Saint Julien sur Veyle
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MARTIN Jean Marie


Ses origines

Jean Marie MARTIN est né le 16/11/1893 à Saint Julien sur Veyle Aux Guillaumes.
Son père Claude avait 39 ans (né à Saint Julien sur Veyle le 9/10/1854) et était cultivateur.
Sa mère Marie née THEVENET avait 38 ans (née à Saint André d'Huiriat le 26/07/1855).
Ses parents se sont mariés le 15/02/1880 à Saint André d'Huiriat.
Claude Jean Marie Antoine MARTIN et Jean Marie MARTIN étaient frères.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie MARTIN mesurait 1.65 m; il avait les cheveux châtain et les yeux roux.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.

Sa vie avant la guerre
 



Recensement Saint Julien sur Veyle 1896  - Au Guillaume -

 - Claude Jean Marie Antoine MARTIN né le 31/12/1880.
 - Marie Caroline née à Saint Julien sur Veyle le 5/01/1882; mariée à Saint Julien sur Veyle le 6/04/1907 avec Claude Alexandre PELLETIER.
 - Alexandre né à Saint Julien sur Veyle le 27/02/1883; marié le 15/12/1911 à Biziat avec Marthe Benoite ROZIER; décédé le 19/02/1952 à Vonnas.
 - Antoinette née à Saint Julien sur Veyle le 31/03/1884.
 - Louise Philiberte née à Saint Julien sur Veyle le 28/10/1885; mariée le 26/04/1908 à Saint Julien sur Veyle avec Joseph CROTTE; décédée à Macon le 15/02/1964.
 - Jeanne Marie née le Saint Julien sur Veyle le 13/03/1887; mariée à Saint Julien sur Veyle le 23/12/1908 avec Melchior Maurice VERNE; décédée le 22/09/1964 à Chanoz Chatenay.
 - Rosalie née le 13/02/1889 à Saint Julien sur Veyle; décédée le 7/09/1937 à Vonnas; était célibataire.
 - Jeanne née le 2/05/1890 à Saint Julien sur Veyle; mariée le 15/12/1911 à Saint Julien sur Veyle avec Jean Marie ROZIER; (né le 16/09/1887, blessé et décédé à Saint Julien le 22/06/1919) remariée le 10/09/1921 à Saint Julien sur Veyle avec Jean Marie Michel BADY; décédée le 15/09/1968 à Pont de Veyle.
 - Jean Louis né à Saint Julien sur Veyle le 27/04/1892: décédé le 7/07/1892.
 - Antoine né à Saint Julien sur Veyle le 24/02/1896; marié le 17/11/1922 à Condeissiat avec Marie Anais PERRET; décédé le 26/08/1976 à Condeissiat.
 - Benoit né le 10/08/1898 à Saint Julien sur Veyle; marié à Crottet le 24/09/1925 avec Jeanne ROZIER; décédé le 17/12/1979 à Macon.

Le registre des naissances de Saint Julien ne fait état d'aucun "Alphonse" MARTIN.
Bien que l'acte de naissance de Jean Marie MARTIN ne fasse état d'aucun prénom supplémentaire on peut penser que Alphonse correspond à Jean Marie.


Recensement Saint Julien sur Veyle 1901  - Au Guillaume -


Recensement Saint Julien sur Veyle 1906  - Saint Jean Bidart - (Marcelle est la fille de Jeanne Marie et de Melchior Maurice VERNE).



Recensement Saint Julien sur Veyle 1911  - Saint Jean Bidart -

Au moment du conseil de révision Jean Marie MARTIN exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé le 28/11/1913 au 60e RI 11e compagnie.

La guerre

Jean Marie MARTIN décède de ses blessures le 12/01/1915 à 16 h à la Cote 132 près de Cuffies.

