Saint Etienne / Reyssouze
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VIEUX Emile
VIEUX Jules
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VIEUX Auguste Eugène
Ses origines
Auguste Eugène VIEUX est né à Boissey le 3/05/1888.
Son père
Auguste avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère
Marie Caroline née CORDIER avait 33 ans.
Ses parents se sont mariés le 17/01/1884 à Boissey.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Auguste Eugène VIEUX mesurait 1.58 m; il avait les cheveux blond et les
yeux châtain.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Etienne sur Reyssouze 1901 - Ouche -
- Marie-Augustine-Prospérine née le 18/09/1885 à Boissey; mariée le
31/08/1907 à Bagé la Ville avec Jean Pierre NOBLET; décédée le 6/10/1948
à Bagé le Chatel.
- Pierre Joseph né
le 23 novembre 1893 à Boissey; décédé à Macon le
11/02/1973.
Recensement Saint Etienne sur Reyssouze 1906 - Biolay -
Au moment du conseil de révision Auguste Eugène VIEUX exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 23e RI à compter du 6/10/1909.
Il est libéré le 24/09/1911.
La guerre
Auguste Eugène VIEUX est mobilisé au 23e RI à compter du 21/10/1914.
Il passe au 104e RI 4e compagnie le 27/03/1915.
Il est tué à Saint Hilaire le Grand le 25/09/1915.
Il est inhumé à la
Nécropole Nationale BOIS-DU-PUITS à Auberive (51 - Marne) tombe
2215.
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Historique du 104e régiment d'infanterie. |
Dont extraits : Après quatre jours passés à Mourmelon-le-Grand, le
régiment remonte en ligne.
Le 104e R. I., sous les ordres du lieutenant-colonel Beringer, retourne
sur les bords de la Suippes. Cette fois, le front qu’il occupe, avec un
seul bataillon, est plus restreint qu’en août. C’est que toute la 7e
division a pris déjà son ordre de combat. De la droite à la gauche,
formant un demi-cercle autour d’Auberive, le 104e , le 103e , le 102e et
le 315e s’alignent en face de leurs objectifs.
Le 104e R. I., sur la rive droite de la rivière, orienté sensiblement du
nord au sud, a, devant sa gauche, un fortin imposant, tout près du
village défendu par un système puissant de tranchées et de réseaux de
fil de fer. Les préparatifs de l’offensive de Champagne sont parachevés.
Jusqu’au 25 septembre, les bataillons, à tour de rôle, se rapprochent de
plus en plus de l’ennemi qui bombarde continuellement les travailleurs,
augmentant sans cesse le bilan des pertes.
Néanmoins le 23 septembre, le 2e bataillon écarte les chevaux de frise
allemands au contact desquels la base de départ a été amenée et ménage
les brèches par où l’attaque va déboucher.
Le 24 septembre, les vagues s’organisent. Elles sont constituées par les
compagnies des 1er et 2e bataillons, les pionniers et 4 sections de
mitrailleuses.
C’est le 25 septembre, à 9 h 15, que l’assaut doit être donné. Depuis
quatre jours déjà, une artillerie nombreuse, de tous calibres, martèle
les positions allemandes. A 9 h 10, cinq minutes avant la sortie des
hommes, deux fusées rouges sont lancées du village d’Auberive. Ces
globes de feu rutilants, comme si les allemands avaient été prévenus,
déchaînent un feu d’enfer d’artillerie, de mousqueterie et de
mitrailleuses. Si à droite, les vagues fauchées dans un splendide élan,
vont se briser contre les défenses accessoires, à gauche, les braves du
2e bataillon, avec le commandant Tétrel en tête, malgré de lourdes
pertes, enlève dans une poussée irrésistible, le fortin d’Auberive,
ainsi qu’un abri blindé situé en arrière.
Tout ce qui reste des trois vagues se met à l’abri dans le fortin. Le
spectacle, autour de notre conquête, est poignant : les gros calibres
français ont transformé le blockhaus et ses abords en un véritable
marécage où les hommes se noient. Après un instant de répit, la garnison
reconstituée par le commandant Tétrel, essaye de briser la ceinture de
fils de fer non détruits qui l’empêche d’aller plus loin.
Toutes les tentatives sont arrêtées par les mitrailleuses ennemies. Du
moins, on ne laissera point aux Allemands cette conquête française : les
hommes la défendent et l’organisent. Les pionniers, dans la nuit,
ouvriront une nouvelle parallèle et un boyau pour réunir le fortin à la
ligne de départ. Mais dans la journée, le chef de bataillon, avec ses
hommes, se trouve isolé du reste du régiment. Un terrain affreusement
battu par les balles et l’artillerie allemandes, défoncé par la
préparation, couvert de cadavres, le sépare de la section de
mitrailleuses qui doit venir en renfort pour interdire l’accès du
blockhaus organisé. Tous les agents de liaison sont tués ; il faut, à
tout prix, rétablir les communications. C’est alors que le vétéran du
régiment, le brave adjudant Munier, surnommé « le grand papa », à cause
des 51 ans, se présente. Il part, mais n’est pas plus heureux : les
balles ennemies le blessent mortellement.
Dans la nuit du 25 au 26, le 3e bataillon remplace, en première ligne,
les éléments du 2e bataillon exténués.
Extraits des pertes du 104e RI
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