Saint Etienne / Reyssouze
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DREVET Eugène Albert


Ses origines


Eugène Albert DREVET est né le 25/05/1886 à Saint Etienne sur Reyssouze au hameau de Cornan.
Son père Jean Baptiste avait 38 ans et était cultivateur.
Sa mère Louise née MOREL avait 38 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène Albert DREVET mesurait 1.75 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Etienne sur Reyssouze 1896 - Cornan -

Au moment du conseil de révision Eugène Albert DREVET exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 60e RI à compter du 7/10/1907.
Il est libéré le 25/09/1909.


Recensement Saint Etienne sur Reyssouze 1911 - Cornan -

Eugène Albert DREVET se marie le 25/04/1911 à Chavannes sur Reyssouze avec Marie Anastasie Elisa HUGON.

Le couple a une fille Marie Mélanie Yvonne née le 28/03/1912 à Saint Etienne sur Reyssouze au hameau de Cornan; mariée à Saint Etienne sur Reyssouze le 30/11/1934 avec Maxime RENEBON; décédée le 1/10/2007 à l'hôpital de Pont de Vaux.
 

La guerre

Eugène Albert DREVET est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il est blessé le 19/06/1915 à Reillon (plaie par balle aux deux jambes).
Il passe au 35e RI le 2/11/1915.
Il disparait le 24/02/1916 à la Cote du Talou (Meuse).
Son décès est constaté le 4/03/1916 près de Bras.
Il est inhumé à la Cote du Poivre.
Il a reçu la médaille militaire le 10/08/1920 : "Brave combattant et dévoué soldat; blessé mortellement le 24/02/1916 à la Cote du Poivre.

Historique du 35e RI

Dont extraits : Le 18 Février, le lieutenant-colonel fait lire à ses unités l'ordre du régiment qui suit : , « L' ennemi ayant amené aux abords de Verdun des renforts importants d'artillerie et d'infanterie, il peut se faire qu'il tente un effort sérieux contre les positions avancées du Camp retranché.
« Le 35e contribuera à le faire repentir de sa présomption. Le lieutenant-colonel est certain que les officiers, sous-officiers et soldats du régiment se montreront dignes de leurs devanciers, de leur drapeau ».
Le 24 Février les troupes de la défense se repliaient lentement sous les assauts répétés des masses allemandes précédées d'un bombardement terrifiant sur nos lignes. L'ennemi s'approchait de la ville il fallait à tout prix l' arrêter. Deux bataillons du 35e avec la C. H. R.mis à la disposition du 30e corps d'armée sont chargés d'arrêter la progression ennemie et de dégager la côte 344. L'ordre de contre-attaquer à midi parvient à 13 h., il reste 3 kilomètres à parcourir sous un bombardement d'une violence extrême. Se tournant vers ses officiers : « Messieurs, dit le lieutenant-colonel Delaperche il n'y a pas une minute à perdre » puis il ordonne u« Laissez les sacs. Pas gymnastique, en avant ! »
C'est à cette allure que le régiment, son chef en tête, aborde la côte du Talou, au moment où les boches dévalent les pentes sud de la côte 344 à un kilomètre à peine. C'est maintenant le combat en rase campagne des premiers jours de la guerre, le corps à corps va s'engager. Debout sur la crête, au milieu des balles qui sifflent et des obus qui retournent la terre autour de lui, le lieutenant-colonel Delaperche, calme comme à la parade, le monocle à l' œil, examine le terrain. Il juge le moment propice.
« Mes enfants, en avant ! A la baïonnette ! » C'est une charge folle qui déblaie le terrain. Enthousiasmés par la crâne attitude du chef, les hommes font prisonniers ou tuent une bonne partie des assaillants pendant que les autres s'enfuient dans leurs lignes. Mais le brave lieutenant-colonel ne devait pas jouir de ce beau succès.
Une balle tirée à peu de distance le couchait à jamais sur ce terrain que sa vaillance et sa hardiesse avaient contribué à reconquérir. C'est de cette contre-attaque que le général Chrétien, commandant le 30e C. A. écrivait, le Ier Avril : « C'est le 35e, dont les 1° et 2° bataillons dévalent de la côte du Talou, exécutant une vigoureuse contre-attaque, qui suscite l'admiration de toutes les troupes voisines et leur donne un salutaire réconfort d'héroïsme ». Cette lettre fut suivie d'une citation à l'armée.

« Les 1er et 26 bataillons du 356 R. I. entraînés par un chef plein d'allant, le lieutenant-colonel Delaperche, glorieusement tombé sur la première ligne, ont exécuté au pas de course, une contre-attaque énergique qui a bousculé une attaque allemande et lui a infligé des pertes sensibles en la rejetant sous le feu de notre 75 (Ordre général N° 59 du 25 Mars 1916. IIe Armée).

Quelques marches à travers les pays toulois et un mois de travaux en arrière de la pointe de St-Mihiel constitueront une diversion nécessaire avant le nouvel effort que la Patrie demandait au 35° pour achever sa tâche devant Verdun.


Extraits des pertes du 35e RI