GIMARET Claude
Ses origines
Claude GIMARET est né le 25/02/1888 à Saint Didier sur Chalaronne au
bourg.
Son père Jean Pierre avait 26 ans et était journalier.
Sa mère Marie Benoite PERRAUD avait 25 ans.
Claude et Pierre GIMARET n'étaient pas frères mais cousins.
Leurs pères ont le même prénom "Jean Pierre" bien qu'étant frères; ils
sont d'ailleurs distingués sur les listes électorales par les
qualificatifs d'ainé et de cadet.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude GIMARET mesurait 1.70 m; il avait les cheveux brun et les yeux
noir.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Didier 1901 - Le bourg -
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de boulanger.
Il est classé comme soutien de famille.
Claude GIMARET est incorporé à la 7e section de Commis et ouvriers
militaire d'Administration à compter du 7/10/1909.
Il est libéré le 24/09/1911.
Le 29/10/1911 il s'installe à Grièges chez MARION.
La guerre
Claude GIMARET est mobilisé le 2/08/1914 à la 7e section de C O A.
Il passe au 60e RI le 25/02/1916.
Il disparait le 14/09/1916 à Bouchavesnes.
Son décès sera fixé à cette date par jugement du tribunal de Trévoux du
22/07/1920.
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Historique du 60e |
dont détails :
La journée du 14 septembre fut, elle aussi, des plus difficiles. La
veille, on avait pu croire pendant quelques heures, peut-être pendant un
jour entier, que la percée était faite et le front ennemi rompu.
L'enthousiasme règne partout. Peut-être le moment est-il venu
d'exploiter les succès. On voulut, le 14, réaliser ces merveilles :
c'était trop tard !... Les Boches pendant la nuit avaient opéré leur
rétablissement. Ils avaient amené une artillerie formidable dont les
effets vont se faire sentir dès le début de la journée et influer
lourdement sur le résultat final de nos efforts. Ce jour-là, le général
Philippot prend son commandement. Le 7e C. A. doit attaquer à fond,
entre le 1er et le 33ème corps. Pendant que la 20ème brigade enlèvera le
bois de Saint-Pierre-Waast et la ferme du Gouvernement, le groupement de
droite, composé des 35ème, 44ème et 60ème, aux ordres du colonel
Antoine, doit marcher sur la lisière sud du bois Germain, les tranchées
d'Angora et de Sinope.
Le 60ème marche entre la 20ème brigade et le 35ème. Les 2ème et 3ème
bataillons sont placés au nord de la route qui va de
Bouchavesnes à la cote
132, le 1er est au sud. L'artillerie a commencé depuis quelque temps
déjà sa préparation. Quand arrive l'heure H, 13 heures, l'on peut se
rendre compte à première vue que cette préparation est à peine ébauchée.
Le tir manque de précision : à l'aile gauche, le long du village, on
aperçoit nettement les mitrailleuses allemandes intactes. L'artillerie
boche, de son côté, est très active : son feu, tout à fait violent, est
dirigé contre le village et les abords de l'ouest. Une certaine
effervescence se manifeste dans les tranchées ennemies, qui se
garnissent peu à peu de tireurs venus de l'arrière par infiltration. A
l'heure prescrite pour l'attaque, une première vague débouche des
tranchées. Le commandant Madamet marche la canne à la main, en avant des
sections de son bataillon. Le sous- lieutenant Dartigues, de la 9ème
compagnie, est blessé; le caporal Laborde, resté seul gradé de la
section, maintient ses hommes en place par son énergie. Les
mitrailleuses et les tirs de barrage arrêtent la plupart des hommes
constituant la vague d'assaut. Celle-ci doit s'arrêter bientôt. A
quelque temps de là, une deuxième tentative est faite, tout aussi
infructueuse. Le tir ennemi devient de plus en plus violent et précis.
On voit à ce moment les tirailleurs boches sortir de leur tranchée et
entamer la contre-attaque. Le bataillon, placé à la gauche du régiment
recule. Chez nous, grâce à l'énergie et au dévouement des gradés, nul ne
perd la tête chacun reste à son poste et ouvre le feu. Notre tir, bien
ajusté, brise à temps le mouvement offensif. Vers 16 heures, notre
artillerie intervient plus fortement et avec plus de précision. C'est
une nouvelle préparation qui commence, mieux conduite que la précédente.
A 17 heures, les hommes reprennent l'attaque et progressent;
malheureusement les pertes s'accumulent. Il faudra bientôt s'arrêter et
s'organiser sur place. On le fait dans la nuit qui tombe et dont les
brancardiers profitent pour relever les blessés très nombreux. La
journée, fort peu féconde en résultats heureux pour nos armes, nous
coûtait 47 tués, dont le sous-lieutenant Gannard, de la 6ème, 257
blessés et 50 disparus.
Or, on sait ce que ce mot signifie dans de pareilles conjonctures et la
triste réalité qu'il évoque. Le lendemain, le régiment passait en
deuxième ligne.
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