Saint Etienne
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MOULLOUD Benoit


Ses origines


Benoit MOULLOUD est né le 28/5/1881 à Chaneins au hameau du Michelard.
Son père Philibert Jean avait 30 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née GOIFFON avait 23 ans.


Le Michelard
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit MOULLOUD mesurait 1.68 m; il avait les cheveux châtain et les yeux roux.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre


Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à Chaneins.
Ses parents résident également à Chaneins.
Il est classé services auxiliaires en raison de cicatrices multiples.
Le 25/12/1904 il est à Amareins.

Benoit MOULLOUD se marie à Francheleins le 28/11/1907 avec Claudine ROLLET.

A compter du 17/12/1909 il est à Saint Etienne sur Chalaronne au hameau du Caillat.


Recensement Saint Etienne 1911 - Le Caillat -

Le couple a un fils né le 26/01/1912; Marius Claude qui se mariera à Garnerans le 23/09/1935 avec Joséphine TANTON et qui décédera à Viriat le 29/11/1987.
 

La guerre


Benoit MOULLOUD est classé service armé par la commission de réforme de Bourg du 16/11/1914.
Il est incorporé au 23e RI à compter du 28/11/1914.

Il est tué le 22/06/1915 au combat de La Fontenelle au bois de Martignon - Ban de Sapt -.
Il est inhumé à BAN-DE-SAPT (88 - Vosges) Nécropole Nationale 'LA FONTENELLE ' tombe 595.

Historique 23e RI

dont détails :
Se rendant compte, vers le début du mois de juin, qu'en raison de notre résistance obstinée, ni la guerre de mines, ni les coups de main ne lui donneraient la possession de cette crête convoitée, l'ennemi se résolut à la conquérir de haute lutte, au moyen d'une opération de plus grande envergure qu'il se mit à préparer soigneusement.
Le 22 juin 1915, l'orage éclate sur le 23e qui, depuis le 31 mai assurait, avec le concours de quelques unités territoriales, la garde du large secteur compris entre Herman-père et le bois du Palon. C'est le sous-secteur de La Fontenelle, tenu par le 1er bataillon (commandant Moulut) et la, 9e compagnie du 23 e, qui reçoit le choc.
Le 22 juin, à 13 h. 55, deux mines allemandes explosent sous nos ouvrages avancés de la hauteur 627, tandis que l'ennemi déclenche un tir d'artillerie très violent sur l'ensemble de la position de La Fontenelle et un tir de barrage plus en arrière, pour s'opposer à l'arrivée des renforts.
Ce bombardement particulièrement dense sur le village même de La Fontenelle, cause dans nos lignes des dégâts considérables. Les tranchées sont nivelées, les défenses accessoires rasées, les abris défoncés, les hommes ensevelis sous les décombres.
A 17 H 30, le tir s'allonge et l'infanterie allemande se porte à l'attaque.
Malgré nos pertes considérables, malgré 1e bouleversement presque total de nos positions (1re, 2e et 3e lignes), nos troupes se défendent pied à pied, disputant chèrement chaque mètre de terrain à un adversaire supérieur en nombre qui menace à chaque instant d'encercler nos groupes de combat et s'accrochant désespérément aux débris de leurs organisations défensives.
Vers 20 heures, le bataillon engagé du 23e qui n'a pu être renforcé que par quelques sections du 43e territorial a perdu les deux tiers de son effectif en officiers et soldats.
Ces débris ont dû se replier sur les lisières est du village de La Fontenelle, ils y opposent une farouche résistance jusqu'à l'arrivée des renforts.
A 22 h. 15, ceux-ci arrivent enfin : ils comprennent un bataillon du 37e Régiment d'infanterie coloniale et un bataillon du 43e territorial.
Le lieutenant-colonel Sohier, commandant l'infanterie du secteur, qui était monté à 1a Vercoste dans le courant de l'après-midi et y avait pris la direction de la défense, organise aussitôt, avec ces éléments, une contre-attaque de six compagnies qui débouchent à 1 h15, vers la crête 627, après une préparation d'artillerie malheureusement insuffisante.
Malgré les difficultés que présente une progression de nuit dans un terrain entièrement bouleversé et balayé par le feu intense des mitrailleuses, nos colonnes d'attaque réalisent d'abord quelques progrès, mais elles sont arrêtées au lever du jour (3 h. 30) par un puissant tir de barrage que l'ennemi dirige sur elles.
Reprise le 23 j uin à, 9 h. 10, après une nouvelle préparation d'artillerie encore inefficace, la contre-attaque est définitivement enrayée.