aménagé et qui prolonge vers le
nord-ouest les formidables défenses du massif de Brimont, objectif final
assigné au 2e bataillon.
L'attaque débouche à 6 heures : 1er et 2e bataillons en première ligne,
3e bataillon en réserve de brigade, savoir
1er bataillon : de la tranchée de Jemmapes ; 2e bataillon : de la
tranchée de Fleurus ; 3e bataillon : de la tranchée des Voltigeurs
D'un seul élan et dépassant rapidement la zone du barrage d'artillerie
ennemie, les 1er et 2e bataillons s'emparent de toute la première
position allemande à l'ouest du canal et réduisent, en quelques
instants, les puissantes défenses du « bastion de Luxembourg, que le 1er
bataillon déborde par la gauche, et du « Grand-Bois », où des centres de
résistance garnis de mitrailleuses ralentissent un instant la
progression du 2e bataillon. Le 3e bataillon, qui a débouché de la
tranchée des Voltigeurs sous un tir de barrage meurtrier, suit le
mouvement général.
A 7 h. 10, le 1er bataillon a franchi le canal ; le 2e bataillon
l'atteint a son tour, après avoir confié à quelques fractions de
deuxième ligne le soin de nettoyer les quelques îlots de résistance où
l'ennemi tient encore derrière lui.
A 7 h. 35, toute la position du Luxembourg est conquise et nettoyée; de
nombreux prisonniers affluent au P. C. du Régiment.
A partir de 8 h. 30, la progression est reprise sur tout le front : à
gauche, le 1er bataillon, en liaison avec la 14e D. I., marche vers la
voie ferrée de Laon ; à droite, le 2e bataillon progresse vers la
Verrerie de Loivre, avec mission d'atteindre également la voie ferrée.
La lutte est dure, mais l'ennemi, déconcerté par la vigueur de notre
attaque, cède sur tous les points. A gauche, le 1er bataillon, s'empare
à 8 h. 50 d'un ouvrage fermé, situé au nord-est de la Verrerie ; il
signale, à 10 heures, qu'il a atteint son objectif et fait plus de 400
prisonniers.
A droite, le 2e bataillon se heurte, après le passage du canal au boyau
du « Blanc de Craie « fortement tenu par des mitrailleuses, la 7e
compagnie réduit brillamment cette résistance : 150 prisonniers (dont 5
officiers) tombent entre nos mains. Il faut ensuite enlever la Verrerie
puissamment organisée par l'adversaire : le 2e bataillon liquide la
question en 25 minutes et fait encore prisonniers 150 Allemands (dont un
officier supérieur) ; à 11 h. 40, il s'empare de la station de Loivre et
s'installe à son tour le long de la voie ferrée.
Quant au 3e bataillon (en réserve de brigade) qui a continué à marcher
en combattant dans les traces des bataillons de ligne, il atteint à 10
h. 30 le Moulin du « Blanc de Craie « où il est remis à la disposition
du Régiment.
A midi, le Régiment a atteint la totalité de ses premiers objectifs ; il
a capturé au total 1.300 prisonniers (dont 30 officiers) et tout le
matériel accumulé par l'ennemi pour s'opposer à notre avance dans ce
secteur ; nos pertes s'élèvent à 52 tués (dont un officier) 39 disparus
et 255 blessés dont 5 officiers.
Cette journée glorieuse qui permettait les plus beaux espoirs sera
malheureusement sans lendemain, par suite de l’insuccès de nos troupes
sur d'autres parties du front ; en ce qui concerne le Régiment,
l'attaque du fort de Brimont, qui devait constituer pour lui le 2e acte
de l'offensive, est remise sine die par le commandement.
Pendant les huit jours qui suivirent (du 17 au 24 avril) le Régiment,
installé sur des positions sommairement organisées, privé de toute
communication couverte vers l'arrière ; supporta sans faiblir, dans le
froid et dans la boue, le poids effroyable de la réaction d'un ennemi à
demi battu, avide de réparer, par la brutalité de sa riposte, les pertes
sanglantes qu'il venait d'éprouver.
Dès le 17 avril, le bombardement allemand sur nos lignes prend une
intensité croissante.
Nos positions du talus de la voie ferrée, constamment en butte aux
projectiles d'artillerie de tous calibres, sont, en outre, prises
d'enfilade par des mitrailleuses que l'ennemi a réussi à placer mu pont
de Bermericourt, tandis que les arrières de la position sont
systématiquement arrosés, de jour et de nuit, par un tir d'artillerie
précis et continu qui rend excessivement pénibles les corvées de
ravitaillement en matériaux et en vivres que le 3e bataillon doit
assurer.
Et cependant, on se cramponne avec énergie au terrain conquis. Malgré
les souffrances physiques, malgré les pertes journalières,
l'organisation du terrain est poursuivie sans relâche ; les
reconnaissances ennemies sont reçues à coups de fusil et de grenade ;
sur tout le front tenu par le Régiment, l'ennemi ne peut reprendre un
seul mètre du terrain qu'il a perdu. Au contraire, le 20 avril, la 5e
compagnie attaque avec un élan magnifique, en liaison avec le 133e, un
petit bois triangulaire, situé entre la voie ferrée et le canal, que
l'ennemi avait bondé de mitrailleuses extrêmement gênantes pour les
défenseurs de nos positions avancées. Le bois est. conquis et 56
nouveaux prisonniers tombent entre nos mains ; le capitaine Perret,
commandant la 2e compagnie de mitrailleuses, est tué au cours de cette
opération.
Mais si le moral reste élevé, les forces physiques commencent à
s'épuiser, en raison de la persistance de l'effort fourni et des
conditions par trop défectueuses de l'installation et du ravitaillement
(nombreux cas de pieds gelés).
Dans la nuit du 24 au 25, le Régiment est relevé et vient occuper des
cantonnements de repos au pied de la montagne de Reims.
Extraits pertes du 23e RI
|