Saint Julien sur Veyle
(Accueil)

BATAILLARD François
BEAUDET Jean Marie
BELZA Casimir
BEREZIAT Paul
BERTHILLET Philibert Benjamin
CARRAT Jean Marie
CHALEARD Célestin
CHALEARD François
DESPLANCHE Alfred
DESSAINTJEAN Jean Marie
DUMAS Pierre
ELEME dit FENDEUR Georges François
GEOFFRE Pierre
GILLET Benoît
GILLET François Joseph
GOIFFON Claude
GREZAUD François
LAURENCIN Benoît
MARTIN Claude Antoine J M
MARTIN Jean Marie
MOINE Paul
MOUROUX Auguste Claude
PERRET Claude
PETITJEAN François André





 

 

DESSAINTJEAN Jean Marie


Ses origines

Jean Marie DESSAINTJEAN est né le 29/09/1879 à Biziat.
Son père Claude avait 27 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née ROBERT avait 24 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie DESSAINTJEAN mesurait 1.65 m; il avait les cheveux et les yeux châtain foncé.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre


Recensement Saint Julien sur Veyle 1896 - Aux Guillaumes -

Au moment du conseil de révision Jean Marie DESSAINTJEAN exerçait le métier de cultivateur.
Il est ajourné 1 an en 1900 pour faiblesse et classé dans les services auxiliaires en 1901 en raison d'une hernie inguinale gauche.


Recensement Saint Julien sur Veyle 1901 - Aux Guillaumes -

Jean Marie DESSAINTJEAN se marie à Chanoz Chatenay le 7/11/1901 avec Pauline CURTIL demeurant et née à Chanoz Chatenay le 27/12/1881.
La soeur de Pauline CURTIL, Jeanne Marie Benoite s'est mariée à Chanoz Chatenay le même jour avec Jean Claude VILLIER domicilié à Saint Julien sur Veyle.
Son père décède le 2/12/1902.


Recensement Saint Julien sur Veyle 1906 - Aux Guillaumes -


Recensement Saint Julien sur Veyle 1911 - Aux Guillaumes -

 - Marie Claudine née à Saint Julien sur Veyle le 11/01/1910; mariée à Biziat le 26/01/1929 avec Jean Marie MONNIER.


Liste électorale Saint Julien sur Veyle 1914



Recensement Saint Julien sur Veyle 1921 - Aux Guillaumes -

La guerre

Jean Marie DESSAINTJEAN est classé service armé le 16/11/1914 et incorporé au 55e régiment territorial d'infanterie le 2/12/1914.
Il passe au 23e RI le 25/04/1915.
Il est tué le 24/07/1915 au bois de Martignon à Ban de Sapt dans les Vosges (jugement tribunal de Trévoux du 16/06/1925).
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Ban-de-Sapt La Fontenelle Tombe 562.

 Historique du 23e RI.

Dont extraits : Pour rétablir notre situation dans la région de La Fontenelle et y reprendre l'ascendant sur l'ennemi, il devenait nécessaire, après les combats des 22 et 23 juin, de monter une nouvelle opération mettant en oeuvre des effectifs plus importants et des moyens plus puissants. Le commandement s'v résolut et l'on commença, sans tarder, la préparation de l'action offensive qui devait nous rendre la possession du terrain perdu et mettre celui-ci pour l'avenir, a l’abris d'une nouvelle tentative de l'ennemi.
Ce double but fut atteint par les opérations des 8 et 24 juillet.
..........................................
L'opération du 8 juillet nous avait remis en possession de la cote 627 ; mais on se rendait compte que, pour atteindre entièrement le but indiqué plus haut, il était nécessaire de prononcer une nouvelle attaque portant nos lignes nettement au de la des dernières pentes de la cote 627, sur lesquelles l'ennemi était encore accroché.
Tel fut le but de l'opération du 24 juillet, dont l'exécution fut encore confiée au lieutenant-colonel Sohier, et à laquelle prirent part.

7 compagnies du 23e RI. (2e et 3e bataillons) ;
Le groupe cycliste de la 6e D. C;
1 compagnie du 133, RI
1 compagnie du 43e RIT.

Le terrain sur lequel allait se dérouler l'action était constitué par les flancs est et sud-est de la hauteur 627, dénudée dans sa partie haute que nous occupions, mais partiellement boisée sur les pentes qui s'abaissent assez brusquement, au nord, vers la route Moyenmoutiers-Launois, à l'est, sur le village de Launois, au sud, vers le vallon de Frabois.
Les positions allemandes à enlever étaient établies, autour et en avant du village de Launois, sur les dernières pentes de la hauteur 627.
Trois groupes d'attaque furent constitués: A gauche, quatre compagnies du 3° bataillon du 23e R.I., sous le commandement du chef de bataillon Bonnotte.
Au centre, quatre compagnies du 2e bataillon du 23e et une compagnie du 133e sous le commandement du chef de bataillon Rotilet.
A droite, le groupe cycliste de la 6e D.C. sous les ordres du capitaine Marmier. Les parallèles de départ étaient établies sur la ligne Crête 627 (bois Martignon, ferme de Fayemont), Battant de Bourras.
Les objectifs finaux à atteindre étaient respectivement les trois groupes de maisons (nord, central et sud) de l'agglomération de Launois, transformés par l'ennemi en trios puissants centres de résistance.
La, préparation d'artillerie commence le 24 juillet à 16 heures ; les Allemands ripostent violemment.
A 18 h.22, soit 8 minutes avant l'heure fixée pour le débouché de l'attaque, l’ennemi exécute un tir de barrage d'une violence inouïe ; les obus fusants de 150 tombent comme grêle ; une compagnie du 2e bataillon perd tous ses officiers et ses sous-officiers.
Malgré l'intensité soutenue du bombardement, le lieutenant-colonel Sohier ordonne l'exécution de l'attaque qui se produit exactement à l'heure fixée (18h30) avec un élan magnifique, au milieu d'une pluie de shrapnells.
A gauche, les 9e et 12e, compagnies du 23e, malgré des pertes sérieuses, atteignent rapidement leurs objectifs ; la 10e compagnie, chargée du nettoyage des tranchées dépassées par la 1ere ligne, doit livrer un combat acharné pour remplir sa mission, elle l'exécute entièrement cependant et capture de nombreux prisonniers et plusieurs mitrailleuses.
Au centre, même rapidité d'exécution : les 5e et 6e compagnies du 23e bondissent de la tranchée de départ sous une pluie de fer et sous le tir ajusté de deux mitrailleuses allemandes restées intactes.
D'un seul élan, la 1ere ligne atteint les maisons du groupe central de Launois et s'en empare. Une section de la 5e compagnie continue même son mouvement jusqu'à l'église de Launois.
Le bataillon lui aussi fait de nombreux prisonniers et enlève deux mitrailleuses et un matériel considérable.
L'attaque de droite se heurte à des fils de fer non détruits et reste en butte à un feu intense d'artillerie et de mitrailleuses ; les porteurs de cisailles sont tués, les pertes sont très sévères. Le Commandant de cette colonne d'attaque cherche alors, à tourner l'obstacle par la droite, en engageant vers les maisons sud de Launois une unité réservée de son groupe cycliste. L'opération est couronnée de succès et le centre de résistance allemand se trouve bientôt encerclé de tous côtés.
A minuit, tous les objectifs sont atteints et le 25 juillet à 7 heures, les défenseurs du centre de résistance, étroitement investi par le groupe cycliste, se constituent prisonniers.