Saint Genis sur Menthon
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PEULET Louis


Ses origines

Louis PEULET est né le 4/10/1890 à Confrançon au hameau de la Croix de pierre.
Son père Claude Antoine avait 46 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Antoinette Julie née ROUX avait 35 ans.
Son père avait été marié à Marie Joséphine MICHAUD décédée le 16/03/1880.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis PEULET mesurait 1.63 m; il avait les cheveux châtain clair et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Confrançon 1896 - Croix de pierre -

 - Alphonse François (fils de Claude Antoine PEULET et Marie Joséphine MICHAUD).
 - Léon Victor Joseph né le 13/03/1881 à Confrançon; marié le 13/01/1911 à Cormoranche avec Clémence ROZIER; remarié le 27/11/1920 à Saint Cyr sur Menthon avec Victoria Mathilde BOURRET; décédé à Saint Cyr sur Menthon le 18/02/1952.
 - Justine Alexandrine né le 28/03/1889; mariée le 23/08/1912 à Saint Genis sur Menthon avec Alexandre PEULET; décédée à Pont de Veyle le 27/03/1978.
 - Marie Célestine Alexandrine née le 11/11/1892; décédée à Dijon le 10/01/1979.
 - Marie Clémentine Victorine née le 23/11/1895.


Recensement Saint Genis sur Menthon 1911 - Les Jolys -


Au moment du conseil de révision Louis PEULET exerçait le métier de cultivateur..
Il est incorporé au 133e RI à compter du 9/10/1911.
Il est libéré le 8/11/1913.
 

La guerre

Louis PEULET est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il est tué le 7/09/1914 à la plaine de Bellegoutte commune d'Arnoud (Vosges).
Il est inhumé au cimetière militaire de Saulcy sur Meurthe (Vosges) tombe n° 1157.
Il a été transféré à la Nécropole Nationale SAULCY-SUR-MEURTHE (88 - Vosges) tombe 1294.

Historique du 133e RI

Le lendemain, 7 septembre, l'ordre fut donné de s'assurer la possession des abords du col. Mais le Boche ne voulait pas non plus rester sur son échec de la veille. Lui aussi attaqua. Avec des 77, des 105, des 150, dès le matin il bombarda nos positions. Ayant reçu des renforts, il essaya de reprendre le col tenu à droite par le Ier bataillon, à gauche par le 3e. Le combat fut dur pour des troupes qui étaient physiquement et moralement épuisées par une lutte incessante, sans ravitaillement en vivres possible.

Si, à gauche, le 5e B. C. A. avait réussi à reprendre le col de Mandray, aux Journaux, où la pression de l'ennemi fut particulièrement forte dans la soirée, les pertes devenaient sensibles. La lutte fut surtout difficile pour le 3e bataillon qui était à cheval sur le col des Journaux. Il ne lui restait plus que deux officiers, outre le commandant de Corn. Celui-ci fit organiser des tranchées, parcourant lui-même toute la ligne pour guider le travail. Il s'était porté à la droite auprès de la 12e compagnie (lieutenant Georges), quand le bombardement commença, bientôt suivi d'assaut. Le commandant prit un fusil. Le combat s'engagea sous bois, à courte distance avec les fantassins allemands. La 12e n'avait personne à droite, car il y avait un grande vide jusqu'au col du Bonhomme. Débordée, elle commença à reculer. Le lieutenant Georges' tomba. Ce fut le signal de la retraite.
En vain le commandant et quelques braves s'entêtèrent à tenir.
Ils furent noyés sous le flot des assaillants. La retraite de la 12' entraîna celle de la 10e à sa gauche. Toute la partie est du col tomba aux mains des Allemands. La 9e compagnie était déployée à l'ouest du col, sous le commandement du sergent Simon, après avoir eu cinq commandants de compagnie en sept jours. Simon fit faire face à droite à une partie de son monde, et les Boches s'arrêtèrent.
Pour ne pas perdre le bénéfice des efforts de la veille, on contre-attaqua. Mais à l'est du col, les 2e et 3e compagnies tentèrent en vain de reprendre le terrain perdu. A l'ouest, la 4e fut plus heureuse. Recueillant les débris du 3e bataillon qui ne possédait plus que quelques sous-officiers et une centaine d'hommes, elle chassa devant ses baïonnettes les Allemands que les chasseurs du 5e bataillon, qui attaquaient à sa gauche, obligèrent même à se replier jusqu'au ravin de Mandray.
La nuit se passa face à face, Boches et Français à quelques mètres les uns des autres. Le colonel avait pris un fusil et interdit de tirer sans son ordre, afin de ne pas gaspiller les munitions. Nuit angoissante pour ceux qui tenaient là en pleine obscurité, bien éclaircis comme nombre, ne sachant si l'ennemi ne les avait pas complètement tournés en descendant sur Plainfaing. La seule chose qui les rassurait c'était la présence du colonel, du chef résolu et calme, dont l'exemple personnel empêchait de faiblir. L'ennemi, déjà épuisé par le combat de la veille, ne se rendant pas compte qu'il restait seulement une poignée d'hommes devant lui, n'osa pas pousser davantage et nous rejeter complètement du col, ce qui eût été gros de conséquences.

La confiance ne s'impose pas à la guerre, elle se gagne. C'est cette nuit-là que le 133e reconnut vraiment pour son chef le colonel Dayet.
La leçon avait du reste été utile. Le 8, pour ne pas reculer davantage sur un terrain payé déjà de tant de sang, on travailla à le fortifier. La forêt, mutilée par cette âpre lutte, fournit des matériaux.
Le déluge de fer et de feu qui s'abattait depuis tant de jours sur le col avait couché en effet la plupart des sapins. Leurs troncs servirent à consolider les tranchées.