Saint Cyr sur Menthon
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BUCLET Eugène Pierre
Ses origines
Eugène BUCLET est né le 12/11/1888 à Saint Cyr sur Menthon au hameau des
Croix Vieilles.
Son père Antoine Pierre avait 36 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Joséphine née PERRIN avait 29 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène BUCLET mesurait 1.59 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Cyr sur Menthon 1896 - Les Croix Vieilles -
- Marie Clémentine Joséphine née le 13/04/1882 à Saint Cyr sur
Menthon; mariée à Saint Cyr le 29/11/1905 avec François MANIGAND;
décédée à Saint Cyr le 2/03/1963.
- Célestine Victorine née à Saint Cyr le 6/05/1891; mariée à Saint Cyr le
7/12/1911 avec Pierre Joseph Maurice GRAND.
- Julie Alexandrine née à Saint Cyr sur Menthon le 4/10/1893.
-
Marie Philiberte a eu un fils
Clément Julien.
Recensement Saint Cyr sur Menthon 1906 - Les Croix Vieilles -
- Françoise Léontine née à Saint Cyr sur Menthon le 11/06/1898;
mariée à Saint Genis sur Menthon le 25/05/1929 avec Tony Henri Maurice
CARRAGE; décédé à Pont de Veyle le 21/06/1966.
- Claudius Antoine né à Saint Cyr sur Menthon le 7/02/1904; marié à Laiz
le 17/09/1927 avec Marie Claudine THIELLON; décédé à Pont de Veyle le
29/10/1987.
Au moment du conseil de révision Eugène BUCLET exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 133e régiment d'infanterie le 7/10/1909.
Il est libéré le 24/09/1911.
Il revient s'installer à Saint Cyr.
La guerre
Eugène BUCLET est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il est cité à l'ordre du régiment le 30/10/1916 : "Très bon soldat;
s'est particulièrement distingué lors de l'attaque du 12/09/1916.
Il est blessé le 31/05/1918.
Il décède le 6/06/1918 à l'hôpital auxiliaire 3/11 rue de la Santé à
Paris.
Il est inhumé au Carré militaire IVRY-SUR-SEINE (94 - Val-de-Marne ex
Seine et Seine-et-Oise) Carré 42 Rang 32 Numéro 38.
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133e régiment d'infanterie |
dont détails :
Le 31 mai, l'aube se leva magnifique sans que la première ligne
française, jalonnée par Montgru-Saint-Hilaire, Brény, la Maison Blanche
et Grisolles, fût attaquée. Mais vers 9 heures, après un violent
bombardement, cette ligne céda, et les
Ier et 2e bataillons recueillirent plusieurs unités en retraite.
Le 2e bataillon était en liaison assez difficile avec sa droite. Le Ier
n'avait rien à sa gauche.
Le régiment était donc bien en l'air. Un glacis superbe s'étendait, par
contre, entre sa position et la vallée de l'Ourcq. La vue se portait au
loin sur d'immenses champs de blé qui recouvraient les molles
ondulations du terrain. Seuls, quelques ravins boisés accidentaient
parfois le paysage et allaient être fréquemment utilisés par l'ennemi
pour ses tentatives de débordement. C'est ainsi que, vers 9 heures 40,
l'attaque, qui n'avait pas pu progresser sur le glacis commandé par les
le,-
et 2e bataillons, filtra par le
ravin du Wadon et déborda la ferme du Chêne, obligeant la première ligne
française à abandonner Vichel-Nanteuil et la vallée de l'Ourcq, pour se
replier sur Tréville. Le 3e bataillon, à peine arrivé, avait été mis en
réserve au bois de Latilly et chargé de couvrir la gauche du régiment,
qui, à partir de ce moment, fut placé sous les ordres de la
43c
D. 1.
Vers midi, un officier d'E.-M. de la 73e D. I. vint avertir que cette
division devait contre-attaquer sur le front Latilly-Rassy. Elle
demandait au 133e de se replier, pour permettre son mouvement, et de
tenir fortement le front Bois de Bonnes-Halloudray-cote
180.
Les ordres furent donnés en conséquence, et le régiment en entier se
replia, comme à la manœuvre, à travers les blés presque mûrs, sans être
inquiété par l'ennemi. Le 3e bataillon occupa la ligne Rassy-cote 180;
le Ier, la ligne cote 180-Halloudray ; le 2e, Halloudray-Bois de Bonnes,
sous la protection de la 5e compagnie (capitaine Combet). Mais hélas,
exécutée en plein jour sur un vrai terrain d'exercice, la contre-attaque
de la 73e D. I. devait être brisée sous le feu de l'artillerie adverse,
alors qu'elle cherchait à se former dans la région de la Remise-la
Grenouillère.
L'ennemi cependant ne parut pas vouloir pousser plus avant.
L'après-midi s'écoula monotone et accablante, comme le sont parfois les
premières chaleurs printanières. De temps à autre, des patrouilles de
surveillance tiraient quelques coups de fusil, et vers 17 heures
l'escadrille von Richthofen, reconnaissable à ses couleurs bariolées,
attaqua et contraignit à atterrir deux avions de réglage français dans
la région de Sommelans.
A 18 heures 30, notre nouvelle ligne n'avait pas encore été attaquée.
Seul le sous-lieutenant Faugère, de la 11e compagnie, dans l'ignorance
du repli, était resté, avec sa section, à la corne nord du bois de
Latilly. Vers 18 heures, les tirailleurs boches, qui progressaient dans
le bois, se heurtèrent au petit groupe, et le combat s'engagea : on se
fusillait à quelques dizaines de mètres. Finalement la section parvint à
se décrocher; mais, en arrière du bois où elle comptait retrouver les
nôtres, elle fut prise sous de violentes rafales de mitrailleuses.
L'étreinte boche se resserrait autour d'elle et sa situation devenait
critique. Son chef ordonna alors la retraite en direction de Sommelans,
sur un terrain battu par les balles. Bonds rapides et courses, fléchies
ou à quatre pattes, marche rampante, tous les moyens furent employés
pour échapper à une captivité certaine. La gorge sèche, la tête en feu,
les hommes étaient exténués.
Enfin, après deux kilomètres d'une course tragique, le sous-lieutenant
Faugère put rejoindre le 133e, en ramenant sept blessés dans nos lignes.
A 21 heures, le régiment reçut l'ordre de tenir Priez-Sommelans et
d'organiser une position de repli sur la large croupe 172-OrmeSignal. Le
3 e bataillon laissa des éléments de surveillance sur le Ru d'Alland, et
les deux autres bataillons partirent occuper ces nouvelles positions.
Cette nuit du 31 mai au 1er juin devait être pénible.
Position de Halloudray
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