Saint Jean sur Veyle
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ROZAND Emile
ROZAND Louis
VALETTE Antoine
VERNAY Jean Marie
VERNAY Joseph
VILLARD Jean Marie











































































 

 

NEVEUX Pierre Alphonse


Ses origines

Pierre Alphonse NEVEUX est né le 28/05/1889 à Saint Jean sur Veyle.
Son père François avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Julie née BOURRET avait 21 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre Alphonse NEVEUX mesurait 1.71 m; il avait les cheveux châtain foncé et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 

 
Recensement Saint Jean sur Veyle 1906 - Lingeant -

 - Julie Florence née le 5/08/1887; mariée à Saint Jean sur Veyle le 22/08/1907 avec Benoit Antoine ROBIN; décédée le 23/09/1980 à Chatillon sur Chalaonne.
 - Alix Philomène née le 30/10/1893; décédée le 19/05/1947 à Villars les Dombes.
 - Marie Clémentine née le 30/06/1897; décédée le 27/04/1978 à Bourg en Bresse.
 
- Marthe Marie née le 5/11/1906.



Au moment du conseil de révision Pierre Alphonse NEVEUX exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 1/10/1910.
Il est nommé caporal le 25/09/1911 et libéré le 25/09/1912.
Il revient à Saint Jean sur Veyle.


Liste électorale Saint Jean sur Veyle 1914.

 

La guerre


Pierre Alphonse NEVEUX es mobilisé le 3/08/1914 au 133e RI.
Il décède à Gemainfaing commune de Ban de Sapt le 20/09/1914.
Il est inhumé à la Nécropole Nationale 'LA FONTENELLE' Ban-de-Sapt (88 - Vosges) tombe 324.

Historique du 133e R I

dont extraits :
Le 18, l'attaque reprenait sur tout le front. Le régiment, en liaison à droite avec le 23e R. I. et à gauche avec la 88e brigade, devait s'assurer la possession de la croupe de Gemainfaing et du Fraiteux.

Après une marche difficile dans un terrain couvert de taillis, le 1er bataillon parvint à gagner le sommet de la croupe de Gemainfaing, et le 3e bataillon les abords du village. Mais le temps était affreux et la pluie tombait sans arrêt. Rien de chaud à boire et impossible d'allumer du feu. Les Boches commencèrent un violent bombardement qui nous éprouva. Sous le déluge d'eau et d'obus, les hommes courbaient le dos, résignés et transis.

L'attaque fut reprise vers 8 heures. Le lieutenant-colonel Dayet, en personne, voulant entraîner sa troupe par son exemple, alla reconnaître Gemainfaing. Le village avait été évacué par les Boches qui y avaient même abandonné une quarantaine de blessés. On trouva aussi 50.000 cartouches en caisses. Le contact fut repris avec l'ennemi aux Fraiteux, à la lisière du bois des Faîtes. Mais l'artillerie allemande, pour couvrir son infanterie qu'elle sentait menacée, faisait une vraie débauche de munitions et nous causait des pertes sérieuses. On dut en rester là, sans feu, sous la pluie qui tombait toujours. A la nuit, les brancardiers essayèrent de transporter les blessés de Gemainfaing à Saint-Jean d'Ormont, utilisant, par une nuit noire, un chemin en pente qui n'était plus qu'une fondrière où l'on enfonçait jusqu'aux genoux. Les difficultés étaient inouïes.

Le 20 septembre il pleuvait toujours. Depuis 48 heures les hommes n'avaient pu dormir autrement que dans l'eau ; depuis 48 heures ils n'avaient rien mangé ni rien bu de chaud, et ils grelottaient sous leurs uniformes transpercés. Nombre de réservistes et de territoriaux, que le régiment avait reçus en renfort les 16 et 17 septembre, étaient dans un état lamentable. Trois même venaient de mourir de congestion au cours de cette nuit. Pour ajouter encore à ces misères l'artillerie ennemie continuait à déployer une invraisemblable activité, arrosant de 77 et de 105 tout l'arrière de nos lignes jusqu'au col des Raids. Des positions qu'ils occupaient à notre gauche, les Allemands dirigeaient sur nous des feux de flanc qui rendaient toute progression impossible. D'ailleurs en face de nous ils s'étaient fortement retranchés sur la ligne cote 620, le Fraiteux, le bois des Faîtes, la Come. La violente canonnade d'obusiers lourds de 105 dirigée sur la croupe de Gemainfaing nous causa, au cours de cette journée, des pertes encore très sensibles. Le lieutenant Munsch fut grièvement atteint. L'enlèvement des blessés sous les obus, par des routes qui étaient de vrais marécages glissants, devenait de plus en plus pénible.