NESME François Joseph
Ses origines
François Joseph NESME est né le 2/10/1881 à Saint Bernard.
Son père François avait 29 ans et était pécheur.
Sa mère Suzanne née BIERGE avait 24 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François Joseph NESME mesurait 1.67 m; il avait les cheveux châtain et
les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Bernard 1896 - Le Carré -
Au moment du conseil de révision François Joseph NESME exerçait le métier
de cultivateur.
Il est ajourné 1 an en 1902 et 1903 pour faiblesse.
Il est exempté en 1904 pour "palpitations endocardite".
Recensement Saint Bernard 1906 - Le Carré -
Recensement Saint Bernard 1911 - Le Carré -
Liste électorale Saint Bernard 1914.
Cimetière Saint Bernard Carré 4 tombe 2
La guerre
François Joseph NESME est classé service armé le 3/12/1914.
Il est incorporé au 133e RI le 24/02/1915.
Il passe au 42e RI le 21/06/1915 puis au 35e RI le 17/09/1915.
Il est tué le 25/09/1915 à Souain.
Son décès sera constaté le 3/10/1915 sur le champ de bataille de Souain
Ouest.
Il a reçu la Médaille militaire le 25/02/1921 : "Très bon et brave
soldat; a été mortellement frappé en se portant à l'assaut des positions
ennemies le 25/09/1915 en Champagne."
Croix de guerre avec étoile d'argent.
Extraits historique du 35e RI :
Vers la mi-août le régiment s'embarque à la Ferté Milon pour aller en
Champagne, faire soutenir à l'ennemi le poids de ses armes. Pendant cinq
semaines, les travaux d'approche entre le moulin de
Souain et le bois D. E.
furent activement menés, avec cette ardeur que met au cœur l'espoir
d'une victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915.
L'heure était enfin venue d'abandonner l'outil pour la baïonnette et la
grenade ; le plus grand enthousiasme régnait dans la parallèle de
départ.
A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait
toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée
française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête
pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos
compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles
qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des
mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant
brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois
D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement
puissantes.
La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426
prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et
alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul
bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant
qui reprend le lendemain à 5 h. 30.
Souain
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