« Landrecourt » s'appelle «
Landrecourt-Lempire » depuis le 01-09-1973 |
C'est plein d'enthousiasme qu'il s'embarque au
début de Septembre pour Verdun. Quelques jours plus tard, il
entre en ligne, sur la rive droite, en avant de la Batterie de
l'Hôpital, à la Vaux Régnier.
C'est le moment où la ruée allemande ayant fini par être
enrayée puis arrêtée, notre Commandement songe à attaquer à son
tour pour reprendre le terrain perdu.
Aussi le canon n'arrête-t-il pas de tonner. Attaques
partielles et contre-attaques se succèdent sans interruption de
part et d'autre.
La vie est dure : combattre sans relâche, travailler aux
tranchées, organiser un terrain d'attaque, c'est le lot du
régiment pendant le mois de Septembre.
Il est chargé de la garde des tranchées au nord de la
Batterie de l'Hôpital, ouvrage annexe situé à l'ouest du Fort de
Tavannes. If s'agit seulement de tenir et c'est une rude tâche.
Le terrain sur lequel se trouve notre première ligne est
récemment conquis, il est recouvert par une ancienne tranchée
ennemie retournée. Cette tranchée criblée d'obus, entièrement
bouleversée n'offre aucune continuité. Pas de boyaux d'accès,
pas de réseaux de fil de fer capables d'arrêter l'ennemi.
Or celui-ci ne prend! pas son parti d'avoir échoué dans sa
tentative. Chaque jour ce sont des attaques partielles nous
tenant dans une perpétuelle alerte.
Le régiment n'en remplit pas moins sa mission « tenir »; il
ne cède rien et sur la gauche avance même ses lignes de façon
sensible entre Vaux-Régnier et Vaux-Chapitre.
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