Historique du 60e RI

Dont extraits : On sait assez les traits généraux de cette tragédie mémorable. La vallée de l'Aisne à Soissons décrit un arc de cercle. Sur la rive droite, un grand plateau domine le fleuve, et il est creusé de trois profonds entonnoirs : l'un à Cuffies, l'autre à Crouy, le troisième à Chivres. La vallée de Crouy est dominée à l'ouest par un éperon appelé la cote 132, qu'une route à lacets, la route de Béthune, escalade de front. Au pied de la cote 132 passe la route de Maubeuge et le chemin de fer. Cette région remplie de grottes et de carrières était tenue solide ment par l'ennemi; là, en effet, se trouvait la charnière des positions allemandes. Or, dans les journées qui précédèrent le 12 janvier, nos troupes de la VIe armée, abordant la route de Béthune, en avaient conquis un à un tous les lacets et avaient atteint une ferme. Restait à prendre la cote 132, au sommet du plateau et à droite. On s'efforçait de l'attaquer par Crouy en traversant la voie du chemin de fer et en grimpant la côte à l'abri des bois. Plus tard on voulut attaquer plus à l'est, par Le Moncel, mais les Boches contre-attaquent avec fureur. Nantis de forces imposantes, ils parviennent, la crue de l'Aisne aidant; à rejeter nos troupes jusqu'à la rivière et il s'en fallut de bien peu que Soissons ne fût repris par eux. Intervention des 2e et 3e bataillons.
Donc, le lundi 11 janvier, les 2e et 3e bataillons du 60e , commandés par les chefs de bataillon POUPINEL et THIBAULOT, cantonnés dans les faubourgs de Soissons, reçoivent l'ordre de relever, sous la conduite du lieutenant-colonel Graux, le 231e R. I. aux tranchées allemandes de la cote 132, conquise le jour précédent. L'ordre ne donnait pas d'autres indications, mais le lieutenant-colonel AUROUX, du 204e , avait mission de donner sur place les renseignements nécessaires. Le 2e bataillon s'installe en première ligne. Le 3e bataillon doit rester en deuxième ligne. La relève, faite par une nuit noire dans un terrain inconnu, bouleversé, transformé en marécage par la pluie des jours précédents, est tout à fait difficile. Elle ne se termine que le 12 à 4 heures du matin.
Le colonel installe son P. C. dans une grotte-abri, dite la grotte du Zouave. A 7h 30, une contre-attaque boche se déclanche. Un violent bombardement, le plus violent peut être de toute la campagne, y prélude et sévit sur tout le front du 2e bataillon. L'abri du commandant POUPINEL est écrasé par un obus. Le commandant transporte son P. C. au poste même du colonel. Il n'y a plus de téléphone, ni d'agents de liaison. Cependant les compagnies tiennent bon et la 7e repousse très facilement une petite attaque d'infanterie.
A 9 heures, le bombardement s'accroît et devient d'une violence inouïe. Le commandant THIBAULOT, les capitaines BLANC, de la 10e et MUNNIER, de la 11e compagnie, mandés par le colonel, arrivent au rendez-vous. Le médecin clef y vient aussi. Vers 10 heures, un obus de 210 tombe sur la grotte, dont la voûte s'effondre ensevelissant sous les décombres le colonel, l'officier adjoint, capitaine ROCHET, le médecin chef, les commandants des 2e et 3e bataillons, les capitaines BLANC et MUNNIER, toute la liaison du colonel et du commandant POUPINEL. On entend distinctement la voix du colonel qui crie : « Vive la France ! » cependant que les témoins de la catastrophe se précipitent pour dégager le commandant POUPINEL et le sergent de BORDES, fonctionnaire adjudant de bataillon, pris dans les décombres jusqu'à la ceinture.
Dans le cas particulier, cet accident ne pouvait manquer d'avoir de graves conséquences, le régiment se trouvant privé de ses principaux chefs. Le commandant POUPINEL prit le commandement dans ces circonstances singulièrement difficiles. Les Allemands débouchent alors en deux colonnes. L'une d'elles, venant du nord-ouest, se dirige vers les positions du 276e R. I., à gauche. La 7e et la 6e compagnie du 60e R. I. la, prennent de flanc et l'obligent à détourner ses efforts contre elle-même dont les effectifs sont très réduits. L'autre colonne attaque à droite, venant du nord-est. Elle fonce sur la 5e qui fait face à l'est et la déborde. Ces trois compagnies ainsi que la 9e doivent se dégager à coups de baïonnette, et bientôt il ne reste plus du bataillon qu'un mince cordon sur le rebord sud de l'éperon 132; les compagnies, sous le commandement énergique de leurs chefs, le capitaine PICARD (7e ), le sous- lieutenant LUCCANTONI (5e ), le sous- lieutenant RANGOD (9e ), engagent un combat très dur, l'ordre étant de tenir coûte que coûte. A ce moment, le capitaine PICARD, remplaçant momentanément le commandant POUPINEL parti se faire panser au P. S., appelle à la rescousse le 3e bataillon déjà fort éprouvé par les bombardements du matin. Au bout d'un instant, le commandant est de retour, il reprend son commandement. La situation est, à ce moment, très critique. La Montagne Neuve est menacée. Le général de MAIMBREY, de la 101e brigade, appelle à son aide tout le 60e disponible. Le 2 e bataillon tiendra sans renfort et le 3e bataillon s'en va, sous le commandement du capitaine KAH, vers l'endroit menacé où lutte déjà la 10e compagnie avec des éléments des 276e et 282e R. I, Un combat très violent s'engage et l'on vient presque au corps à corps. La 12e compagnie brise la contre-attaque boche. Le sous-lieutenant DROGREY, passé depuis au 44e , séparé de sa compagnie avec quelques hommes, occupe une corne de bois abandonné, et, repoussant l'ennemi à la baïonnette; se maintient toute la journée sur sa position. Le lieutenant MARJOULET, à peine guéri d'une blessure antérieure, est tué. L'adjudant-chef COURTOT, le sergent GIRERD, les caporaux DUTARTRE et CARRICHON, les soldats GUINCHARD et LETONDAL se distinguent particulièrement. Jusqu'à la tombée de la nuit, la bataille se poursuivra avec acharnement. Vers 17 heures, un bataillon du 204e R. I. vient renforcer notre 3e bataillon cette fois le moment critique est passé !